CM UE 302, « La France au XVIIème siècles » (1593-1715) Léonard : Chapitre 6 : Mazarin, les oppositions de la Fronde et la reconquête (16421661)
Publié le 08/10/2023
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CM UE 302, « La France au XVIIème siècles » (1593-1715) Léonard :
Chapitre 6 : Mazarin, les oppositions de la Fronde et la reconquête (16421661) :
Introduction :
Jules Mazarin (1602-1661) est un homme venant d’Italie en étant au départ un
proche conseiller de Richelieu et sa carrière est accélérée grâce à sa proximité
avec lui comme il partage les mêmes visions.
Mazarin est très différent comme il
est d’origine romaine mais il se met au service de la monarchie dans les années
1630 en tant que diplomate et devient une aide pour Richelieu à partir de 1638 à
la mort du père Joseph (l’éminence grise du cardinale comme il était à son
service).
Il possède aussi une origine modeste en étant un bourgeois.
C’est
important comme les attaques contre Mazarin vont souvent parler de son origine
sociale en parlant de lui comme un aventurier étranger.
Ce qui le rapproche de
Richelieu, c’est qu’il est cardinal en 1641 lui donnant une grande assurance mais
ce qui l’éloigne c’est comme Mazarin n’est pas un homme d’église.
Toute sa vie il
reste un tonsuré qui est un homme appartenant au clergé mais sans avoir de
grade dans l’échelle de l’église comme il n’est même pas prêtre ne pouvant pas
célébrer la messe et peut devenir laïque quand il le veut.
A la mort de Richelieu le 16 décembre 1642, c’est lui qui devient le PM au côté de
Louis XIII.
En revanche, dès les débuts de son action politique, il dispose de la
confiance entière du roi qui s’incarne dans un moment important le 21 avril 1643
comme il devient le parrain du dauphin (Louis XIV) lors de son baptême.
Il
possède donc un rôle moral et le roi déjà malade montre donc que Mazarin doit
accompagner le futur roi dans son, éducation.
Au même moment, sentant sa vie
se finir, Louis XIII rédige son testament et il confie la régence à Anne
d’Autriche (1601-1666) mais institue aussi un conseil de régence ayant des
pouvoirs assez étendus permettant de compenser les actes de la régente.
Il veut
que la régence se fasse avec conciliation pour éviter les révoltes.
On y trouve
Mazarin, des princes avec l’idée que ses princes ne se révolteraient pas.
On a son
frère Gaston, le prince de Condé et des autres ministres.
Le roi meurt le 14 mai
1643 lançant la régence.
I- La régence, le ministériat et la fin de la guerre (1643-1648)
A : La difficile mise en place de la régence et la poursuite du ministériat :
Suite à la mort du roi, on a des limites de l’absolutisme qui apparaissent avec les
lois fondamentales qui sont une tradition et l’une de ses règles a pour
1
conséquence qu’un nouveau roi n’est pas engagé par les décisions de son
prédécesseurs donc il peut les annuler s’il le veut.
C’est pour cette raison que
l’une des premières affaires faite par la régente est celle du testament de Louis
XIII qui va être cassé et qui est réglé par un lit de justice inaugural le 18 mai
1643.
On y voit les premières limites comme la régente est contrainte de
négocier son arrivée au pouvoir avec des autres forces politiques comme le
parlement de Paris.
Cela sert à introniser Louis XIV comme nouveau souverain et
il fait un discours à 4 ans.
Cela sert à casser le testament de Louis XIII sauf que
cela a une contrepartie politique.
Tout le monde a un intérêt de le casser :
-
La régente fait cela pour supprimer le conseil de régence défini par Louis
XIII
-
Le parlement de Paris veut obtenir ses anciens droits de remontrance
Le lit de justice supprime donc le nombre de remontrance qui était de 2.
Anne
d’Autriche veut gouverner comme son mari avec un conseil restreint autour d’elle
qui sont appelés selon les affaires politiques.
C’est donc le conseil des affaires.
Elle va maintenir Mazarin qui devient donc premier ministre président le conseil
au seins de la régence et cela fait écho à Concini comme un étranger arrive au
pouvoir.
Les grands perdants sont donc les princes qui se voient exclus de ce conseil de
régence.
Le premier à se soulever est François de Bourbon-Vendôme, duc de
Beaufort (1613-1669) (petit-fils d’Henri IV venant d’une branche illégitime) qui
va être le meneur de la cabale des importants durant la fin du mois d’août 1643.
