Comment l’Allemagne se transforme politiquement au profit du totalitarisme et comment se traduit-t-elle ?
Publié le 24/05/2023
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E.M.C : Exposé
Problématique : Comment l’Allemagne se transforme politiquement au profit du
totalitarisme et comment se traduit-t-elle ?
Au cours de l’histoire, les régimes politiques ne cessent d’évoluer dans le monde
entier.
A l’inverse des démocraties, les autoritarismes agissent comme des régimes qui
contraignent les citoyens.
Ce régime autoritaire peut prendre la forme d’une dictature
ou d’une tyrannie.
La dictature peut être légale si elle est permise par la Constitution
ou par un cas de force majeur (invasion extérieure) comme lors de la république
romaine.
Le dictateur obtient alors pleins pouvoirs mais il doit en principe maintenir
en place les institutions et leur redonner leurs pouvoirs respectifs à la fin de la crise.
Le tyran est un dirigeant qui agit non en fonction et l’intérêt général mais de ses
propres désirs.
C’est un souverain absolu, tout comme le despote.
Les totalitarismes vont plus loin que les autoritarismes proposant une prise en main
de l’éducation dès la jeunesse et un culte affirmé du chef.
Le totalitarisme est un régime politique dans lequel la totalité des pouvoirs est
détenue par une partie unique, qui ne tolère aucune opposition et limite les libertés
des citoyens.
Selon la philosophie allemande Hannah Arendt (1906-1975), les totalitarismes
aboutis ne s’étendent réellement qu’aux exemples historique du nazisme allemand
(33-45).
Elle les conçoit comme des dynamiques autodestructrices car ces régimes
reposent sur la disparation des différentes structures sociales au service d’un parti
unique.
Les totalitarismes encouragent l’éducation orientée de la jeunesse afin de former de
parfaits serviteurs du régime.
La loi allemande sur le parti unique, ou pour reprendre son intitulé officiel, la « loi
contre la formation de nouveaux partis » fait du NSDAP le seul parti politique
autorisé en Allemagne
Les totalitarismes sont des régimes qui contraignent les personnes politiquement
comme dans leur vie quotidienne, et ou le recours aux violences est le moyen le plus
courant d’obtenir l’obéissance de la population sur laquelle ils s’exercent.
Les démocraties et les totalitarismes sont donc des régimes politiques antagonistes.
Les premières, mues par des valeurs d’égalité et de liberté, garantissent la
participation politique des citoyens qui forment le socle du système, les gouvernants
étant eux-mêmes soumis à l’état de droit.
Les seconds sont des dérives du pouvoir
qui vident le mot « citoyen » de son sens en dépossédant le peuple de toute
possibilité d’action politique et en le conditionnant, souvent par la contrainte.
Dans les années 1930, le fascisme s’étend à l’Allemagne sous la forme particulière
du nazisme.
Durant l’entre deux guerre, Adolf Hitler fait partie des figures politiques montantes en
Allemagne, pays qui accepta très mal sa défaite de 1918.
Après avoir tenté une
première prise du pouvoir par la force en 1923 Hitler est arrêté et condamné à de la
prison ferme.
Durant cette période, il rédige son pamphlet antisémite et extrémiste
qui lui tient lieu de programme : Mein Kampf.
Il se présente avec le parti nazi aux
élections législatives de 1933, qu’il rempote.
Le président de la République lui
demande en conséquence de former un gouvernement.
L’arrivée de Hitler au pouvoir se fait sur les bases démocratie pour mieux la
détourner puis la supprimer.
Il accuse les communistes d’avoir organisé l’incendie du
Reichstag (parlement allemand) et utilise cet acte criminel pour faire main basse sur
la vie politique allemande et rendant illégal tout autre parti politique que le sein.
En
instrumentalisant la jeunesse, il s’assure d’être préservé de toute forme de
contestation politisé et organisée qui pourrait remettre en cause l’ordre nazi.
Au début de la seconde guerre mondiale, 90 pourcents des jeunes allemands font
partie des jeunesse hitlériennes (de façon plus ou moins contraintes), ce qui permet
au régime de les soustraire à l’influence de leurs parents.
Très vite, le masque démocratique tombe donc et le parti nazi révèle son vrai
visage : eugénisme (volonté de crée un homme nouveau), militarisme (volonté de
guerre), antisémite (hostilité de féroce envers les juifs) et pangermanisme (volonté
d’unir les peuples germaniques dans une « grande Allemagne »)
Hitler rêve de constituer un empire allemand idéal, le III -ème Reich, au sein de ce
qu’il nomme le Lebensraum (« espace vital »)
Le régime nazi tombe officiellement le 8 mai 1945 avec la signature de l4armistice
entres les alliés et l’Allemagne.
Durant 12 années, il aura semé la terreur et le chaos
e Europe, envahissant notamment la Pologne, l’Autriche, la Bohême, le Bénélux ou
la France, et provoquant la mort de plusieurs millions de personnes, dont les deux
tiers des juifs d’Europe.
