Charles Quint
Publié le 10/11/2011
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(1500-1558) Roi d'Espagne en 1516. Descendant des Habsbourg, fils aîné de Philippe le Beau, archiduc d'Autriche, et de Jeanne la Folle, reine de Castille. Un étranger dans son royaume Charles Quint naît à Gand. Il rentre en possession de la Bourgogne à la mort de son père en 1506 et se retrouve rapidement à la tête d'un immense empire hérité de ses parents. Son père lui laisse aussi les territoires des Habsbourg ce qui lui permet de prétendre au titre d'empereur germanique. Sa mère lui lègue l'Aragon et la Castille, de nombreux territoires en Amérique ainsi que les royaumes de Naples et de Sicile. Après avoir ceint la couronne d'Espagne un an plus tôt, il arrive de Bruxelles dans son nouveau royaume en 1517 accompagné de Flamands et de Belges de son entourage. Il est couronné empereur germanique en 1519, mais doit faire face depuis 1518 à la guerre des communes qui déchire le pays. La politique extérieure Allié à l'Angleterre d'Henri VIII, il mène trois guerres contre François Ier. Il écrase les troupes françaises à Pavie, et force le roi prisonnier à renoncer à l'Italie et à la Bourgogne par le traité de Madrid, en 1526. Il installe sa suprématie en Italie où il bat une nouvelle coalition franco-anglaise qui lui retire cependant la Bourgogne. La paix étant signée avec la France, Charles Quint se tourne alors contre l'influence croissante de l'Eglise réformée. Il vainc les princes protestants mais ne peut empêcher la Réforme (paix d'Augsbourg en 1555). Dès 1526, la menace ottomane pèse sur l'empire. Charles Quint envoie des forces contre les turcs en Afrique et parvient à libérer des esclaves chrétiens. Il échoue cependant sur le continent. Désireux de combattre les infidèles comme il avait combattu les protestants, il s'allie au pape en une "Sainte Ligue" créée en 1538. Mais l'accord est éphémère. Les difficultés intérieures et la fin du règne Cependant, l'agitation religieuse reprend dans l'empire. Charles Quint doit céder devant les protestants et leur accorder la paix de Nuremberg en 1532 par laquelle il leur abandonne certains droits. Il doit alors renoncer au trône après la révolte des princes conduits par Maurice de Saxe. La France profite de la faiblesse de l'Empire pour lui retirer le Piémont quelques évêchés lorrains. Epuisé, Charles Quint abdique en faveur de son fils Philippe II et de son frère Ferdinand Ier. Il se retire au cloître de Yuste où il meurt.

«
Une succession difficile
À la mort de l'empereur Maximilien
en 1519, trois monarques sont candidats
à
sa succession : Charles, déjà roi d'Espagne
et de Naples, qui étend aussi sa domination
sur
le Nouveau Monde, Henri VIII,
roi d'Angleterre, et François 1", roi de France .
Tous trois offrent de fortes sommes pour
soudoyer
les électeurs : François l"
débourse trois millions d'écus d' or! Charles
est moins riche, mais soutenu par le grand
banquier
allemand Jacob Fugger.
Qui plus est, il est issu de la puissante famille
allemande des Habsbourg :il gagne
l'élection .
François 1•', furieux, cherche alors
tous les prétextes pour attaquer son rival
chanceux.
Le premier prétexte est l'Italie,
où les rois de France estiment avoir des droits
de succession .
De son côté,
Charles
reproche à la France d'avoir annexé en 1477
la Bourgogne qui appartenait à ses ancêtres .
Les querelles ne font que commencer !
p EN SAVOIR PlUS
LE SAC DE ROME
Charles Quint, l'homme le plus puissant du
monde, est en permanence à court d'argent!
Ses mercenaires allemands, protestants, sont
mal payés et rêvent de puiser dans les trésors
de la papauté : le 6 mai 1527, 14 000 soldats
envahissent Rome et
mettent la vi lie à sac.
Ces massacres et ces
pillages provoquent
un grand émoi
dans toute l'Europe,
y compris chez
l'empereur!
Les forces en présence
Cernée sur trois côtés par les possessions
de
l'Empire, la France a besoin d'une porte
de sortie vers l' Italie.
Cette dernière
est composée de petits États dominés par
la République de Venise et le riche duché
de
Milan , que convoitent tous les grands ;
au centre, le pape possède de vastes
territoires
et joue un rôle d 'arbitre en
multipliant les alliances et les trahisons avec
les souverains d'Europe .
Naples, la Sardaigne
et la Sicile appartiennent à la Couronne
d'
Espagne, donc à Charles Quint.
Une guerre épuisante
En 1525 , les armées française et espagnole
s'affrontent devant Pavie, en Italie ,
où François l" est fait prisonnier.
Après un an
de détention en Espagne , il est libéré contre
des promesses de paix
qu'il ne tient pas :
Henri VIII et François l" sont à la tête de deux royaumes centralisés, plus faciles à gouverner que /es domaines éparpillés de Charles.
Leur politique rivalise de luxe: le camp du Drap d 'or, rencontre diplomatique qui eut lieu près de Calais en 1520 , en est /e plus brillant exemple .
Tableau de F.
Bouterwek, d'après H.
Holbein .
il s'empresse de constituer une ligue contre
l'Empire en s'alliant aux Turcs, les ennemis
de
la Chrétienté .
Ce choix lui fait perdre
l'alliance des Génois, dont les navires
contrôlent la Méditerranée .
La guerre coûte
cher: les deux partis s'épuisent.
Un traité de
paix est finalement signé à Cambrai en 1529 :
Charles Quint renonce à la Bourgogne
et François abandonne ses visées sur l'Italie,
où l'empereur apparaît désormais comme
le maître.
En réalité, les conflits ne sont pas
éteints .
Ils renaîtront plusieurs fois au cours
du siècle, attisés par les guerres de Religion
qui déchirent l'Europe .
domaines de Charles Quint :
Le traité de Cambrai, 1529 .
Les possessions de Charles Quint
r--1 Saint E~pire romain r--1 autres possessions l___j german1que I___J des Habsbourg - limite du Saint Empire.
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