Composition : De l'adhésion générale au deuil d'une nation
Publié le 03/10/2011
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A partir de 1904, des rivalités de plus en plus vives opposent les puissances européennes. Depuis la fin du XIXème siècle, l'économie mondiale est en expansion accélérée et les grandes puissances essayent d'élargir leurs zones d'influence pour gagner des positions stratégiques, ce qui aiguise les tensions internationales. En Allemagne, l'empereur Guillaume II lance son pays dans des politiques qui permettront à l'Allemagne de rester une puissance européenne (investissements, nouveaux marchés, matières premières etc.). Elle se lance ensuite dans la conquête coloniale et décide de concurrencer la Grande Bretagne sur le plan des colonies et du commerce maritime. Les intérêts allemands se heurtent également à ceux de la France. La question marocaine oppose deux fois la France et l'Allemagne. L'empereur Guillaume II se rend au Maroc et assure le sultan marocain de son soutien contre la France qui souhaite instaurer un protectorat. Ceci provoque une vive tension avec la France. En 1911, les Français interviennent militairement au Maroc. Les Allemands envoient donc une canonnière devant le port d'Agadir.
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divisée.
Le 31 Juillet, Jean Jaurès, député et leader socialiste qui s'opposait à la guerre et qui encourageait la paix,est assassiné.
Ceci entraine donc l'adhésion des socialistes à l'idée de guerre.
L'Union Sacrée est mise en place :elle regroupe toutes les forces politiques et sociales et bénéficient du soutien parlementaire.
La mobilisation estdécrétée en France le 1er pour le 2 Aout.
L'Allemagne déclare alors la guerre à la France le 3 Aout 1914.
Tous leshommes de 20 à 48 ans sont appelés, soit environ 3.6 millions d'hommes.
Alors que l'état-major avait calculé 14% dedéfections, il n'y a eu que 3% de manquants en 1914.
Les insoumis sont donc très peu nombreux.
La mobilisation sefait dans le consentement à la guerre malgré quelques manifestations pacifistes.
L'état ne fait pas recours auxmesures agressives prises pour dissuader la désertion (arrestations, refoulements).
Les scènes de joies souventphotographiées sont trompeuses.
En effet, la stupeur et la résignation règnent en France mais elles ne tardent pasà se transformer en détermination devant cette guerre inévitable dont on est persuadé qu'elle sera courte.
Lessoldats sont alors résolus de mener un juste combat pour la patrie menacée par l'Allemagne.
Bien qu'ils aient tous laconviction d'accomplir leur devoir envers la patrie, ils sont aussi résolus de défendre leurs familles.
L'esprit de guerreet le patriotisme sont énormément véhiculés par la propagande, par les écoles, le gouvernement etc.
Les mobiliséspartent à la guerre dans le calme et très rares sont ceux qui manifestent de l'enthousiasme.
Convaincus que la guerre sera courte, les belligérants conçoivent une guerre de mouvement.
Le général françaisJoffre, est persuadé de couper l'armée allemande en deux par une offensive en Alsace.
Cependant, celle-ciéchouent dès l'été 1914.
Les français sont arrêtés en Alsace par les troupes allemandes.
Ces dernières envahissentalors la Belgique neutre puis se dirigent vers le nord de la France jusqu'à Paris.
Cependant une contre offensive estentreprise par les Français, la bataille de la Marne, qui repoussera les Allemands.
Cette bataille entraine 80 000morts.
Les deux adversaires essayent donc de parvenir à l'Ouest, ce qui entraine la course à la mer.
Elle s'achèvepar de furieux combats dans les Flandres.Pour conserver à tout prix les positions acquises, les troupes s'enterrent dans des tranchées creusées dans le solpour une longue guerre de position.
Les années 1915 à 1917 sont marquées par de violentes offensives.
Les Alliéséchouent 1915 aux Dardanelles, et en 1916 sur la Somme entrainant plus de 100 000 morts français en un espacede 3 mois.
La même année, les Allemands ne parviennent pas à faire céder les Français à Verdun.
