Commentaire de document - Jotsald, Vie de saint Odilon
Publié le 10/03/2017
Extrait du document
«
vœux (obéissance, chasteté, piété), et s'organisant entre moines, moniales, religieux et religieuses
sous un abbé et œuvrant par les prières, lectures et travaux manuels.
Ils respectent le
monachisme, né au Ve siècle chez les chrétiens d'Egypte, consistant à s'isoler du monde dans un
désert philosophique et de vivre en autarcie afin de parvenir à la paix intérieure, indispensable à la
méditation.
L'abbaye de Cluny, en Saône-et-Loire est fondée le 2 septembre 910 par le duc
d'Aquitaine et le comte d'Auvergne Guillaume 1er selon la règle de Saint Benoît.
Vers 1130, cette
abbaye est la plus grande communauté monastique d'Europe.
Entretenue par une Eglise qui ne promet que cette issue à la grande majorité d'entre eux,
car la purgatoire n'a pas encore été inventée, l'enfer est une préoccupation constante des
chrétiens médiévaux.
Le fidèle doit respecter les règles du christianisme.
L'Eglise a établit le
dogme de la Trinité au concile de Nicée en 325, qui définit un monothéisme particulier décliné en
trois personnes divines définissant un seul Dieu: le père, le Fils et le Saint Esprit.
L'Eglise promet
le salut de l'âme qu'à condition de respecter les 7 (nombre fixé au XIIe et XIIIe siècles) sacrements
qui est une obligation rythmant la vie et rappelant le message du Christ (le baptême, le plus
important et l'eucharistie, lors de la Cène), ses règlements (trêve et paix de dieu), son calendrier,
ses fêtes et pénitences (Avent, Carême, Noël mais plus particulièrement Pâques).
En justification
du rôle social de l'Eglise, le texte nous apprend aussi que les prières des moines aident l'âme à
accéder au paradis désiré.
Mais, l'Eglise reçoit des donations de la part des aristocrates pour ainsi
s'assurer du salut de leur âme en finançant par exemple la construction d'édifices religieux.
Donc,
le rôle du clergé est de sauver les nobles et le peuple des douleurs causées par Satan et des
tourments des démons.
Eloigner la perspective de l'enfer est l'une des préoccupations spirituelles
des fidèles, mesuré dans la vie quotidienne par les gestes, des prières individuelles ou collectives,
des rites et des pèlerinages.
Les tympans des cathédrales montrent la croyance du salut éternel
ou dans l'au-delà.
Effectivement, les chrétiens, au Moyen Âge, croient en une vie éternelle après la
mort ; c'est la croyance en la résurrection du Christ.
Ils cherchent à assurer leur salut, donc la vie
éternelle.
Les élus iront au paradis ainsi que les damnés iront en enfer.
Le sort de chacun dépend
de ses mérites et de ses pêchés au cours de sa vie, décidé lors du jugement dernier, le jugement
des âmes prononcé par le Christ à la fin des temps.
A savoir, la vie du chrétien est un combat pour
le salut: il doit lutter contre les tentations du diable et les hérétiques et son allié précieux est
l'Eglise.
Depuis le concile de Latran IV de 1215, l'Eglise a une emprise presque totale sur les
populations.
Elle contrôle les comportements des fidèles en imposant la confession de leurs
péchés (pratique contraire au dogme chrétien, les 7 péchés capitaux: la gourmandise, l'orgueil,
l'avarice, l'envie, l'apathique, la colère et la luxure) à leur prêtre.
Le prêtre doit tenir le secret, qui
est important.
Décidé lors de ce concile, il est imposé la participation à l'eucharistie lors de la Cène
à Pâques.
Ces deux obligations sont indispensables au moins une fois par an, sinon, il sera
impossible aux fidèles de rentrer dans une église et sera privé de sépulture à sa mort.
Au Xe
siècle, la réforme grégorienne (Grégoire VII), vise à lutter contre le Nicolaïsme, le concubinage des
prêtres, et la simonie, l'achat d'une charge ecclésiastique.
En améliorant le niveau spirituel et
moral des clercs, elle permet le renforcement du caractère sacré de ses membres officiants.
L'Eglise réaffirme le célibat, prend le contrôle des sacrements notamment l'eucharistie et la
confession qui permet un contrôle moral efficace.
Le pape renforce alors son pouvoir et celui de
l'Eglise.
L'Eglise est aussi la première puissance économique médiévale.
En plus des donations
des aristocrates, elle est bénéficiaire d'une redevance, la dîme, portant sur le travail de la terre.
Elle reçoit aussi des revenus fonciers considérables de ses propriétés.
Par ces nouvelles
pratiques, l'Eglise affirme son omniprésence et son pouvoir.
En définitive, la peur de l'enfer et l'angoisse du salut animent les croyants.
Toute la
population de l'Europe médiévale ont conscience de former la chrétienté et rien n'est pire que
d'être exclu de la communauté chrétienne, par la pratique de l'excommunication, une peine très
lourde infligée par l'Eglise.
La religion est présente à chaque instant de la vie.
Les fidèles,
angoissés par leur sort après la mort, doivent se comporter en respectant les recommandations de
l'Eglise s'ils veulent garder la vie éternelle.
L'Eglise a su, pour pacifier la société, détourner la
violence des hommes d'armes contre ses ennemis infidèles ou païens par la guerre sainte.
Elle
engendre par ses décisions d'autres formes de violence..
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