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Commentaire de jeanne de Jussie

Publié le 15/02/2022

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« Jean Calvin, grande figure de la réforme protestante au côté de Martin Luther déclarait : « Il n’existe aucune autre manière de vivre pieusement et en juste qu’en s’en remettant à Dieu ».

Au 16ème siècle, le christianisme et en particulier le catholicisme (puisque le protestantisme ne naîtra qu’avec la réforme luthérienne en 1517) est omniprésent dans la vie des européens, rythmée de la naissance à la mort par les sacrements et la présence de Dieu. Dans ce texte, témoignage historique rédigé par Jeanne de Jussie intitulé La Petite chronique, l’autrice, religieuse appartenant à l’ordre catholique des Clarisses, nous dépeint les événements qui entourent le passage de la ville de Genève à la Réforme calviniste à partir des années 1520.

Elle nous expose dans cet extrait l’expulsion des sœurs Clarisses en 1535. Les historiens restent encore divisés aujourd’hui quant aux destinataires de cette chronique.

Certains considérant que cette dernière était destinée à entretenir chez les sœurs de l’ordre la mémoire de cet événement, d’autres penchant davantage pour l’hypothèse d’une chronique rédigée à la demande de leurs nouveaux protecteurs.

Dans tous les cas, ce que l’on peut en dire, c’est qu’elle a été écrite lors d’un épisode important de l’histoire du christianisme, au moment où le protestantisme se dresse face à une Église catholique qui multiplie les abus et dont l’Histoire nous dit qu’il a libéré de manière pacifique les européens de la crainte du jugement dernier. Ce qui est nous est rapporté dans cette source semble proposer une lecture dissonante et il nous parait donc intéressant de nous interroger de la manière suivante : quelle vision de la Réforme nous propose Jeanne de Jussie à travers ce témoignage ? En effet, nous verrons dans une première partie que les réformateurs nous sont dépeints comme des pécheurs.

Puis dans un second temps, nous verrons comment les Clarisses apparaissent au contraire comme de parfaites chrétiennes opprimées.

Enfin, dans un dernier temps nous nous interrogerons sur l’objectivité de l’éclairage historique apportée par l’autrice. Jeanne de Jussie nous décrit les réformateurs comme des pécheurs. Dès la première ligne du texte, la description faite du départ des soeurs suggère que la morale religieuse est bafouée : “Ne vous repentez pas de notre congé. »

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