Combien de lettrés dans l'Egypte ancienne ?

« de scribes fonctionnaires grâ­ ce à la composi tion de textes de propagande destinés aux écoles (telle la Satire des mé­ tiers) vantant la profession de scribe .

Si le nombre des écrits s'accroît jusqu'à la fin de la période gréco-romaine, le taux d'alphabétisation, lui, n'augmente proportionnel ­ lement que très peu.

On peut en conclure que, tout au long des temps pharaoni­ ques, 1 % environ de la po­ pulation sait lire, avec une concentration plus grande de lettrés autour de la résidence royale.

D'autres études abou­ tissent à des estimations plus hautes, les plus « optimistes» considérant que 10 % de la population égyptienne savait lire et écrire.

Les femmes: peu lettrées S i l' un des dieux de l'écritu­ re est bien une déesse, Sé­ chat, la proportion de fem­ mes sachant lire et écrire reste négligeable à toutes les épo­ ques (avec, semble-t-il, une augmentation sous le Nouvel Empire).

Peu de documents les représentent dans les atti­ tudes du scribe, lacune qui prouve que la connaissance des lettres ne fait pas partie de leur vie officielle et pu­ blique.

Sous le Moyen Empire, quelques femmes ont cepen- dant porté le titre de scribe.

Plus tardivement, dans le conte démotique de Setna, la princesse Ahouerê est dé­ peinte lisant elle-même un papyrus magique (alors que c'est son mari qui le copie).

On a retrouvé par ailleurs des lettres adressées à des fem­ mes, les unes directement, les autres remises à un inter­ médiaire masculin cha rgé de leur en lire le contenu.

Les femmes lettrées font en tout cas toutes part ies de l'élite .. »