Comment la culture reflète elle l'esprit de la Belle Epoque ?
Publié le 07/11/2014
Extrait du document
«
Hugo, dans son art serra en quelque sorte le patriarche.
A sa suite, l’art sous toutes ses formes
connait une véritable explosion.
La démocratie permet à la France de s ’ouvrir de plus en plus.
La lutte pour le respect des libertés
d’expression, des droits de l’homme fait de Paris le nouveau foyer d’une vague d’immigration
artistique .
Paris devient la capitale de l’art, et ce notamment grâce à ses avant -gardistes.
L’avant -gardisme est littéralement parlant, un terme militaire désignant une unité détachée en avant
des troupes. Appliquée au domaine des arts, voire de la polit ique et de la pensée en général , la
notion d’avant -garde procède donc d’une conception héroïque de l’ artiste — celui qui marche en
avant du gros des troupes — et véhicule l’idée d’une vision progres siste de l’histoire -histoi re de l’art
comme de l’humanité -, qui n’évolue que par ruptures successives, par combats .
Le terme d’avant -garde apparait à la fin du XIXème siècle, en réponse à l’implosion du modèle
académicien et à l’apparition de nouveaux mouvements artistiques qui ne veulent plus reproduire les
anciens mais rechercher une expression nouvelle.
Ne fuyant pas les scandales, les avant -gardes
cherchen t même à provoquer. L’avant gardisme est très présent en cette fin de siècle.
Poètes,
peintres, sculpteurs, s’en revendiqueront ou non, mais en seront avec de nombreux mouvements.
La création artistique sous les débuts d e la troisième République est foisonnante .
Apparait une
nouvelle tendance très caractéristique de l’époque, l’impressionnisme.
La photographie est alors en
plein développement, et les peintres n’ont plus pour tâche première de représenter (un visage, une
maison, un paysage, un monument…).
Ils s’émancipent alors d’une peinture jugée trop classique,
trop ancienne par rapport à la période de révolution qu’ils sont en train de vivre.
Le nom d’impressionnisme naît avec un tableau de Claude Monet, Impression au s oleil levant (1872,
musée Marmottan t, Paris).
En effet, en 1874, se tient une exposition réunissant plusieurs jeunes
peintres indépendants qui partag ent la même approche picturale et tentent de faire face à leur
exclusion systématique des salons en se rass emblant en une société anonyme.
L’exposition fait
scandale et les critiques d’art expriment leur mépris pour ces toiles, n’y voyant que des croûtes
semblant « avoir déclaré la guerre à la beauté ».
Le journaliste Louis Leroy , tournant en dérision le
tablea u de Monet s’exclame : « Impression...
J’en étais sûr...
puisque je suis impressionné, il doit y
avoir de l’impression là -dedans... ».
Le nom était né, a ccepté par le groupe d’avant -gar diste lui -
même, et c’est sous ce nom que, malgré les critiques, seront organisées 7 autres expositions.
L’impressionnisme c’est avant tout l’expression des sentiments.
Manet disait : « Je peins ce que je
vois, et non ce qu'il plaît aux autres de voir », résumant ainsi le but de l’artiste : exprimer sa propre
subjectivité.
Les peintres sortent de leurs ateliers mais, contrairement aux paysagistes classiques, ils
ne cherchent pas à idéaliser, à rendre irréel le paysage se tenant sous leurs yeux, mais préfèrent
peindre la vision fugace qu’ils en ont, leurs impressions éphémères.
Pour arriver à capter ces visions
qui apparaissent, disparaissent, se transforment, les peintres adoptent de nouvelles techniques d e
travail.
Ils travaillent beaucoup en étudiant la variation des couleurs en fonction de la lumière et en
peignant des couch es successives, les traits de peinture laissés apparents .
Les artistes commencent
ainsi leur révolte contre l’idéal froid des classiques, le manque de réalité, et crée leurs propres.
»
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