Composition d'Histoire : LA GUERRE FROIDE
Publié le 15/08/2012
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Les Soviétiques supportent de plus en plus mal les pénuries, ils sont de moins en moins enclins à accepter les discours officiels, contredits par la réalité. Dans les années 1970, le vieillissement des dirigeants souligne la sclérose du système. La cohésion de la société est mise à mal : l'alcoolisme et la corruption se développent et la fécondité chute ce qui révèle l'insatisfaction grandissante. Dans les républiques périphériques, la résistance à la russification se traduit par la renaissance de tendances autonomistes ou par la réaffirmation d'une identité religieuse. Une opinion publique encore timide commence à émerger, mais la répression s'abat sur les intellectuels dissidents. Chaque camp a ses responsabilités dans la rupture de la Grande Alliance ; d'un côté, l'URSS a profité de son rôle de libérateur à la fin de la guerre pour imposer son modèle dans de nombreux pays ; ainsi, elle qui était isolée diplomatiquement en 1939 se retrouve à la tête d'un bloc qui s'étend en Europe de l'est et en Asie.
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3) Planification et industrialisationLe modèle stalinien est fondé sur un planification rigide et centralisée.
La population est mobilisée par de grandes campagnes de propagande.
Les syndicats doiventrenforcer la discipline du travail.Les autorités se félicitent que les objectifs du Gosplan soient atteints et même dépassés.
Mais la réalité est différente, certes l'industrie lourde progresse, mais lesindustries de consommation stagnent et il y a une dramatique pénurie du logement.
L'agriculture est toujours sacrifiée, victime de lourds prélèvements.
Lescoopératives de production (kolkhozes) et les fermes d'Etat (sovkhozes) sont peu performantes, les disettes fréquentent et les citadins ne mangent pas à leur fin.
IV – L'essoufflement du modèle soviétique (1953 – 1985)
1) Le règne de la nomenklaturaLa déstalinisation n'a pas remis en cause la dictature du parti communiste.
Elle a seulement relâché un peu la pression sur la population.
Khrouchtchev est renverséen 1964 car il a voulu réformer le Parti.
Brejnev s'emploie alors à préserver le pouvoir de la nomenklatura.Cette élite qui gouverne le pays jouit de privilèges de plus en plus forts.
Le parlement de l'URSS, le soviet suprême, élu sur liste unique, n'est qu'une chambred'enregistrement.
2) L'impossible réforme de l'économieKhrouchtchev voulait améliorer le niveau de vie des Soviétiques et égaler les Etats-Unis.
De nombreuses réformes visent à pallier la faible productivité du travail.Mais ces tentatives brouillonnes pour réduire le poids des ministères centraux provoquent sa chute.
Ses successeurs cherchent à assouplir la planification en donnantplus d'autonomie aux entreprises.Malgré des succès incontestables, comme la conquête spatiale, la croissance s'essouffle.
Le plan est incapable d'administrer une économie complexe et la fixationautoritaire des prix provoque pénuries et files d'attente.
Les avantages sont en fait des trompe-l'œil et il faut sans cesse avoir recours à l'économie informelle.
Seul lecomplexe militaro-industriel semble échapper aux difficultés.L'agriculture est un secteur sinistré.
Elle souffre d'un sous-équipement chronique.
Les paysans négligent les terres au profit du lopin individuel qui leur est concédé.L' « intégration agro-industrielle » (sur le modèle américain !) ne met pas fin aux pénuries et le recours aux importations est nécessaire à partir de 1970.
3) La société entre résignation et dissidenceLes Soviétiques supportent de plus en plus mal les pénuries, ils sont de moins en moins enclins à accepter les discours officiels, contredits par la réalité.Dans les années 1970, le vieillissement des dirigeants souligne la sclérose du système.
La cohésion de la société est mise à mal : l'alcoolisme et la corruption sedéveloppent et la fécondité chute ce qui révèle l'insatisfaction grandissante.Dans les républiques périphériques, la résistance à la russification se traduit par la renaissance de tendances autonomistes ou par la réaffirmation d'une identitéreligieuse.
Une opinion publique encore timide commence à émerger, mais la répression s'abat sur les intellectuels dissidents.Chaque camp a ses responsabilités dans la rupture de la Grande Alliance ; d'un côté, l'URSS a profité de son rôle de libérateur à la fin de la guerre pour imposer sonmodèle dans de nombreux pays ; ainsi, elle qui était isolée diplomatiquement en 1939 se retrouve à la tête d'un bloc qui s'étend en Europe de l'est et en Asie.
LesEtats-Unis cherchent eux aussi à sortir de leur isolationnisme, à étendre leur modèle à l'ouest.
La confrontation est donc inévitable.
Durant la guerre froide, chaquecamp ne s'affronte pas directement mais sur d'autres terrains.
La détente s'explique par la peur d'une guerre atomique, le coût de la course aux armements et par lesproblèmes internes que connaît chaque camp ; ce sont ces deux derniers facteurs qui ont mettront plus tard un terme à la guerre froide..
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