Comment évolue la confrontation est-ouest de 1945 à 1970 ? (Histoire)

« · C'est notamment le cas de la guerre de Corée (doc 3 page 109).

La proclamation de la naissance de la Corée du Sud en 1948 avait déjà attisé les tensions et aboutit àl'instauration d'une république démocratique communiste en Corée du Nord quelques mois plus tard (scénario similaire à celui de l'Allemagne).Voulant réitérer le caschinois, les troupes de Corée du Nord envahissent le 25 juin 1950 la Corée du Sud.

L'offensive est condamnée par l'ONU qui, profitant de l'absence de l'URSS auconseil de sécurité (politique de la chaise vide en raison de la non reconnaissance de la Chine communiste par la communauté internationale), met en place une arméesous commandement américain.

Le général Marc Arthur repousse l'offensive dès l'automne, entraînant l'intervention de la Chine qui envoie des troupes.

En janvier51, le front se stabilise de part et d'autre du 38ième parallèle.

Cette guerre voit surgir la menace de l'utilisation de la bombe nucléaire (voulue par Mac Arthur maisrefusée par Truman).

Les négociations prirent 2 ans pour aboutir le 27 juillet 1953 à l'armistice de Pan Mun Jon partageant de fait les 2 pays de part et d'autre du38ième parallèle.

Ce conflit est typique de la guerre froide par l'absence d'affrontement direct entre les 2 géants et par la confirmation du statu quo sur le planterritorial. B – Du « dégel » à la reprise des tensions. On appelle « dégel » la sortie de la guerre froide « chaude ».

(« Dégel » est une expression de l'écrivain soviétique I.Ehrenbourg).

En 1953, envisager de discuter avecle camp d'en face était symbole de trahison.

L'atmosphère était encore à la tension visible dans l'histoire intérieure des deux grandes puissances (fin de la périodestalienne ; marccarthysme aux Etats-Unis).

Il fallait donc un chox majeur et de nouvelle règles dans le jeu international. 1 ) de nouvelles conditions : · De nouvelles personnalités arrivent au pouvoir.

La mort de Staline le 5 mars 1953 change considérablement les choses.

De même, aux Etats-Unis, la venue aupouvoir de Eisenhower et de son secrétaire d'Etat John Foster Duller, donne un coup d'arrêt à la course aux armements tout en restant d'une grande vigilance face àl'URSS (développement de la stratégie du Roll Back pour refouler les communistes et des « représailles massives » graduelles) · Le développement des armements (Bombe A en URSS en 1949, bombe H en 1953) fait entrer le monde dans la stratégie de la dissuasion. · Le partage du monde est acquis et les zones à convoitées stabilisées. · Le camp des puissances moyennes change de nature avec l'arrivée de nouveaux venus : la décolonisation entraîne une surenchère avec les grands mais se marqueaussi par une volonté d'autonomie.Ces nouvelles conditions impliquent une coexistence indispensable.

La mutation demande toutefois du temps, de la patience, desrésultats : les années 53-55 sont des années de transition.

Mais la nouveauté est de faire intervenir une donnée nouvelle, la diplomatie, quand bien même lesévénements guerriers gardent leur importance. 2 ) les signes du dégel : · Les accords de Genève en 1954 mettent fin à la guerre d'Indochine.

C'est la première fois qu'un conflit de type guerre froide aboutit à une réelle concertation. · L'Autriche était divisée en 4 zones d'occupation depuis 1945, comme l'Allemagne.

En 1955, les soviétiques se retirent comme prévu par les traités internationaux. · Khrouchtchev dirige l'URSS depuis 1956 et symbolise la nouvelle attitude soviétique : il dénonce les crimes de Staline, dissout le Kominform en 1956.

En 1959,Monsieur K est reçu aux Etats-Unis et en 1960 à Paris. · En 1955 à Bandoeng en Indonésie, une conférence rassemble des Etats récemment devenus indépendants.