Les philosophes face au nazisme, publié par philosophie magasine.
S’inspirant des titres de deux ouvrages de Hobbes, le philosophe Franz Neumann
voit dans le régime nazi (en 1943) un Béhémoth et non Léviathan : le mouvement
nazi crée par Hitler est expressément façonné pour en venir à une dictature destinée
à la mise au pas militarisée de toute la société afin de lancer celle-ci dans des
guerres d’extermination.
Leo Strauss dit que selon lui, les Britanniques défendent la civilisation contre le
nihilisme (= idéologie rejetant toute croyance) incarné par l’Allemagne nazie.
La vague, Todd Strasser
Cette histoire est basée sur une expérience réelle qui a eu lieu aux Etats-Unis dans
les années 1970.
Pour faire comprendre les mécanismes du nazisme à ses élèves,
Ben Ross, professeur d'histoire, crée un mouvement expérimental au slogan fort :
"La Force par la Discipline, la Force par la Communauté, la Force par l'Action." En
l'espace de quelques jours, l'atmosphère du paisible lycée californien se transforme
en microcosme totalitaire : avec une docilité effrayante, les élèves abandonnent leur
libre arbitre pour répondre aux ordres de leur nouveau leader, lui-même totalement
pris par son personnage.
Ravage, René Barjavel
Ravage est un roman de science-fiction postapocalyptique écrit par René Barjavel,
paru en 1943.
Le récit est une dystopie révélant le pessimisme de l'auteur à l'égard
de l'utilisation du progrès scientifique et des technologies par les hommes.
Ravage
présente le naufrage d'une société mature, dans laquelle, un jour, l'électricité
disparaît et plus aucune machine ne peut fonctionner.
Les habitants, anéantis par la
soudaineté de la catastrophe, sombrent dans le chaos, privés d'eau courante, de
lumière et de moyens de déplacement.
Le roman écrit durant l'occupation de la France par l'Allemagne met en scène un
protagoniste qui se méfie du progrès et prône le retour à la terre.
Il fonde une
nouvelle civilisation agricole sur laquelle il règne sagement, quoique de manière
autocratique.
Dans cette description plutôt favorable du culte du chef (François
devient le « Patriarche »), on pourrait voir une allusion directe au maréchal Pétain,
d'autant que le texte contient nombre d'allusions à l'idéologie du régime de Vichy.
Enfin, les scènes de pillage à Paris et la déroute des survivants rappellent nettement
l'exode de 1940 des populations civiles.
L'impuissance des gouvernements français
de l'avant-guerre face à la montée des périls trouve un écho dans le roman de
Barjavel qui met en scène, avec une ironie mordante, un Conseil des ministres
totalement dépassé par la situation créée par la disparition de l'électricité.
Le comble
de l'impuissance et de l'ineptie est atteint par le ministre de la Jeunesse et des
Sports, absent car incapable de faire à vélo les quelques kilomètres entre Passy et le
quartier des ministères.
La nature du totalitarisme, Hannah Arendt
« La nature du totalitarisme » (1954) traite de la spécificité du régime totalitaire par
rapport aux régimes autoritaires (tyrannie, despotisme, dictature), offre un
développement sur la pensée de Montesquieu, et aborde les thèmes de l'idéologie,
de la terreur et de la solitude.
Arendt dégage les caractéristiques propres du totalitarisme.
Pour Arendt, le
totalitarisme est avant tout un mouvement, une dynamique de destruction de la
réalité et des structures sociales, plus qu'un régime fixe.
Un mouvement totalitaire
est « international dans son organisation, universel dans sa visée idéologique,
planétaire dans ses aspirations politiques ».
Le régime totalitaire, selon Arendt,
trouverait sa fin s'il se bornait à un territoire précis, ou adoptait une hiérarchie,
comme dans un régime autoritaire classique : il recherche la domination totale, sans
limites.
La part de l'autre, Éric Emmanuel Schmitt
Il s'agit d'une biographie romancée d'Adolf Hitler en parallèle avec une biographie
uchronique d'Adolf H.
Selon Schmitt, « la minute qui a changé le cours du monde »
est celle où l'un des membres du jury de l'École des beaux-arts de Vienne prononça
la phrase « Adolf Hitler : recalé ».
Le personnage historique échoue au début du roman au concours d'entrée à l'École
des beaux-arts de Vienne et commence à descendre le chemin qui le mènera à la
direction du parti nazi puis de l'Allemagne.
Adolf H., quant à lui, entre dans cette
école et découvre un monde et des sentiments que son double n'a jamais connus
d'après Schmitt.
Dans la version où il est admis à l'École des beaux-arts, Adolf H.
rencontre très vite
le docteur Sigmund Freud, reconnu comme le créateur de la psychanalyse et héros
d'une pièce de théâtre de Schmitt, Le Visiteur.
Le grand échiquier, Zbiginiew Brzezinski
Il promeut une géostratégie visant à assurer la dominance des États-Unis sur....
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