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Charlemagne contre les Avars : Une première guerre de conquête

Publié le 01/09/2013

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Charlemagne a tenté de négo-cier et en 782, à l'assemblée de Lippspringe, il a reçu les envoyés du chef avar, le kha-gan, et de son second, le jugur. Mais, en 788, les Avars lancent une attaque dans le Frioul et mettent en péril les frontières de la Bavière, désormais sou¬mise aux Francs. Charlemagne riposte en envoyant des trou¬pes d'Italie et de Bavière, et lorsque, quelques mois plus tard, il se rend à Ratisbonne afin de mettre au point l'orga-nisation des territoires bava-rois, il en profite pour « pren-dre des dispositions qui lui permettraient de protéger, avec l'aide de Dieu, ses fron-tières contre les Avars «. Il a beau organiser la défense de ses frontières, les deux années suivantes se passent entre guerre et paix, de coups de main en pourparlers avortés.

 

« C'est en 791 que les hostilités sont déclenchées pour de bon .

Parti de Worms au début de l'été , Charlemagne est, affirme Eginhard, « bien décidé à de­ mander compte aux Huns de leurs forfaits et à leur faire la guerre le plus vite possible » .

A Ratisbonne, il rassemble ses meilleures troupes et part en campagne à leur tête .

Sur la rive gauche de )'Enns, les Francs font étape les 5, 6 et 7 septembre, trois jours durant lesquels ils se recueillent et demandent à Dieu « le salut de l'armée, l'aide de Notre Sei- UN PEUPLE A PART Riche, prospère, doté d'une civilisation brillante, tel apparaît au vnr siècle le peuple des Avars, qui occupe la cuvette danubienne .

La magnificence d'un art original inspiré de l'Asie s'étale sur les armes, l'orfèvrerie , les harnais cloutés d'or et d'argent, les ceintures d'apparat, les plaques ornementales à -grandS"rinceaux · et à palmettes, qui ornent les sépultures, les céramiques peintes, où caracolent dragons, griffons et sangliers.

Issus du mélange de deux tribus venues d'Asie centrale, les Avars se distinguent par une langue, une religion, une culture différentes de celles des peuples d'Occident .

De même origine que les Huns, auxquels ils leur ressemblent beaucoup - au point que les chroniqueurs francs leur donnent le même nom.

On les reconnaît facilement à leurs longues chevelures tressées, à leurs moustaches tombantes, à leur visage de type mongoloïde.

Très bons cavaliers montant des chevaux légers, ils excellent dans les incursions dévastatrices, les razzias rapides et inattendues.

gneur Jésus-Christ , la défaite et le châtiment des Avars ».

Deux colonnes se séparent ensuite : l 'une, la plus importante , menée par le roi lui-même, investit la rive droite du Danube ; l'autre, avec à sa tête le comte Thier - ry et le chambrier Ma­ gnefred, et compo- sée de combattants août , une autre forma­ tion, commandée par Pépin d'Italie l'un des fils Une conquête inachevée A l'approche de cette formi­ dable armée, les Avars pren ­ nent peur et battent en retrai­ te, abandonnant leurs places fortes et préférant éviter l'af ­ frontement .

Les Francs par­ viennent sur le Danube au confluent de la Raab et y cam­ pent en vainqueurs .

Dans une lettre à la reine Fastrade , Char­ lemagne annonce son succès et fait l'éloge de ses hommes : « Dieu tout-puissant, dans sa miséricorde, leur a donné la victoire, et ils ont tué une mul­ titude de ces Avars , en tel nombre , à ce qu 'ils disent, que de longtemps on n'a pas fait un plus grand massacre d'Avars .

Ils ont envahi le camp et y sont demeurés toute la nuit et le matin jusqu'à la troisième heure .

Et, ayant pris le butin, ils sont repartis en paix ».

Peu après cependant, les che­ vaux des Francs succombent presque tous à une épidémie .

Charlemagne doit se replier en Bavière, mais ne se laisse pas décourager par ce revers de fortune .

De retour à Ratisbon­ ne avec l'hiver, il fera préparer une nouvelle offensive .

Par la suite, d'autres préoccupations, à la frontière espagnole et en Saxe, retarderont sa conquête sur les Avars, qui ne sera défi­ nitive que cinq ans plus tard.

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