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Chronologie de 1919 à 1929 (histoire)

Publié le 17/01/2022

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 1919 : 16 janvier : exécution de K. Liebknecht et R. Luxemburg; 19 janvier : élections.
 
 12 février : Ebert, Président du Reich; 13 février : gouvernement Scheidemann.
 
 3-13 mars : agitation révolutionnaire à Berlin.
 
 21 juin : gouvernement Bauer; 22 juin : l'assemblée accepte le traité de paix.
 
 1920 : 13-16 mars : putsch Kapp-Luttwitz ; 27 mars : gouvernement Millier.

« a) A droite ce sont : — VÉtat-Major et l'ensemble du corps des officiers dont le prestige demeure intact.

Recrutés dans le milieuaristocratique, les cadres de la Reichswehr sont hostiles à la République.

Ils s'appuient, indépendamment de l'arméeproprement dite dont l'effectif a été fixé à 100 000 hommes, sur des formations de corps-francs, officiellementdissoutes, mais qui continuent en fait d'entretenir dans le pays une atmosphère de terreur; — les junkers, grands propriétaires fonciers de l'Est, restés profondément monarchistes et hostiles à toute réformeagraire.

Ils entretiennent parfois des milices d'anciens corps-francs, véritables gârdes prétoriennes à leur solde; — les cadres civils de l'ancien régime, hauts fonctionnaires, magistrats, universitaires, qui ont aussi conservé leursanciennes attaches.

Très sévère à l'égard des agitateurs d'extrême-gauche, la justice se montrera au contraireindulgente pour les putschistes nationalistes; — la grande industrie dont la puissance économique se renforce (Stinnes contrôle, en 1920, 16% de la productioncharbonnière et 300 000 ouvriers), exerce une influence croissante sur la vie politique (presse, liens avec certainsgroupes nationalistes).

Mais son opposition est surtout économique et il est probable qu'elle a délibérémentaccentué la tendance à l'inflation dans le but d'éteindre rapidement ses dettes. b) A gauche, l'opposition vient des communistes.

En décembre 1920, l'aile gauche de l'U.S.P.D.

(socialistesindépendants) se joint aux spartakistes pour constituer le parti communiste unifié qui a bientôt 300 000 membres etne tarde pas à remporter d'importants succès électoraux (1,2 millions de voix aux élections au Landtag de Prussecontre 300 000 aux élections générales de juin 1920).

II - Les années de troubles (1920-1924) A.

La crise monétaire.

— a) Ses origines : c'est d'abord un phénomène européen (inflation due à la guerre).

Lepaiement des réparations a joué un rôle qui, sans être déterminant, a sans doute accentué la tendance, les 5milliards versés en or en 1920-1922 ne pouvant que creuser le déficit du budget et contraindre le gouvernement àémettre davantage de papier-monnaie.

L'occupation de la Ruhr en 1923 précipitera le mouvement en immobilisantpendant plusieurs mois l'industrie allemande.

Mais les principales responsabilités viennent sans doute des milieuxéconomiques allemands et en particulier de l'industrie lourde.

Les industriels voient en effet dans l'inflation un moyende se libérer rapidement des lourdes dettes contractées auprès des banques privées et de la Reichsbank.

Ilsbénéficient d'autre part, pour leurs exportations, de la dépréciation extérieure du mark, plus rapide que la haussedes prix intérieurs.

En multipliant les emprunts, en refusant par ailleurs de rapatrier leurs capitaux à l'étranger, ils ontfortement concouru à un effondrement monétaire qui sert leurs desseins. b) Ses manifestations : la circulation des billets est passée en 1919-1920 de 23 à 92 milliards de marks, si bienqu'en février 1921, le mark est tombé à 9 % de sa valeur nominale, à 2 % en novembre.

Dès l'année suivante, lemouvement s'accélère et on assiste à une véritable décomposition de la monnaie : en janvier 1922,1e mark-or vautencore 46 marks-papier, il en vaut 4 280 en janvier 1923, 84 000 en juillet, 24 millions en septembre, 6 milliards enoctobre, 1 trillion en décembre.

Devant cet effondrement du mark-papier, les commerçants s'efforcent d'ajusterleurs prix à la valeur-or des marchandises.

Instruits par les Chambres de commerce des variations de la valeur dumark, ils modifient quotidiennement, bientôt plusieurs fois par jour, leurs étiquettes, sans réussir le plus souvent àadapter leurs prix au cours de la monnaie.

Partout (banques provinciales, grandes entreprises) on se met à émettredes billets qui doivent presque aussitôt être surchargés, de même que les timbres-poste.

Ouvriers et employésdemandent à être payés quotidiennement, voire deux fois par jour et il faut une valise pour emporter les billets. B.

Conséquences sociales de la crise.

— Elles sont extrêmement variables : a) La haute bourgeoisie a dans l'ensemble profité de la crise.

Dans les derniers mois de la guerre beaucoup avaientfait passer leurs fonds en pays neutres.

Ils disposent donc de devises étrangères qui conservent toute leur valeur.Certains vont d'autre part tirer avantage de la spéculation.

Ils achètent des terres, des immeubles, des objetsprécieux en versant comptant 10 ou 15 % du bien acquis puis en payant à échéance avec une monnaie dépréciée.L'État devra intervenir pour que soit exigée la stipulation du paiement en valeur-or dans les opérations commercialeset pour que soient abrégées les durées de crédit (un mois, 15 jours puis 8 jours) mais cela ne suffira pas pourempêcher que dans ce court laps de temps ne soient réalisés des bénéfices considérables.

Les grands magnats del'industrie peuvent ainsi racheter à bon compte une foule de petites et de moyennes entreprises en difficulté etrenforcer ainsi une concentration déjà fort avancée.

L'inflation leur permet d'autre part de rembourser rapidement,en monnaie dépréciée, les dettes qu'ils avaient contractées pendant la guerre ou depuis celle-ci, notamment auprèsde l'État.

Elle a enfin l'avantage de stimuler les exportations, et ceci d'autant plus que la baisse des salaires réels(les salaires augmentent moins vite que le coût de la vie) permet de gagner sur les prix de revient et de vendre àmeilleur marché à l'extérieur. b) Le prolétariat : bien que la condition du travailleur à la journée soit moins mauvaise que celle du fonctionnairepayé au mois, la crise inflationniste touche durement le prolétariat des villes.

La hausse des salaires n'a pas suivicelle des prix et l'on estime qu'en septembre 1923, le salaire horaire, évalué en marks-or, atteint à peine le quart dece qu'il était en 1914.

Si les ouvriers qualifiés de l'industrie parviennent tant bien que mal à survivre, la couche la. »

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