C’est un complot voulant écarter Mazarin du pouvoir (en le tuant) en le jugeant
hostile aux intérêts de la noblesse et signer une paix avec l’Espagne.
Il voulait le
remplacer par Potier, l’aumônier de la reine.
Néanmoins, cela va échouer comme
on ne parvient pas à fédérer les princes et l’une des raisons principales, c’est que
la monarchie doit faire face aux opération militaires de la guerre de 30 ans.
François se retrouve emprisonné et d’autres conspirateurs sont exilés.
B : Le pouvoir monarchique face aux opérations militaires :
On a une amélioration assez net de la France sur le plan militaire de la guerre de
30 ans.
L’événement clé est la victoire de Rocroi (19 mai 1643) contre les
Espagnols donnant un immense prestige au duc d’Enghien (1621-1686) qui va
devenir le grand Condé en 1646 à la mort de son père.
On a des autres victoires à
l’été 1643 comme la prise de la place de Thionville qui était espagnole faisant que
le front espagnol est enlevé sur les frontières du Nord et de l’Est.
On a une
première surprise comme Mazarin est conservé et aussi, la régente maintient son
2
camp du côté protestant et contre l’Espagne alors que ses ennemis sont ses 2
frères.
L’activité majeur d’Anne d’Autriche et de Mazarin est de négocier la paix
pour faire de la France l’arbitre de la paix et la puissance clé des négociations.
C : La fin de la guerre de 30 ans et ses conséquences politiques françaises :
Le congrès de paix s’ouvre en 1644 en se structurant du côté des intérêt
français.
Les traités de Westphalie sont longuement négociés et il faut attendre
1648 pour atteindre les traités de paix.
On en a 2 avec ceux de Münster et
d’Osnabrück :
-
Le premier possède un arbitre catholique datant du 24 octobre 1648.
Cela
montre la victoire de la France du côté catholique face au St-Empire.
Elle
bénéficie d’augmentation territoriale surtout obtenue lors du traité de
Munster.
Elle obtient les 3 évêchés, des territoires dans les Flandres et la
grande acquisition est l’Alsace mais sans Strasbourg.
-
L’autre possède un arbitre protestant et ici l’arbitre protestant de la paix
est la Suède qui est une puissance ayant perdu de l’influence.
Cela a lieu le
8 septembre 1648 entre le St-Empire et la Suède mettant aussi fin à la
guerre de 80 ans.
La France est donc la vraie arbitre mettant fin à la guerre de
30 ans.
En revanche, les traités de Westphalie échouent entre l’Espagne et la France
donc la guerre se poursuit entre les 2.
Il n’y a pas de paix avec l’Espagne mais
cette paix est repoussée 10 ans plus tard en 1659.
C’est aussi tard car la France
est entrée dans une période de guerre civile qui s’appelle la Fronde.
Philippe IV
décide de ne pas signer la paix car il pense que la Fronde affaiblira la régence en
place.
II- Le choc de la Fronde (1648-1653) :
A : Des causes diverses et une profonde remise en cause des pratiques du
pouvoir :
C’est la réémergence des formes d’oppositions traditionnelles qui s’expriment
plus librement dans le contexte de la régence.
On peut plus facilement se
révolter comme on le fait contre la régence.
On a une révolte parlementaire et
de la haute-noblesse.
La grande chance de la monarchie est que ses 2 forces ne
s’allient très rarement comme la noblesse d’épée méprise le monde
parlementaire.
3
La cause principale est la poursuite de la politique fiscale de Richelieu par
Mazarin donc pour financer la guerre et sa politique diplomatique, il continue de
renforcer le niveau de ses impôts et comme les parlements ont retrouvé leur
droit de remontrance, on a de nombreux blocages amenant des lits de justice.
L’exemple principal est la politique fiscale menée par le surintendant Michel
Particelli d’Emery (1596-1650) avec 2 politiques :
-
Il va recourir à l’expédiant qui est de vendre des offices donc créer des
charges de justices et de contrôleur d’impôt.
Cela va très peu plaire au
monde parlementaire.
-
On a la création de nouveaux impôts impopulaires qui est la création en
1644 du toisé (édit du toisé) qui tient son nom de la toise (unité de la
superficie).
C’est un impôt foncier payé en fonction de ses biens fonciers
en toise.
Il vise tout le monde y compris les ordres privilégiés.
On a aussi la montée des idées de la Fronde entre 1644-47 qui est l’idée que les
parlements et d’autres cours souveraines seraient des institutions qui
représentent la nation et donc les parlements constitueraient un corps unique
pouvant participer....
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