Chine : consolidation politique et pari économique

Mais les exportations chinoises subissent à présent la dure concurrence des produits des pays dont les monnaies ont été dévaluées. Chaudement recommandées par tous les analystes boursiers jusqu’en mai 1997, les red chips (actions issues des sociétés chinoises) n’ont plus de succès. Par ailleurs, Pékin a fait preuve de responsabilité en contribuant au sauvetage de l’économie thaïlandaise. Un geste apprécié des voisins asiatiques de la Chine. Si la chute de l’indice Hang Seng a provoqué un minitraumatisme à Hongkong - tout au moins sur le plan psychologique, quelques mois après la rétrocession - et si la croissance vient à baisser en 1998 dans le territoire (certaines prévisions font état d’un taux de 3 % au lieu des 5,6 % prévus), les économistes restent optimistes quant à l’avenir de Hongkong, dont l’activité est de plus en plus axée sur les services.

Pour les dirigeants chinois, l'année 1997 a été particulièrement riche en événements. Le décès attendu du patriarche Deng Xiaoping, le 20 février, a inauguré le début d’un processus de stabilisation de la vie politique sous la houlette de son successeur désigné, Jiang Zemin, qui a renforcé sa position à la suite d’une série d’événements qui se sont déroulés tout au long de l’année : rétrocession de Hongkong en juin, 15e congrès du Parti communiste en septembre, réunion à Hongkong de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international le même mois et, sur le plan diplomatique, la visite officielle du dirigeant chinois aux Etats-Unis en octobre-novembre.