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CHINE de 1960 à 1969 : Histoire

Publié le 02/12/2018

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chine

 

CHINE

 

Superficie: 9 561 000 km2

 

Capitale: Pékin

La révolution culturelle

 

À la suite de l'échec du Grand Bond en avant, Mao Tsé-toung (Mao Zedong), qui avait abandonné la présidence de la République en 1959 à Liou Chao-chi (Liu Shaoqi), doit faire face à une opposition au sein même de la direction du parti communiste. De nombreux technocrates et

 

fonctionnaires se regroupent autour de Liou Chao-chi. De tendance modérée, ils veulent favoriser le développement économique de la Chine populaire aux dépens de la lutte idéologique telle que la conçoit Mao Tsé-toung. En septembre 1965, les éléments modérés réussissent, au cours de la réunion du Comité central, à mettre en échec Mao Tsé-toung. Celui-ci engage une lutte

 

contre le parti, en s’appuyant sur l’armée et son ministre de la Défense Lin Piao (Lin Biao). Dès avril 1966, le Journal de l'armée lance un appel à la révolution culturelle, qui reçoit l’appui du Premier ministre Chou En-laï (Zhou Enlai). La «grande révolution culturelle» prolétarienne touche d’abord les milieux intellectuels et universitaires. On leur reproche leurs

chine

« Mao Tsé-roullg là droite) lll'eC le minürrt de la Défe•1se Lin Pmo.

habitudes individualistes et surtout leur hostilité envers la «ligne générale>> du régime.

En juin 1966.

les universités sont fermées.

et en aoOt le mouvement s'étend à l'ensemble des structures politiques et sociales de la Chine.

Au plénum du Comité central d'ao0tl966, les maoïstes sont promus dans la hiérarchie du parti.

Une directive en seize points inspirée par Mao appelle à lutter contre le révisionnisme et l'économisme, à promouvoir des libres discussions et à créer de nouvelles structures à caractère démocratique.

Ne réussissant pas à éliminer ses adversaires du Comité central, Mao n'hésite pas à encourager une véritable insurrection de la jeunesse mobilisée par les gardes rouges.

qui s'étend rapidemem à toute la population scolaire chinoise.

Disposant au début d'une totale liberté d'action.

ils parcourent le pays avec enthousiasme.

© Bm·oritl l'ulog PO UTIQUE 20.10.1962 I.e; troupes chinoises en,·ahissem la région de 1 Himalaya.

21.11.1962 Les troupes chinoises se ret iren t derrière la ligne M ac -M ahon.

16.10.1964 La Chine fait ex p lo se r sa premiè re bombe atomique.

12.08.1966 I.e Comité central annonce le programme en seize points de la ré\'o]ution culturelle.

17.06.1967 La Chin e fait exploser sa première bombe à h yd ro gè ne.

24.04.1969 Le maréch al Lin Piao est désigné comme successeur de Mao Tsé·toung.

DONNÉES DÉMOGRAPHIQUES ET ÉCONOMIQUES Nombre d'habitants (en millions) Taux d'urbanisation (en%) Population acti\'e (en% de l'e nsemb le de la population) Taux de natalité (en%.) Taux de mortalité (en%.) Espérance de vie à la nais sance (en années) Consommation annuelle d'énergie par habitant (en kgléquiv.

charbon) brandissant le «Petit Livre rouge>>, le recueil de Citarions du prés idem Mao Tsé·totmg.

mais tentant aussi de détruire sur leur passage les vestiges du passé: églises.

temples.

cimetières chrétiens ainsi que certaines œuvres d'art.

et de saccager des appartements de particuliers accusés de féodalisme.

À partir de janvier 1967.

les maoïstes s'efforcent d'installer les comités révolutionnaires fondés sur la" triple alliance>> des gardes rouges.

des militaires et des cadres du parti restés fidèles à Mao.

Mais l'extension de ces comités sc heurte à une vive opposition parmi la population.

Les excès des gardes rouges sont alors condamnés et, en février 1967.

appuyée par Chou En-I aï.

l'armée prend le contrôle de Pékin.

L'exclusion de Liou Chao-chi du Comité central en octobre 1968 consacre la victoire des maoïstes dans leur lutte au sein du parti et l'établissement d'un ordre nouveau.

Les organisations des gardes rouges sont dissoutes.

C'est la fin de la révolution culturelle; toutefois.

le culte exacerbé de Mao se poursuivra quelques années encore.

tandis que la position de l'armée se trouvera largement renforcée.

Ainsi.

au 9' congrè du parti en avril 1969.

le militaires représentent 171 des 176 membres du présidium.

Le maréchal Lin Piao est désigné comme successeur de Mao.

Mais une nouvelle lutte d'influence s'engage au sein du parti.

Lin Piao veut en effet renforcer le pouvoir de l'armée.

tandis que Chou En-laï et la majorité des autre dirigeants désirent reconstituer le parti et travailler à la relance économique du pays.

Ils envisagent également, conscients de la menace que représente l'hégémonie soviétique, de normaliser les relations sino-américaines et sont accusés par Lin Piao de vouloir trahir la révolution mondiale.

Le conflit sino-soliétique et l'isolement international Les divergences idéologiques entre la Chine populaire et l'Union soviétique - Pékin avait sévèrement condamné la coexistence pacifique de Nikita Khrouchtchev -vont conduire à une 1960 1963 1966 1969 682 680 7{1) 812 19 20 21 22 - - 63 61 34 34 30 30 14 14 11 Il 55 55 59 60 637 - 498 466 rupture entre les deux États socialistes.

Dès 1960, les deux partis communistes cessent toute relation.

Mais c'est souvent par pays interposés que s'affirme le conflit sino-soviétique.

Ainsi, quand Khrouchtchev condamne l'Albanie en octobre 1961.

c'est également la Chine qu'il cherche à mettre en cause.

Chou En-laï riposte immédiatement en défendant la doctrine des communistes albanais qui aurait conservé la pureté de la doctrine marxiste-léniniste.

En octobre 1962.

lors de la crise de Cuba.

la Chine condamne violemment le recul des Soviétiques.

Après la publication dans le Quotidien du peuple de Pékin de quatre articles violemment hostiles à Nikita Khrouchtchev, l'ambassadeur de Chine à Moscou remet le 15 juin 1963 une lettre en vingt-cinq points accusant les Soviétiques de trahir la révolution mondiale.

Peu à peu, la crise s'amplifie et des incidents de frontière éclatent dans la région de l'Oussouri et dans le Sing·kiang (Xinjiang).

la Chine ne reconnaissant pas les frontières imposées au XIX' siècle par les traités entre la Russie tsariste et la Chine impériale.

En 1964, la Chine fait exploser sa première bombe atomique, affirmant ainsi son indépendance militaire et technologique à l'égard de l'Union soviétique.

L'ingérence supposée de celle-ci dans les débats internes durant la révolution culturelle et la mise à sac de l'ambassade soviétique à Pékin par les gardes rouges e11 1967 conduisent au rappel de leurs ambassadeurs respectifs.

Pékin condamne l'attitude hégémonique de Moscou et notamment l'intervention des Soviétiques en août 1968 à Prague.

En octobre 1962, les relations sino­ indienncs se détériorent.

Les forces chinoises, qui avaient réprimé violemment une révolte tibétaine en 1959, se heurtent aux forces indiennes.

L'Inde, soutenue par l'Union soviétique.

s'oppose en effet fermement aux ambitions territoriales de la Chine dans cette région.

Un mois plus tard, les troupes chinoises sont contraintes de se retirer derrière la ligne Mac-Mahon.. »

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