Ils dénoncent la colonisation et affirme leur volonté de nepas s'aligner sur l'un des 2 blocs (c'est le mouvement des non-alignés représentés par l'Egypte de Nasser, L'Inde de Nehru et l'Indonésie de Soekarno).

3 ) la reprisedes tensions.Malgré le dégel, les tensions reprennent vite et s'accentuent en 1961-1962. · Deux crises en 1956 : - La crise de Suez (cf doc 2 page 108).

Pour financer son projet de construction d'un grand barrage sur le Nil, le général Nasser décide, après que le FMI lui refuse lefinancement, de nationaliser le canal de Suez, passage obligatoire des navires entre la Méditerranée et l'Océan Indien (notamment pour les pétroliers).

La France etl'Angleterre avaient des intérêts dans ce canal et décident d'intervenir militairement.

Ils s'entendent aussi avec Israël qui intervient en même temps (c'est la deuxièmeguerre Israëlo-arabe : cette intervention s'explique par les tensions permanentes entre Israël et ses voisins depuis la création de l'Etat d'Israël en 1948, faisant suite auplan de partage de l'ONU non accepté par les Etats arabes).

Cette intervention est un échec pour la France et l'Angleterre.

Les Etats-Unis et l'URSS les obligent à seretirer.

Les deux grandes puissances dirigent bien le monde. - En Hongrie, la même semaine, à Budapest, un essai de démocratisation dans le bloc de l'Est est mené par Imre Nagy.

L'URSS n'accepte pas et envoie les chars.

LaHongrie est « normalisée ». · la construction du mur de Berlin en 1961 (doc 5 page 109)Une nouvelle crise éclate à Berlin.

Les autorités de la RDA et les soviétiques veulent mettre un terme à lafuite vers Berlin Ouest de nombreux Allemands de l'Est.

A partir du 13 août 61 est édifié le mur de Berlin tout autour de la zone ouest Allemande.

Ce mur devient unsymbole de la guerre froide. · la crise de Cuba (doc 6 page 109).Depuis 1959, Cuba est dirigé par Fidel Castro, qui chasse du pouvoir le dictateur Batista.

Cela provoque une crise progressiveavec les Etats-Unis qui depuis longtemps, considèrent le continent américain comme leur domaine réservé.

La tentative américaine de débarquement dans la baie descochons échoue en 1961 (avril) ; Castro se rapproche progressivement de l'URSS pour assurer sa sécurité.

Khrouchtchev lui propose alors d'installer des missilesnucléaires dans l'île.

C'est ce que découvrent les avion U2 américain : la découverte de têtes nucléaires à moins de 200 km des côtes américaines : l'équilibregéostratégique de la région est bouleversé.

Comment alors la « crise de Cuba ».

Kennedy décrète le 22 octobre le blocus naval de Cuba, demande à l'URSS dedémanteler les fusées, met en état d'alerte le dispositif nucléaire américain.

Le monde vit alors dans la peur du déclenchement d'une troisième guerre mondiale.Quelques jours plus tard, après négociations, Moscou accepte de retirer ses missiles avec comme contreparties l'engagement de Washington de ne pas intervenir àCuba et le retrait partiel de missiles américains de Turquie. III - la Détente (1962-1975). La Détente s'ouvre avec la fin de la Crise de Cuba. A - De nouvelles conditions. •la peur de l'affrontement direct entre les deux grands les amènent à considérer autrement les relations internationales.•Chaque bloc connaît des contestations internes et se sent moins solide.Pour le bloc de l'Est, le schisme sino-soviétique de 1960 (entre Chine et URSS) rend le bloc de l'ESt moins homogène.

La contestation est aussi interne : en 1948, leprintemps de Prague, tentative d'évolution d'un pays communiste de vivre le pluralisme politique est réprimé par les troupes du pacte de Varsovie : une autre. »