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Charles II le Chauve

Publié le 27/02/2008

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Venus de Scandinavie sur leurs drakkars, les Normands ravagent les côtes de France. Face à leur rapidité, Charles II, petit-fils de Charlemagne, se trouve bien désemparé. D'autant plus qu'il a fort à faire par ailleurs pour lutter contre ses propres frères... Moins de cinquante ans après la mort de Charlemagne d'horribles récits se multiplient dans le royaume de Charles II, le Chauve, petit-fils du grand empereur : "Il n'y a presque pas de localité, pas de monastère qui soit respecté." Les Normands ont incendié le monastère et l'église de Saint-Quentin. Le roi qui les poursuivait n'a rien fait d'utile. Au printemps les envahisseurs gagnent les régions du littoral; demeurant là tout l'été, ils dévastent tout par le fer et par le feu. Les auteurs de ces horribles méfaits : des hommes venus du nord, les redoutables Vikings ! Leurs raids dévastateurs sèment une indicible terreur, ils volent, pillent, incendient et violent tout sur leur passage ravageant non seulement les côtes, mais aussi l'intérieur des terres.

« entre les frères, le désir de conquête demeure.

A l'intérieur de son royaume, Charles doit d'abord faire face à une situation anarchique.

Dès son avènement, son neveu Pépin II revendique l'Aquitaine, autrefois propriété de son père. Pour faire valoir ses droits à l'héritage, il entre en guérilla contre Charles, en soulevant sporadiquement une partie de l'aristocratie locale durant une vingtaine d'années.

Après s'être emparé de Toulouse, Charles met fin à la révolte en enfermant Pépin II dans un monastère (864).

Parallèlement, les chefs bretons, dont les tendances autonomistes n'ont jamais été totalement étouffées, se soulèvent contre l'autorité du roi.

Plusieurs campagnes entre 845 et 863 sont nécessaires pour pacifier la Bretagne.

Plus menaçantes encore sont les expéditions des Normands, qui des incursions éclairs sur les côtes sont passés à une invasion généralisée (843).

Venus de Scandinavie, ces Normands (hommes du Nord) ou Vikings (rois de la mer) pénètrent loin dans les terres en circulant sur les fleuves.

Pillages des monastères, mises à sac des villes se multiplient.

Charles organise la résistance en développant les fortifications des cités et en faisant construire des forteresses sur les rives des fleuves ou à l'emplacement des ponts.

Quand ce dispositif est inefficace, Charles a recours au paiement du tribut.

Ainsi, moyennant 3 OOO livres d'argent, la flotte normande de la Seine est contrainte de faire retraite après sept années de pillage (855-862).

Troubles et conflits internes, invasions externes sont exploités par son frère Louis le Germanique.

Il envahit le royaume en 858, reçoit le serment de fidélité de nombreux grands, avant de devoir se retirer en 859.

A son tour, Charles convoite les Etats laissés sans héritiers à la mort de ses neveux (fils de Lothaire).

Il prend possession de la Provence (863), puis de la Lotharingie (869), qu'il doit finalement partager avec Louis (traité de Meerssen, 8 août 870).

Mais ce traité porte la frontière de ses Etats sur la Moselle et rend pour la première fois voisins les deux royaumes.

Après le décès du dernier fils de Lothaire (875), Charles réclame le titre impérial, se fait couronner à Rome par le pape Jean VIII (25 décembre 875), puis roi des Lombards à Pavie (janvier 876).

Cette politique expansionniste, au détriment de son frère Louis, provoque la colère de ce dernier.

Nouvelle invasion de la Francia occidentalis (876).

Nouvelle expulsion du royaume par Charles accouru d'Italie.

A l'annonce de la mort subite de Louis, Charles entre en Lorraine, mais doit renoncer à son annexion après sa défaite face aux fils du défunt (Andernach, 8 octobre 876).

Appelé à l'aide par le pape Jean VIII contre les Sarrasins, Charles retourne en Italie.

En son absence éclate un formidable soulèvement de l'aristocratie, qui juge le moment venu d'en finir avec un pouvoir royal considérablement affaibli, et l'oblige à repasser les Alpes en toute hâte.

Il meurt sur le chemin du retour dans un village de la Maurienne le 6 octobre 877, peut-être empoisonné.

Quelques mois plus tôt, pour s'assurer la fidélité des grands, trop enclins à passer d'un souverain à l'autre, Charles avait signé le capitulaire de Quierzy-sur-Oise qui reconnaissait l'hérédité des fiefs.

De ce décret allait véritablement naître le système féodal en France. A cette époque vivaient : HINCMAR (806-882) Archevêque de Reims en 845, il est le conseiller de Charles le Chauve et le sacre roi de Lorraine en 869.

Théologien, il est également l'auteur de nombreux ouvrages (De una et non trina Deitate). LOUIS II le Germanique (804-876) Fils de Louis le Pieux, il devient roi de Germanie après le partage de Verdun en 843.

Il cède en faveur de son frère Charles le Chauve les territoires de la Lorraine, de la vallée du Rhône et d'Italie.. »

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