Chine la course au développement ?

« Le développement de la Chine ..

Un milieu naturel inégalement favorable ■ Des milieux de vie difficiles.

La Chine a les dimensions d'un continent (9,6 M de km 2 ), mais plus de la moitié de l'espace est occupé par des montagnes, des hauts plateaux, des déserts.

Les caprices de la mousson provoquent souvent des inondations ou des sécheresses catastrophiques.

Dans les zones arides du Nord et du Nnrd-Ouest, l'érosion dégrade les fertiles sols lœssiques.

Les cala­ mités naturelles sont fréquentes : séismes, passages des typhons sur les côtes méridionales. ■ Une préoccupation constante : nourrir la population.

La terre chinoise, même limitée à sa partie humide, réellement cultivée, est rude pour l'homme.

Les récoltes sont toujours aléatoires et l'équilibre alimentaire est d'autant plus malaisément assuré que 90 % de la population vit sur 30 % du pays, dans la partie orientale, où les densités dépassent 500 hai'km2 (fig.

1).

D'où la nécessité d'une politique d'aménagement du milieu naturel, difficile et coOteuse : construction de digues, travaux d'hydraulique, re­ boisement des pentes .

. .

f> Le fardeau démographique ■ Plus d'un milliard d'hommes.

En 1991, la Chine compte 1 165 800 000 habitants : 1;5 e de l'humanité sur 7 % de la surface terrestre.

En pleine transition démographique, le pays connaît une chute profonde du taux de mortalité tombé de 15 %.

à 7 %o; or, comme la natalité est encore forte (20 %0), la Chine s'accroît annuellement de 15 M de personnes (fig.

2 et 3). ■ Une population urbaine croissante.

Environ 70 % des Chinois sont des ruraux.

Mais, du simple fait de la croissance naturelle, la Chine compte déjà plus de 300 millions de citadins -deux fois la population du Brésil - qu'il faut nourrir, occuper et loger (fig.

4). & De fortes disparités économiques et sociales ■ Un cc Centre » dominant.

Le quart Nord-Est du territoire abrite le « Centre " chinois.

Sur 1/10' de l'espace national se concentrent un tiers de la population, les villes les plus dynamiques et l'essentiel de l'industrie moderne. Le niveau de vie y est plus élevé que dans le reste de la Chine, en particulier dans les trois principales provinces : Beijing, Tanjin et Shanghai. ■ Les autres parties de la Chine constituent une « périphérie » plus ou moins dominée. - Les provinces du quart Sud-Est, où l'agriculture reste faiblement productive, ont un niveau de vie modeste, malgré l'ouverture récente des zones cOtlères à l'économie de marché.

Néanmoins, au sein de cet ensemble, la province de Guangdong, avec Canton, lait figure de • Centre secondaire • bénéficiant de la proximit,é de Hong Kong qui sera restitué à la Chine en 1997.

- L'intérieur de la Chine forme une lointaine périphérie.

L'intégration, réalisée dans le relativement prospère Sichuan, déjà avancée dans le Nord-Ouest touché par l'industriali­ sation, progresse dans les régions du Centre-Ouest (Yunnan, Guizhou), mals demeure très faible dans le Tibet attaché à ses traditions ancestrales.. »