Cette bataille àVerdun entraine 200 000 morts français.La Première Guerre mondiale est marquée par la création de nouvelles armes plus modernes, telles que la lanceflamme, les gaz moutardes, des canons plus grands, des obus de tous les calibres.
Les combats se caractérisent surle front par une brutalité jamais égalée, par l'endurcissement des combattants et par la disparition du coded'honneur de la guerre (on tire sur les blessés).
Les hommes deviennent des bêtes qui tuent pour survivre.
Ils viventdans la crainte de la mort qui peut survenir à tout moment du fait des armes de jet (grenades et torpilles), del'action de l'artillerie ou des gaz asphyxiants.
Les soldats connaissent de terribles blessures.
Cette guerre entrainedes 'gueules cassées'.Les soldats connaissent aussi une vie très pénible, marquée par l'horreur.
Ils vivent dans des conditions déplorablesvoir inhumaines, près de cadavres pourrissants rongés par des rats.
La boue gluante se trouve dans leurs petitsrepas froids et répugnants, dans leurs vêtements qu'ils ne changent que très rarement, dans leurs espaces derepos.
Ces conditions terribles et sans hygiène provoquent des maladies, comme le 'pied de tranchées', qui nepeuvent être soignées proprement, du fait du manque d'antibiotiques.Les Poilus attendaient alors avec impatience des colis venant de l'arrière comprenant de la nourriture saine etappétissante, et surtout ils attendaient les lettres écrites par leur famille, leur femme, leur amante qui lesencourageaient et les supportaient psychologiquement.Malgré les conditions déplorables, l'omniprésence de l'horreur et de la mort, et l'atrocité de cette guerre, lesFrançais l'acceptent pendant quatre ans parce qu'ils étaient convaincus que c'était la 'der des der' (dernières desdernières) et qu'elle donnerait naissance à un meilleur monde.
Au début de la guerre, il y a eu très peu de désertion alors que l'état major s'attendait à beaucoup plus.
Il n'y a euque 50 soldats jugés par le tribunal militaire qui étaient fusillés en 1914.
Les soldats se rendent compte desdifférences au sein de l'armée, parmi les différentes 'classes sociales' qui la constituent.
Les soldats sontmajoritairement ouvriers, artisans et paysans.
Ils voient d'un mauvais oeil les soldats gradés issus de la bourgeoisiemieux nourris et mieux traités.
Quant aux aristocrates, ils occupent la place des grands dirigeants et la plupart d'euxne se battent pas.
La frustration des soldats accompagnée de la perception de la durée de la guerre et de laviolence des combats provoque le fléchissement moral en 1916.
En 1917, des grèves éclatent un peu partout etl'armée française connaît des mutineries.
La cause principale est la lassitude devant un conflit interminable.
Lescrises atteint les soldats, durement éprouvés par la guerre de tranchées.
La Révolution Russe de 1917 où le régimetsariste s'effondre, a un impact important.
En France, en mai 1917, à la suite des offensives meurtrières d'avril, onassiste à des refus d'obéissance, des manifestations, des désertions et même à une tentative de marche sur Parisde deux régiments de Soisson.En France, les crises sont résolues par des hommes d'états énergétiques, comme Clemenceau, qui mettent de cotéles libertés et les principes démocratiques.
Clemenceau devient le seul maitre de la conduite de la guerre, refusantd'informer le Parlement sous prétexte de sauvegarder les secrets militaires négligeant le Conseil des ministre, netenant même pas le président de la République au courant.
Il manifeste sa détermination en épurant l'administrationet la police de tous ceux qu'il accuse de mollesse, en faisant exécuter les traitres mais aussi en discréditant lespacifistes qu'il assimile à des traitres.Nommé au printemps 1917, le nouveau commandant en chef, Pétain met fin à l'agitation dans l'armée par larépression (exécutions, emprisonnements).
Cependant, il essaye d'améliorer les conditions de vie des soldats(augmentation du nombre de permissions, lettres qui arrivent plus régulièrement de l'arrière, meilleur équipementetc.)Il y a eu 48 000 mutins au printemps 1917, avec 554 condamnations à morts prononcées par le conseil de guerre..
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