CONCEPTUALISATION DES TOTALITARISMES LES TOTALITARISMES, BERNARD BRUNETEAU

« (ami/ennemi).

Revendication d'un « nous » collectif, hypostasié, doté d'attributs essentiels ( « eux » délégitime toute position médiane et culture du compromisimpliquant choix d'un « camp » sous peine de complicité et de mort.Politique génère guerre (différence de l'autre appelle sa disparition).( Caractériser l'ennemi : double objt de détestation : démocratie parlementaire (refusée avec force de haine car principe fondateur ( libre expression + régulation desconflits ds espace public de tolérance ( revendication totalitaire d'unicité càd nation homogène, société sans classe, communauté raciale qui ne devraient connaîtreaucun conflit interne et si conflit c'est pcq ennemi extérieur) et forces extérieures à communauté sacralisée par idéologie.( annihilation juridique, élimination physique par mise en œuvre de terre purificatrice à visée éliminatoire. Différences.( Nature de l'idéologie : totalitarisme de droite se réfère à catégorie de communauté nationale ou raciale, celui de gauche affiche ouverture avec rèf.

prolétariennetransnationale.( Nature du pouvoir : contexte d'installation des 3 régimes (Staline : révolution a simplifié société ; Mussolini, Hitler : rivalité entre élites traditionnelles et nvellebureaucratie du Parti-Etat).+ Modèle d'autorité (fasciste, nazi : charismatique ; communiste : bureaucratique « Le nazisme et son idéologie sont inséparables d'Hitler » Ian Kershaw, interdictionde se reproduire).( Effets du pouvoir : terreur à gde échelle (plus faible pour fascisme).Terreur nazie surtout hors d'Allemagne.

Elle est nature du régime(répression, persécution, élimination), a prévisibilité idéologique en divisant jeu de lasociété(membres sauvegardés et ceux visés par dogme scientifique) puis qd guerre : extermination méthodique et industrielle d'un grpe ethnique au mépris de touterationalité éco et militaire ( soviétique : violence sociale démesurée (Révolution d'Octobre) puis populaire et rationnelle (continuation guerre civile) puis expressionpouvoir perso à tendance parano. Unité et diversité du totalitarisme de droite.Similitudes : conquête état dans légalité, transformation régime politique par en haut, liquidation pluralisme, abrogation libertés publiques, encadrements jeunes ettravailleurs, monopole parole publique, contrôle économie = dans climat de mobilisation, intimidation et terreur.( Le parti unique : dualisme parti-Etat ( caractéristique : instruments au service du leader charismatique qui les utilise simultanément ou alternativement.

Ap.

leurinstitutionnalisation, PNF et NSDAP ont gardé indépendance en préservant leur identité propre (sélection adhésions + interdiction cumul des charges) et capacitéd'action (encadrement, endoctrinement, mobilisation de la population).

En théorie, aucun droit de contrôle et de direction sur administration ( volonté d'hégémonie :dépouiller Etat de ses prérogatives et compétences historiques (défense, police, éducation).( Mystique du chef : centralité de Mussolini, Hitler dans leurs régimes.

