Comment le caractère total de la guerre influence-t-il l’expérience des combattants ?
Publié le 06/04/2014
Extrait du document
«
derniers développeront alors des troubles mentaux pendant et
apr
ès le conflit : cauchemars, mutisme… Certains sont incapables
de se r
éadapter à la vie civile ordinaire.
Les soldats, oblig
és de faire leur « devoir patriotique » sous
peine de sanctions, accomplissent un devoir de solidarit
é envers
leurs camarades.
En effet, cette solidarit
é est essentielle face à
l’isolement et
à la peur. D ès lors, des « loisirs » s’organisent, comme
le th
éâ tre aux arm ées.
Les liens avec l’arri ère sont rares et
censur
és, avant la mise en place tardive des permissions. De plus,
la plupart des soldats ont le sentiment de mener une guerre
d
éfensive pour sauver leur pays, leur civilisation contre la barbarie
ou encore leur famille. Des d
ésertions se produisent mais sont rares
et les mutineries de 1917 ne rel
èvent pas du pacifisme mais
uniquement du d
ésir de ne plus attaquer l’ennemi en pure perte.
Malgr
é quelques moments de fraternisation entre troupes
ennemis au d
ébut de la guerre, une image tr ès n égative de
l’adversaire se d
éveloppe suite aux brutalit és des combats et à la
propagande.
Cette image est ensuite relay
ée par la « culture de
guerre », c’est
àdire l’ensemble d’id ées, de repr ésentations et
d’attitudes que les adversaires ont de la guerre. Confront
és à une
violence intense et dans un contexte de lev
ée de l’interdit de tuer,
certains soldats ont pris parfois plaisir
à combattre.
C’est la premi
ère fois en Europe qu’un conflit se r évèle aussi
meurtrier. Pr
ès de 10 millions de soldats sont morts et 17 millions ont
é
té bless és durant cette Guerre.
Ce sont surtout des jeunes
hommes entre 18 et 25 ans. L’expression de « guerre totale » utilis
ée
d
ès lors renvoie à l’installation impr évue de la guerre dans une
longue dur
ée et à la mobilisation des soci étés, des États, des
gouvernements et des activit
és industrielles.
Les limites d’ âge sont
repouss
ées vers le bas (17 ans) et vers le haut (48 ans). Les peuples
colonis
és sont également mis à contribution à l’arri ère et au front.
A l’arri
ère, la pr ésence au front et la perte d’ êtres chers n’a .
»
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