CLOVIS (vers 463-27 nov.
Publié le 10/04/2015
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guerriers son pouvoir supérieur.
En réservant un vase liturgique pour le
restituer à l’évêque de Reims, il s’assure l’alliance essentielle avec le
haut clergé de Gaule.
Cette même intelligence politique fait choisir à
Clovis de ne pas poursuivre aussitôt sa conquête vers le sud, mais
d’affermir ses positions à l’est.
Luttes sanglantes, mais mal connues,
pour soumettre les autres tribus franques et les Thuringiens, pour
contenir la poussée des Alamans.
Ces derniers sont vaincus et dispersés
en 496 à la bataille dite de Tolbiac (Zulpich) et la partie rhénane de leur
royaume passe sous protectorat franc.
Après cette victoire, il est convenu
de situer le baptême de Clovis, avec 3 000 de ses guerriers, par saint
Rémi, évêque de Reims.
Noël 496 ou 498 ? Ce qui est sûr, c’est qu’il
reçut le baptême et que cet acte va décider non seulement de l’avenir de
Clovis, mais aussi de notre histoire nationale.
Probablement influencée
par la reine Clotilde (princesse burgonde et catholique, épousée en 496),
cette conversion place Clovis, le barbare païen, dans l’ordre religieux du
côté de ses sujets gallo-romains.
Quel meilleur parti pouvait-il prendre
pour gagner la sympathie du peuple de la Gaule et obtenir le soutien des
évêques, alors seule force véritablement agissante ? D’ailleurs, l’évêque
de Vienne, Avit, n’écrit-il pas au nouveau baptisé : “ Votre foi est notre
victoire.
” Désormais, Clovis peut exploiter le mouvement d’opinion en
sa faveur et sa campagne décisive contre les Wisigoths va apparaître
comme une croisade pour la Chrétienté.
Plus que la neutralité du
royaume des Burgondes, il obtient la participation de quelques
contingents de soldats ainsi que celle de troupes rhénanes.
Fort d’une
puissante armée, et après une étape à Tours où il se met sous la
protection de saint Martin , il attaque le royaume wisigoth.
A Vouillé ,
près de Poitiers, il met en déroute l’armée du roi Alaric II.
Alaric meurt
dans la bataille (507).
Son peuple reflue vers l’Espagne, laissant les
villes de Bordeaux et de Toulouse aux mains de Clovis, qui s’empare
bientôt de toutes les régions situées entre la Loire et les Pyrénées (à
l’exception du bas Languedoc, sous protectorat ostrogoth).
Revenu à
Tours, Clovis y fait une entrée triomphale, à la manière d’un général
romain, reçoit les insignes royaux par l’empereur d’Orient, Anastase .
Son pouvoir est désormais légitimé.
Puis il remonte sur Paris, dont il fait,
à la place de Soissons, sa capitale.
C’est là qu’il engage la construction
d’une basilique dédiée à sainte Geneviève et destinée à recevoir son.
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- C. E. 24 nov. 1961, MINISTRE DES TRAVAUX PUBLICS c. CONSORTS LETISSERAND, Rec. 661
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