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Comment le caractère total de la guerre influence-t-il l’expérience des combattants ?

Publié le 06/04/2014

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Composition d'Histoire Entre l'été 1914 et l'automne 1918, des millions de combattants s'affrontent au cours d'une « guerre totale ». Cette notion qualifie un conflit armé qui mobilise toutes les ressources disponibles d'un État, que ce soit sa population entière ou encore sa politique, son économie, sa culture... Guerre sans aucunes limites morales, elle provoque des destructions militaires et civiles sans précédents, impose une gestion nationalisée et centralisée, ainsi que le contrôle de l'opinion par une propagande omniprésente. Sa durée et son étendue géographique, la capacité de destruction des armes utilisées, l'implication des civils diversifient les conditions des combats, mais créent aussi une « expérience combattante » nouvelle. Comment le caractère total de la guerre influence-t-il l'expérience des combattants ? Nous commencerons par étudier les combattants et la violence des champs de bataille. Nous nous intéresserons par la suite à l'impact d'une guerre totale sur cette expérience combattante. La Première Guerre mondiale a mobilisé environ soixante-dix millions d'européens. Auparavant, aucun conflit n'avait tué autant d'hommes en un laps de temps aussi court. Chaque jour, en moyenne, 900 français ont été tués. Le premier jour de la bataille de la Somme, en 19...

« derniers   développeront   alors   des   troubles   mentaux   pendant   et   apr ès le conflit   : cauchemars, mutisme… Certains sont incapables   de se r éadapter  à la vie civile ordinaire. Les   soldats,   oblig és   de   faire   leur   «   devoir   patriotique   »   sous   peine   de   sanctions,   accomplissent   un   devoir   de   solidarit é   envers   leurs   camarades.

  En   effet,   cette   solidarit é   est   essentielle   face   à   l’isolement et  à la peur. D ès lors, des «   loisirs   » s’organisent, comme   le   th éâ tre   aux   arm ées.

  Les   liens   avec   l’arri ère   sont   rares   et   censur és, avant la mise en place tardive des permissions. De plus,   la   plupart   des   soldats   ont   le   sentiment   de   mener   une   guerre   d éfensive pour sauver leur pays, leur civilisation contre la barbarie   ou encore leur famille. Des d ésertions se produisent mais sont rares   et   les   mutineries   de   1917   ne   rel èvent   pas   du   pacifisme   mais   uniquement du d ésir de ne plus attaquer l’ennemi en pure perte. Malgr é   quelques   moments   de   fraternisation   entre   troupes   ennemis   au   d ébut   de   la   guerre,   une   image   tr ès   n égative   de   l’adversaire se d éveloppe suite aux brutalit és des combats et  à la   propagande.

  Cette  image   est   ensuite   relay ée   par   la   «   culture  de   guerre   »,   c’est­ à­dire   l’ensemble   d’id ées,   de   repr ésentations   et   d’attitudes que les adversaires ont de la guerre. Confront és  à une   violence intense et dans un contexte de lev ée de l’interdit de tuer,   certains soldats ont pris parfois plaisir  à combattre. C’est  la  premi ère  fois  en  Europe  qu’un   conflit   se  r évèle aussi   meurtrier.  Pr ès de 10 millions de soldats sont morts et 17 millions ont   é té   bless és   durant   cette   Guerre.

  Ce   sont   surtout   des   jeunes   hommes entre 18 et 25 ans. L’expression de «   guerre totale   » utilis ée   d ès   lors   renvoie   à   l’installation   impr évue   de   la   guerre   dans   une   longue   dur ée   et   à   la   mobilisation   des   soci étés,   des   États,   des   gouvernements  et  des  activit és  industrielles.

 Les  limites d’ âge sont   repouss ées   vers le bas (17 ans) et vers le haut (48 ans). Les peuples   colonis és sont  également mis  à  contribution  à l’arri ère et au front.

  A   l’arri ère,   la   pr ésence   au   front   et   la   perte   d’ êtres   chers   n’a  . »

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