COMECON
Publié le 08/01/2012
Extrait du document
LE CAEM (CONSEIL D'ASSISTANCE ÉCONOMIQUE MUTUELLE), PLUS CONNU SOUS LE NOM DE COMECON (COUNCIL FOR MUTUAL ECONOMIC ASSISTANCE), fut créé en janvier 1949 à Moscou. Dissous en juin 1991, le Comecon avait pour but de favoriser les échanges économiques et la coopération technique et scientifique entre les pays socialistes d'Europe orientale. • Au moment de sa dissolution, lequel de ces trois pays ne faisait déjà plus partie du Comecon ? a- La RDA. b -L'Albanie c - La Hongrie.
«
2 septembre 1964 Série No 8 Fiche No 87
Comecon
1.
En janvier 1949, l'Union soviétique décida de créer avec ses partenaires du bloc communiste un Conseil d'entraide économique (CEM).
Cette organisation est désignée le plus souvent en Occident sous l'abréviation anglaise de Comecon (Council for Mutual Economie Aid).
Dans la littérature économique en provenance des pays socialistes, on trouve aussi les expressions: Conseil de l'assistance économique mutuelle (CAME) ou Conseil de l'aide économique réciproque (CAER).
2.
A l'origine, le Comecon groupait, autour de l'URSS, la Pologne, la Tchécoslovaquie, l'Allemagne de l'Est, la Hongrie, la Roumanie, la Bulgarie et l'Albanie.
Après la rupture des relations entre
Moscou et Tirana, l'Albanie a quitté le Comecon tandis que la Yougoslavie s·y associait à titre
officieux.
La Chine, le Nord-Vietnam et 1a Corée du Nord peuvent participer aux conférences du
Comecon en tant qu'observateurs.
La t.loongolie extérieure, elie, est membre associé depuis 1963.
3.
Contrairement à une opinion très répandue à l'Ouest, le Comecon n'est pas le
Marché commun de l'Est.
Il vise à rationaliser la production et les échanges des pays
membres et non pas à les intégrer au sein d'un ensemble supranational.
4.
A l'époque stalinienne, quand les pays de l'Est européen formaient un groupe
fortement centralisé autour de l'URSS, le Comecon limita son action aux échanges
bilatéraux, soit commerciaux, soit techniques, dans le sens Imposé par Moscou.
Après Staline, sous l'impulsion de Khrouchtchev, il a tenté de faire du système économique
socialiste une seule entité en dépassant· le bilatéralisme.
mais aussi en respectant les intérêts de chaque partie.
Devenus plus libres à l'égard de l'URSS, certains membres
du Comecon s'opposent plus ou moins ouvertement à ce projet, soit par nationalisme
économique (Roumanie), soit par souci de conserver leurs productions traditionnelles.
5.
Jusqu'en 1962, le Comecon ne disposait d'aucun organisme exécutif, l'autorité suprême étant exercée en principe par la conférence ministérielle réunie deux fois
par an et tenue de prendre ses décisions à l'unanimité.
La commission exécutive
créée en juin 1962 était destinée à combler cette lacune, mais les oppositions
internes n'ont pas permis jusqu'à présent de définir ses fonctions.
La question est
renvoyée à
1965.
6.
A cette date, un plan de spécialisation par pays pourrait entrer en vigueur si la Roumanie cessait de vouloir se doter d'une sidérurgie indépendante et si la Tchéco
slovaquie et l'Allemagne de l'Est acceptaient le transfert de leurs industries de
consommation en Roumanie et en Bulgarie.
Certains économistes de l'Est doutent d'ailleurs qu'une telle spécialisation puisse se faire rationnellement tant que l'on ignorera les coOts réels de la production socialiste.
7.
Incapable pour le moment d'atteindre ses objectifs fondamentaux, le Comecon se
borne en fait à faciliter la spécialisation technique et temporaire entre ses membres.
Dans ce cadre, il a réalisé plusieurs tâches de grande ampleur, en particulier l'oléoduc
de l'Amitié, qui transporte vers l'Europe centrale le pétrole soviétique de l'Oural.
Il lui reste un long chemin à parcourir avant de pouvoir appliquer les directives de M.
Khrouchtchev en fournissant un instrument de planification supranationale, un
fonds d'investissement commun et un système efficace de règlement multilatéral des
paiements aux huit pays adhérents..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