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Charles le Chauve est couronné Empereur d'Occident

Publié le 01/09/2013

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Louis II, Empereur et roi d'Ita-Llie, est mort le 12 août 875 à Brescia. Le fils de Lothaire ler, dernier représentant mâle légi¬time de la branche aînée des Carolingiens, disparu, le titre impérial doit être attribué lors d'une élection contrôlée par l'Église, comme l'a prévu la Constitution de 817. Le pape Jean VIII interprète ce texte à sa manière et, fin août, convoque de son propre chef une assem¬blée de prélats et d'aristocrates romains par lesquels il fait acclamer Charles II le Chauve en tant qu'Empereur. « Charles se distingue par sa vertu, ses combats pour la religion et le droit, son souci d'honorer les clercs et de les instruire. Dieu le désigne pour l'honneur et l'exaltation de la sainte Église romaine «, affirme-t-il.

« LA SUCCESSION AU TRÔNE D'ITALIE Le 5 janvier 876, Charles le Chauve quitte Rome pour Pavie.

Louis Il, roi d'Italie, n ' ayant pas de descendant mâle, il est, avec Louis le Germanique, son seul héritier.

L'impératrice Engelberge, veuve de Louis Il, affirme que les dernières volontés de son époux ont été de léguer le royaume d'Italie à Carloman, fils aîné de Louis le Germanique.

Ce dernier a bien tenté d'entraver la marche de son demi-frère en Italie.

Mais l'une de ses armées a été repoussée à Pavie et Charles le Chauve a évité de combattre la deuxième, s'engageant auprès de Carloman à ne pas décider dans l'immédiat du sort du royaume d'Italie.

En février, pourtant, le nouvel Empereur se fait élire roi d'Italie par une assemblée d'une trentaine de grands et d'ecclésiastiques .

En repartant pour la Francie, il laisse derrière lui son beau-frère et chambellan, Boson, qu'il a nommé vice-roi et qui a soussigné l'annonce en tant que « duc fameux, principal ministre du palais et missus impérial».

patrice , comme Empereur.

» Comme Hadrien Il, Jean VIII en­ tend attribuer lui-même la couronne impériale, et à un souverain assez puissant pour protéger les États pontificaux, menacés tant par Constantino­ ple que par les Sarrasins et les Lombards .

Fort cultivé, roi du pays le plus civilisé d'Occident, Charles le Chauve a prouvé son intérêt pour les questions ecclésiastiques et son intransi­ geance vis-à-vis des héré­ tiques.

li est ainsi préféré à son demi-frère qui, alors qu 'il se met en route pour l'Italie, enva­ hit la Francie occidentale .

Che- min faisant, Louis le Germa­ nique obtient le ralliement de plusieurs hauts dignitaires du royaume.

Presque sans combat­ tre , il s'installe au palais d'At­ tigny, au moment où Charles le Chauve entre à Rome .

Mais les fidèles du roi de Francie organisent la résistance et, au bout de quelques semaines, Louis le Germanique doit re­ partir .

li n 'a pas eu , semble-t-il , la volonté de s'emparer de la couronne de son demi - frère , mais, d' après Les Annal es de Fulda, il «entendait contraindre Charles à quitter l'Italie ».

Il n'y parvient pas : le roi de Francie est bien décidé à se faire cou­ ronner Empereur.

Non seule­ ment son « élection » est un suc­ cès politique, mais elle lui offre la chance de restaurer l'unité de l'Empire d'Occident et de pour­ suivre l'œuvre de Charlemagne .

Un sacre solennel Charles le Chauve est solennel­ lement accueilli par Jean VIII sur le grand escalier de la ba­ silique Saint-Pierre de Rome, le 17 décembre 875.

Le jour de Noël.

soixante-quinze ans exactement après Charlema ­ gne, il est sacré, couronné et acclamé Empereur d'Occident selon le même cérémonial que son grand-père .

Il offre au pape une précieuse Bible, conservée à Saint -Paul-hors­ les -Murs, et le trône, dit « de saint Pierre », qui aujourd 'hui encore figure dans un reliquai­ re de la basilique du Vatican .

L'atmosphère est cependant différente.

On n 'assiste pas à des débordements de joie : la division des royaumes carolin­ giens ne laisse guère d'illu­ sions sur la portée réelle de ce couronnement et, Charles le Chauve le premier, chacun sait que ses moyens d 'action réduits ne lui permettront que difficilement d 'exercer le pou­ voir conféré par Rome .

De re ­ tour en son royaume, Charles le Chauve fait reconnaître son accession au titre d'Empereur par ses fidèles .

Il rassemble en son palais de Ponthion de nom­ breux laïcs et une cinquantai­ ne d'évêques , et se présente devant eux vêtu du costume impérial à la mode byzantine, renouant avec les usages pro­ tocolaires autrefois adoptés par son père , Louis, ., le Pieux, et par son grand-père .

Désor­ mais impuissant, mais tou ­ jours furieux, Louis le Germa­ nique ne peut que faire courir la rumeur selon laquelle son demi -frère a soudoyé le pape tandis que les chroniqueurs à sa solde s'évertuent à ridicu ­ liser le cérémonial de Pon­ thion.

Il envoie pourtant une ambassade .

Le 6 juillet, la délégation conduite par l'ar­ chevêque Willebert de Cologne transmet au nouvel Empereur ses prétentions à obtenir une part de l'héritage de Louis II.

Mais, le 28 août suivant, Louis le Germanique meurt à Francfort .. »

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