Chine : durcissement politique et développement économique
Publié le 06/12/2018
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n'atteignent pas 10 milliards. Ce déséquilibre croissant a conduit Washington à réagir violemment aux pratiques commerciales chinoises, jugées illicites. Au début de l'année 1995, c'est essentiellement sur les questions de propriété intellectuelle et de contrefaçons que s'est focalisé le conflit. Un accord limité a été négocié en février, mais le vrai contentieux n'a pas réellement été réglé : la Chine ne peut admettre que les États-Unis lui refusent, de façon hégémonique, d'entrer dans la nouvelle Organisation mondiale du commerce (OMC), comme ils lui avaient refusé l'adhésion au GATT avant 1994. Une fois conclu l'accord sur la propriété intellectuelle, des négociations ont repris à Genève concernant l'éventuelle admission de Pékin à l'OMC, mais le problème est d'autant plus complexe que Taiwan, sixième partenaire commercial des États-Unis, souhaite également en devenir membre. Sur le plan stratégique, la rivalité sino-américaine s'est avérée tout aussi vive.
Depuis des années, la situation de la Chine semble être dominée tout à la fois par la politique d'ouverture et de développement économique lancée par Deng Xiaoping et par les incertitudes qui résultent de l'effacement progressif de ce dernier, désormais âgé de 90 ans. Durant toute l'année 1995, la propagande officielle s'est efforcée de présenter Jiang Zemin,
à la fois président de la République et secrétaire général du Parti communiste, comme le successeur naturel de Deng Xiaoping.
En réalité, la situation est beaucoup plus complexe, car les rapports entre Jiang Zemin et le clan des Deng semblent devenus assez difficiles.
«
LA CHINE ET LA CRISE
FINANCIÈRE ASIATIQUE
La Chine n'a pas encore été trop affectée par
la crise financière de 1997.
Mais les exportations
chinoises subissent
à présent la dure concurrence
des produits des pays dont les monnaies ont été
dévaluées.
Chaudement recommandées par tous
les analystes boursiers jusqu'en mai 1997, les
red chips (actions issues des sociétés chinoises)
n'out plus de succès.
Par ailleurs, Pékin a fait
preuve de responsabilité en contribuant au sau
vetage de l'économie thai1andaise.
Un geste
apprécié des voisins asiatiques de la Chine.
Si la
chute de l'indice Hang Seng
a provoqué un
mini
traumatisme à Hongkong -tout au moius sur
le
plan psychologique, quelques mois après
la
rétrocession -et si la croissance vient
à baisser
en 1998 dans le territoire (certaines prévisions
font état d'un taux de
3 % au lieu des 5,6 % pré
vus), les économistes restent optimistes quant à
l'avenir de Hongkong, dont l'activité est de plus
en plus axée sur les services.
J iang Zemin apparaît, à 71 ans, comme
un
a triomphé tout au long des derniers
mois, avec l'évictiJn de Qiao Shi, principal
adversaire du chef ce
1 'État.
Celui-ci est désor
mais entouré de Li Peng, numéro deux du parti
et futur président de l'Assemblée nationale
populaire, et de Zhu Rongji, numéro trois, qui
deviendra Premier ministre en mars 1998.
Les
autres membres elu comité permanent du
bureau politique sont, par ordre d'importance :
Li Ruihuan, Hu Jintao, Wei Jianxing (unique
représentant de 11.
»
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