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Charlemagne associe son fils Louis au trône impérial

Publié le 01/09/2013

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Décrite par Les Annales royales, la cérémonie qui se déroule ce dimanche 11 septembre dans la chapelle palatine d'Aix est impressionnante. Charlemagne, vêtu des insignes impériaux, fait son entrée dans le sanctuaire en s'appuyant sur l'épaule de son fils. Louis, qui a alors tren¬te-cinq ans, est en pleine force de l'âge. Son physique puis-sant contraste avec la lassitude visible du vieil homme qu'il guide vers l'autel. Le père et le fils prient longtemps. Puis le souverain se tourne vers Louis. Il commence par lui présenter solennellement ses devoirs, lui recommande « par-dessus tout d'aimer et de craindre le Dieu tout-puissant, d'observer ses préceptes et de défendre ses Églises (...), de se montrer tou¬jours miséricordieux pour ses soeurs, ses neveux, et en géné¬ral tous ses proches «. 

 

 

Sentant venir sa fin, Charlemagne associe au trône son seul fils légitime survivant, Louis d'Aquitaine, le futur Louis ter le Pieux. Le dimanche

11 septembre 813, celui-ci est couronné empereur d'Occident. Charlemagne continuera cependant de régner seul jusqu'à sa mort, l'année suivante.

« Une cérémonie qui frappe les esprits En 813, Charlemagne a soixan­ te-et-onze ans lorsqu 'il décide d'associer Louis au trône impé­ rial.

Selon son biographe Egin­ hard, le roi « pliait sous le poids de la maladie et de la vieilles­ se ».

Poussé sans doute par son cousin le comte Wala, devenu son conseiller privilégié, il orga­ nise une grande cérémonie à Aix-la-Chapelle .

Devant les évê­ ques, les abbés, les prêtres, les comtes et les grands laïques qui ont répondu à sa convoca­ tion .

et sont venus de tout l'Empire, le vieux souverain prend solennellement la paro ­ le.

« Après avoir rappelé les services rendus à l'État par le roi d'Aquitaine et sa fidélité inébranlable envers son père », il demande aux membres de l'assemblée, « du plus grand au plus petit », de se prononcer sur la transmission à Louis du titre impérial.

« Cette décision fut accueillie très favorable- ment par toute l'assistance ; car elle semblait inspirée par Dieu pour le bien du royaume .

Sa Mâjesté en fut accrue et les nations étrangères en éprouvè­ rent une grande terreur », affir­ me Eginhard .

Le fils couronné par le père Décrite par Les Annales royales, la cérémonie qui se déroule ce dimanche 11 septembre dans la chapelle palatine d'Aix est impressionnante .

Charlemagne, vêtu des insignes impériaux, fait son entrée dans le sanctuaire en s'appuyant sur l'épaule de son fils.

Louis , qui a alors tren­ te-cinq ans, est en pleine force de l'âge.

Son physique puis­ sant contraste avec la lassitude visible du vieil homme qu'il guide vers l'autel.

Le père et le fils prient longtemps .

Puis le souverain se tourne vers Louis .

Il commence par lui présenter solennellement ses devoirs, lui recommande « par-dessus tout d 'aimer et de craindre le Dieu tout-puissant, d'observer ses préceptes et de défendre ses Églises ( ...

).de se montrer tou­ jours miséricordieux pour ses sœurs, ses neveux, et en géné­ ral tous ses proches ».

Il le prie encore « d'honorer les prêtres comme des pères, d'aimer les peuples comme ses fils, d'in­ troduire au besoin par la force les superbes et les criminels dans la voie du salut , d 'être le consolateur des monastères et le père des pauvres, de choisir des ministres fidèles, incorrup­ tibles et craignant Dieu, ayant en haine les présents, de ne dépouiller aucun homme de sa charge sans motif , de se mon­ trer irrépréhensible en tout temps devant Dieu et devant le peuple ».

Après que Louis s'est engagé à obéir à ses commandements, Charlemagne le coiffe de la cou­ ronne impériale pendant que ..

LOUIS SACRÉ PAR • 'LE PAPE ÉTIENNE IV Le 5 octobre 8 I 6 , à Reims, Louis I°' le Pieux est sacré et couronné par le pape Étienne IV.

Lors d'une cérémonie grandiose, le souverain pontife coiffe celui qui est déjà empereur de par la volonté de feu son père du diadème qu 'il a apporté de Rome.

Il couronne également l'épouse de Louis, Hermengarde .

Louis le Pieux reçoit ainsi, à l'instar de Charlemagne , l'onction de l'Église.

Il se montre à son tour généreux envers Étienne IV en lui accordant l 'indépendance de l'État romain et la liberté de l'élection pontificale.

Cet arrangement fait des papes les seuls décideurs de leur politique à Rome.

Ils peuvent désormais établir leur Gouvernement en toute liberté et choisir leurs alliances.

Nécessité ne leur sera plus imposée de faire entériner leur élection par l'empereur d'Occident .

l 'assistance enthousiaste, s'excla­ me :« Vive !'Empereur Louis! » A l'issue de l'office, le vieux souverain rend grâce au Sei­ gneur : « Sois béni, Seigneur Dieu , Toi qui m ' as donné de voir aujourd'hui de mes yeux un fils né de moi assis sur mon trône ».

Cette journée excep­ tionnelle se clôt par un somp ­ tueux festin.

Ce sera la dernière grande réjouissance du règne de Charlemagne .

Après avoir été couvert d'honneurs et de présents, Louis est invité à regagner son royaume d'Aqui­ taine .

Et le vieil Empereur continue de gouverner comme par le passé , jusqu'à sa mort, quelques mois plus tard , le 28 janvier 814 .. »

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