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Charlemagne et le pape Léon III : Le pape se réfugie auprès de Charlemagne

Publié le 01/09/2013

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pape

D'un côté, il est impensable de faire fi des outrages gravissimes qui ont été infligés à Léon III. N'a-t-il pas été violemment mis à mal ? Ses habits sacerdotaux ne lui ont-ils pas été arrachés ? Mais, d'un autre côté, Charle­magne hésite, doute encore. Les missives qu'il a reçues de l'aristocratie romaine portent de graves accusations contre le pa­pe, mettent en cause sa morali­té et sa légitimité. Alors que Léon Ill réfute tout en bloc, la Cour est partagée. Certains proches de Charlemagne pro­posent, au nom d'une nécessai­re circonspection politique, de déposer le pape et de l'exiler dans un monastère. D'autres déclarent lui faire toute confian­ce et sont prêts à aller, sur le champ, châtier ses diffamateurs. Charlemagne, bien embarrassé, doit trancher. Finalement, après avoir consulté ses conseillers, le roi des Francs fait une proposi­tion au pape. Il lui demande de rentrer à Rome et d'accepter qu'une commission d'enquête examine les faits qui lui sont re­prochés. Léon III accepte.

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« Cologne, et son fils Charles .

Lorsque l'éminent vi s iteur est enfin en vue, le roi des Francs et les dignitaires de sa Cour se précipitent à sa rencontre.

Puis vient le temps des festivités, de l'échange des cadeaux.

Dans la petite église de Paderborn, Léon Ill consacre les reliques qu 'il a apportées de Rome , en offrande au roi auprès duquel il vient chercher asile et protec­ tion.

Malgré les raisons pour le moins embarrassantes qui ont conduit le pape en Saxe, une franche cordialité s 'installe rapi­ dement entre Léon Ill et Charle­ magne.

Mais l'heure est désor­ mais venue de songer aux me­ sures à prendre à l'encontre des adversaires du Saint-Père.

Léon III, coupable ou victime? D'un côté, il est impensable de faire fi des outrages gravissimes qui ont été infligés à Léon Ill.

N'a-t-il pas été violemment mis à mal ? Ses habits sacerdotaux ne lui ont-ils pas été arrachés ? Mais, d'un autre côté, Charle­ magne hésite , doute encore .

Les missives qu 'il a reçues de l'aristocratie romaine portent de graves accusations contre le pa­ pe, mettent en cause sa morali­ té et sa légitimité .

Alors que Léon Ill réfute tout en bloc, la Cour est partagée .

Certains proches de Charlemagne pro­ posent, au nom d'une nécessai­ re circonspection politique, de déposer le pape et de l'exiler dans un monastère .

D'autres déclarent lui faire toute confian­ ce et sont prêts à aller , sur le champ, châtier ses diffamateurs.

Charlemagne, bien embarrassé, doit trancher .

Finalement, après avoir consulté ses conseillers, le roi des Francs fait une proposi ­ tion au pape.

li lui demande de rentrer à Rome et d'accepter qu'une commission d'enquête examine les faits qui lui sont re­ prochés .

Léon Ill accepte .

C'est donc accompagné par les archevêques de Cologne, Hil­ debald , et de Salzbourg, Arn, escorté par une troupe de guer­ riers francs, que le souverain pontife quitte Paderborn pour Rome.

t:entrée triomphale du pape à Rome Contre toute attente, lors de son arrivée aux portes de la cité éternelle , le 29 novembre 799 , Léon Ill est accueilli par une fou­ le en liesse .

li est acclamé par le peuple, qui l'accompagne jusque dans l'église Saint-Pier­ re, où il célèbre la messe .

Tout semble oublié ..

.

La commission d'enquête re­ quise par Charlemagne est mal­ gré tout rapidement à pied d'œuvre .

Elle réunit Hildebald et Arn, les archevêques dépê­ chés par le roi des Francs, les évêques Cunibert, Bernard de Worms, Atton de Freising, Jessé d'Amiens et Erflair, ainsi que les comtes Germaire, Helmgaud et Rotchaire.

C'est à ces dix hommes qu 'il revient d'exami­ ner les accusations portées contre le pape .

Mais aussi, et surtout, d' appréhender et de ju­ ger ceux qui l'ont molesté et en­ levé .

Pendant toute une semai­ ne , les membres de la commis­ sion mènent leurs interroga­ toires, cherchent à démêler le vrai de la calomnie.

La tâche est ardue , mais les sages avancent dans leur enquête à pas de géant.

Le primicier Cam pu lus et le sacellaire Paul, qui , en avril, ont commandité l'enlèvement de Léon Ill, sont confondus et arrêtés .

L:affaire n'est pas close pour autant.

Cependant, en at­ tendant la décision de Charle­ magne , Léon Ill est officielle­ ment rétabli dans ses fonctions.

Pour le reste, le pape doit pa­ tienter jusqu'à l'arrivée à Rome du roi des Francs, roi des Lom­ bards et patrice des Romains.

Justice va être rendue ...

UN PRÉTENDU MIRACLE La légende raconte que lors de son enlèvement, le 25 avril 799, Léon Ill aurait eu la langue arrachée et les yeux crevés.

Il semble pourtant qu'il n'en est rien.

Car, à peine délivré par Albinus et ses fidèles, le pape a bel et bien recouvré à la fois la vue et la parole ! Si le souverain pontife a réellement été mutilé, il ne peut s'agir que ...

d'un miracle ! C'est sans doute à cause de ce prétendu miracle, preuve de la protection divine et de l'infondé des accusations portées contre le pape, qu'en 1673 la congrégation des Rites fait procéder à la canonisation de Léon Ill, mort à Rome, le 12 mai 816, et à son entrée dans le calendrier des saints.

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