Chine de 1930 à 1939 : Histoire
Publié le 22/12/2018
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de rétablir l'unité de la Chine rompue depuis douze ans. Désormais, les seigneurs de la guerre, les Tou-kiouns de la Chine centrale, n'oseront quasiment plus défier le gouvernement nationaliste, installé à Nankin (Nanjing) depuis octobre 1928. Poursuivant la lutte de son prédécesseur, Sun Yat-sen (Sun Yixian), contre les traités inégaux, Tchang Kaï-chek obtient de la Grande-Bretagne la restitution du territoire de Wei-haiwei, le remaniement du statut de la concession de Chang-haï (Shanghai) ct l'abrogation des traités inégaux avec la Belgique et le Danemark. Des accords sont signés abolissant les privilèges d'exterritorialité. En 1939, seuls la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis jouiront encore de ce privilège. L'autonomie douanière de la Chine est également reconnue. Parallèlement au combat pour l'unité nationale et la souveraineté, le Kouo-min-tang, qui dispose de l'appui financier de la bourgeoisie commerçante, inaugure une série de réformes sociales et économiques. Une réforme agraire doit limiter la taille des propriétés et mettre fin aux excès des locations à bail. La loi sur l'organisation de l'enseignement, qui est bientôt suivie de décrets sur la

«
Le
gtntwl Tchang Kaï-chek
lors d'une réunion
du /raut conseil militaire
le 4 ju illet 1938 à Harr-k'eou.
© Robert Capa -Mt1g11um
Chou En-/aï
à flan-k'eou (Wuhan)
à la fin de l'été 1938.
© Roben Capa -Magnum de
rétablir l'unité de la Chine rompue
depuis douze ans.
Désormais, les
seigneurs de la guerre, les Tou-kiouns
de la Chine centrale, n'oseront
quasiment plus défier le gouvernement
nationaliste, installé à Nankin
(Nanjing) depuis octobre 1928.
Poursuivant la lutte de son
prédéce-sseur, Sun Y at-sen (Sun
Yixian), contre les traités inégaux,
Tchang Kaï-chek obtient de la Grande
Bretagne la restitution du territoire de
Wei-haiwei, le remaniement du statut
de la concession de Chang-haï
(Shanghai) ct l'abrogation des traités
inégaux avec la Belgique et le
Danemark.
Des accords sont signés
abolissant les privilèges
d'exterritorialité.
En 1939, seuls la
�rance, la Grande-Bretagne et les
Etats-Unis jouiront encore de ce
privilège.
L'autonomie douanière de la
Chine est également reconnue.
ParaUèlement au combat pour l'unité
nationale et la souveraineté, le Kouo
min-tang, qui dispose de l'appui
financier de la bourgeoisie
commerçante, inaugure une série de
réformes sociales et économiques.
Une
réforme agraire doit limiter la taille des
propriétés et mettre fin aux excès des
locations à bail.
La loi sur
l'organisation de l'enseignement, qui
est bientôt suivie de décrets sur la r- t'i� �!' -..
-MolM·· · ., \',\ ..
formation des enseignants et de
constructions d'écoles dans les régions
agraires, favorise l'accession d'un plus
grand nombre de Chinois au système
scolaire et universitaire.
Le nombre de
diplômes délivrés est multiplié par trois
de 1928 à 1937.
La formation d'une commission
économique nationale en 1931 favorise
la mise en place d'une infrastructure
ferroviaire dans le sud du pays et la
remise en état des digues et des
canaux.
Sous la présidence du beau
frère de Tchang Kai-chek, T.V.
Soong
(Song Ziwen).
les banques privées se
regroupent en consortium avant
d'investir des sommes considérables
dans l'industrie lourde.
Tchang Kaï
chek procède également, en novembre
1935, à la centralisation du système
d'imposition et à une réforme
monétaire.
L'étalon-argent est
abandonné, le billet de banque est
introduit.
Admirateur de Confucius,
Tchang Kaï-chek tente de restaurer le
sens civique, les traditions ancestrales
et le puritanisme, et dénonce la
consommation de l'opium.
source de
dégénérescence et frein au
renouvellement spirituel de la Chine.
La lutte contre
les forces communistes
Cette politique de réformes est
cependant mise en sommeil afin de
donner la priorité à la lutte contre
l'expansion japonaise qui absorbe la
plupart des ressources du pays, tandis
que la crise économique mondiale et
l'insécurité politique éloignent les
capitaux étrangers.
Mais la
mobilisation nationale est entravée par
le refus de Tchang Kaï-chek de
composer avec les communistes dont il
a fait arrêter et interner les dirigeants,
malgré la participation active des milices
ouvrières à l'expédition du
Nord.
Cette rupture qui accule le parti
communiste à réviser sa stratégie
révolutionnaire contribue à lui donner
une nouvelle impulsion.
Sous
l'influence de Mao Tsé-toung,
président de la République soviétique
chinoise proçlamée à Jouei-kin
(Ruijin), dans la province du Kiang-si
(Jiangxi), par les délégués des
différentes bases en novembre 1931,
l'action du parti va désormais
s'appuyer sur les campagnes, mieux
adaptées à la formation de bases de
guérilla.
Contrairement aux principes
orthodoxes léninistes, la conduite de la
révolution sera confiée à la
paysannerie et non au prolétariat
urbain.
Aussi, dans les régions où ils
sont implantés, les communistes
procèdent-ils à des réformes agraires
qui leur valent l'appui de la
population.
Les terres des grands
propriétaires sont confisquées et
distribuées gratuitement, tandis que
l'usure est interdite et que les anciens
impôts ancestraux sont remplacés par
un impôt unique proportionnel au
revenu de chacun.
Les tentatives
d'encerclement lancées successivement
en décembre 1930, mai et juillet 1931
par les armées nationalistes se soldent
par des échecs.
En effet, les membres
de l'armée révolutionnaire (constituée
au départ de paysans et de soldats
déserteurs du Kouo-min-tang) ont reçu
un enseignement militaire de qualité,
sous la direction d'officiers, tels Chou
En-taï (Zhou Enlai) et Tchou Teh
(Zhu De).
Mais les dissensions
idéologiques au sein du parti, où la
majorité du Comité central soutenue
par Moscou conteste la nouvelle
stratégie du parti communiste et
continue de donner priorité aux grèves
ouvrières.
affaiblissent les soviets
chinois, dont le territoire est
finalement encerclé à la fin de l'année
1933 par les armées de Tchang Kaï
chek, acculant l'armée révolutionnaire
à se replier et à abandonner la province
du Kiang-si (Jiangxi).
Le 1er octobre
1934, le gouvernement communiste
décrète l'état d'urgence et, pour éviter
la destruction de son armée, fixe un
délai de deux semaines pour les
préparatifs de la Longue Marche
(12 000 kilomètres) qui devra conduire
en un an 130 000 hommes dans le
Shensi (Shaanxi) à l'extrémité nord de
la Chine.
En janvier 1935 une lutte
s'engage entre deux tendances, l'une
dirigée par Mao Tsé-toung, Lin Piao
(Lin Biao) et Chou En-taï et l'autre
menée par Tchang Kouo-t'ao (Zhang
Guotao) au sujet de la destination à
atteindre.
Au cours d'une halte de la
Longue Marche à Zunyi (Guizhou),
Mao Tsé-toung prend le 8 janvier 1935
la direction du bureau politique.
Dès le
début, la Longue Marche se révèle une
opération très péril leuse, Tchang
Kaï-chek a en effet engagé de.
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