Communisme Et Fascisme : Un Même Combat ?
Publié le 08/11/2012
Extrait du document
En somme, deux systèmes aux idéologies complètement différentes, voire même antagonistes, en
arrivent à produire des régimes politiques semblables, c’est-à-dire construits autour d’une idéologie
unique, d’un parti et d’un chef unique, basé sur la centralisation des pouvoirs politiques et idéologiques
de laquelle découle une pénétration du politique dans tous les champs de la société.
Nombreux sont ceux qui s’opposent au rapprochement entre les deux systèmes, prétextant que leurs
idéologies respectives étant radicalement opposées, aucune comparaison ne peut être possible ni même
imaginable. Or, comme nous l’avons vu précédemment, deux idéologies antagonistes peuvent produire
deux systèmes très semblables dans leur fonctionnement. En fait, bien que les idéologies soient très
différentes à première vue, il n’en demeure pas moins qu’elles ont un point en commun : leur haine de la
démocratie libérale et de l’ordre qu’elle a établi.
«
est capable d’établir progressivement une société juste et égalitaire où on en arrivera un jour à éliminer
les classes sociales et l’État.
Le parti unique compte peu de membres, mais ceux-ci sont animés d’un fanatisme envers l’idéologie du
chef qui les dirige.
Si le nombre d’adhérents au parti communiste augmente d’années en années, en
revanche, le nombre de membres à la tête de ce parti reste restreint bien que ce soit lui qui possède le
pouvoir réel.
En effet, Staline voit dans la masse l’instabilité des émotions qui peut la pousser à tout
moment à changer de direction.
À l’inverse, le parti est solide, constant ; il s’appuie sur une théorie
claire, sur une conception révolutionnaire.
Selon Staline, il faut un petit groupe de fervents communistes
organisés pour mener les masses qui ne sont pas initiées à la politique.
« Le parti doit
constituer l’avant-garde de la classe ouvrière…Le parti doit absorber tous les meilleurs éléments de la
classe ouvrière.
Le parti ne peut être un vrai parti…s’il n’est pas capable de triompher de l’inertie et de
l’indifférence politique d’un mouvement élémentaire.
Le parti doit se tenir en tête de la classe ouvrière ».
Si les effectifs du Parti augmentent d’année en année - depuis la mort de Lénine en 1924, où le parti
comptait ses 24 000 compagnons, les effectifs ont plus que triplé pour atteindre le nombre de 1 535 362
en 19291- il n’en reste pas moins que ce sont toujours les mêmes dirigeants qui occupent les fonctions
d’importance.
Dominé par un chef, le parti communiste est organisé hiérarchiquement : après le chef,
viennent, en importance, le Politbureau et le bureau administratif du Comité central.
C’est d’ailleurs ce
chef charismatique, Staline, perçu comme un «sauveur», un demi-dieu, qui s’arroge tous les pouvoirs
et autour duquel se développe un culte de la personnalité.
Le totalitarisme nazi
La doctrine nazie, quant à elle, est fondamentalement nationaliste, raciste, antidémocratique et
anticapitaliste2.
Elle se base sur le respect de l’ordre établi, sur l’abandon de tout esprit critique et met
en valeur les vertus de puissance, d’autorité, d’obéissance, de discipline et de force physique.
De même
que Staline, Hitler croit en une direction élitaire,
où la minorité gouverne la majorité.
« De par sa nature même, une organisation ne peut subsister qu’avec
un haut commandement intelligent, servi par une masse que guide plutôt le sentiment.
Une compagnie
de deux cents hommes intelligents autant que capables deviendrait, à la longue, plus difficile à mener que
si elle contenait cent quatre-vingt hommes moins bien doués et dix autres ayant une formation supérieure
».
Le parti hitlérien compte peu de membres et est, lui aussi, organisé hiérarchiquement.
En bas de l’échelle
du parti, on retrouve 500 000 chefs de blocs dirigés par les chefs de cellules qui commandent chacun de
quatre à huit blocs en plus de contrôler les fonctionnaires de l’État.
En 1933, 32 chefs régionaux occupent
d’importantes responsabilités au sein de l’État.
Au sommet de cette organisation, Hitler, est entouré de
l’état-major du parti, près de vingt Reichsleiter ayant chacun une fonction définie.
Les principaux sont
Rudolf Hess, dauphin d’Hitler, Heinrich Himmler, chef de la SS et de l’appareil répressif, Joseph
Goebbels, responsable de la propagande, Hermann Göring, chef de la Luftwaffe, Alfred Rosenberg,
théoricien du racisme, et Joachim von Ribbentrop, ministre des Affaires étrangères du Reich.
Stalinisme et nazisme : la comparaison
Plaçant «l’ennemi» au centre de leur vision du monde et s’appuyant sur la loi de l’Histoire dans un cas, et
sur la loi.
»
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