Légitimité doctrinale (vitalisme surhumain du « guide ») + position stratégique de médiateur(entre Parti, élites anciennes, peuple) ( autorité sans partage + autonomie.Expansion : nécessité fonctionnelle du principe du chef (répond aux attentes croisées de divers groupes) + état des mentalités populaires.Responsables partis : favoriser expansion avec parcelles de charisme.Elites : soucieuses de rendre attentif à leurs vues un leader prisonnier de leur allégeance.Population : par éloge chef, droit de critiquer reste du régime.Imagerie du chef : culture chrétienne (présentation de l'homme providentiel, sauveur et fondateur d'une nouvelle religion après parcours d'épreuves partagé parfidèles de l' « église » du parti) + tradition romantique du gd homme, génie universel / chef (incarnation de société de son temps (guerrier, travailleur, maître de latechnique).( Consensus populaire : soutien généralisé de la population ( objectif du régime dont idéal ( réalisation d'une communauté nationale enthousiaste et volontaire.Mécontentement réel alimenté par vécu quotidien de réalité sociale (généralisation de société industrielle, continuité des élites traditionnelles, bilan matériel modeste)sans qu'il se retourne contre régime.Mais fragile car adhésion peuple ne va pas à fin idéologique pouvoir (l'Empire, la Solution finale) mais aux moyens de son action (unité, revanche, grandeur) +soutien plus au chef qu'au régime. Différences.Caractère fondamentalement totalitaire du régime Hitlérien que ne possèderait pas Mussolini :( Politique économique : prépondérance du secteur public plus marquée en Allemagne.( Politique culturelle : plus ouverte dans régime mussolinien / IIIème Reich ( « art dégénéré ».( Rapport religion : fascisme laïc, anticlérical / nazisme mystique, imprégné de mythologies antichrétiennes.( Nature de l'idéologie : idée de race avec caution « scientifique » ; valeurs ancestrales de la germanité, l'aryanité pour bâtir nvelle société ; essence raciste : « hommenouveau » être ancien qu'il faut adapter au présent / registre révolutionnaire de refonte inédite de la société et individu italien (à inventer et réaliser) ( attitude ( augénocide : impensé dans fascisme, obsession de l'imaginaire nazi. (Phénomène statique ou transitoire ?Totalitarisme possède faculté de changement ou dégénérescence le conduisant vers situation autoritaire. Autoritarisme aux frontières du totalitarisme.Autoritarisme 3 traits obligatoires : abs de projet volontariste et idéologique de transformation radicale de la société, acceptation d'un pluralisme limité, mise enœuvre discriminée d'une répression d'intensité moyenne.( Volontarisme modéré : refusant de bouleverser profondément société, 3 attitudes : s'accommoder / la ramener en arrière pour la figer / réformer pour dynamiser.( Autoritarisme « libéral » : volonté d'accommodation sociale ne rend pas régimes plus modérés.

Stratégie prédatrice : confusion loi/intérêts des dirigeants, richessenationale/patrimoine personnel.( Autoritarisme réactionnaire : projet dépassant intérêts propres des gouvernants : figer société voire casser mutation et favoriser vision passéiste.( Autoritarisme réformiste : modernisation éco et sociale ( atouts : réduction tensions révolutionnaires nées de trop gde inégalité, développement classe moyennestabilisatrice, respectabilité international, « grandeur » nationale.Souvent issu de conversion de dirigeants autoritaires révolutionnaires. Pluralisme limité.Fondée sur logique d'exclusion (pas de compétition politique pacifiée) sélective : visés opposants les plus radicaux, classe ouvrière syndicalisée, ethnie périphériqueturbulente.Partis peuvent exister ou développement pléiade d'associations (pro, religieuses, culturelles, sportives) dont fonction de suppléance politique ( réelle.( Répression ciblée : ponctuelle et discriminante, terreur peut être réelle et gde intensité.Liberté-participation ( frappée ou abolie (interdiction de partis, privation droits politiques, annulation mandats électifs, expulsion).Liberté-autonomie ( préservée car abs d'une idéologie totalisante.( « l'autoritarisme impose aux hommes une reddition partielle, le totalitarisme vise à une reddition totale » P.Bénéton. La composante autoritaire dans une dominante totalitaire.( Baptême autoritaire des régimes fasciste et nazi : double mouvement présidant naissance de ces régimes : force pressante poussant partis conservateurs à accorderappui + forces traditionnelles courtisées, séduites ( ouvre route au pouvoir, facilite établissement système monopolistique + consolidation régime.3 phases ou concours de l'ensemble des élites ( indispensable :( roi (Victor Emmanuel III) ou président (Hindenburg) qui appelle leader charismatique pour l'intégrer dans coalition conservatrice ;( politiciens de droite de coalition autorisant liquidation des libertés publiques ;. »