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Chapitre 3 : La Deuxième République et le Second Empire : La difficile entrée dans l’âge démocratique et l’industrialisation de la France

Publié le 08/03/2024

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« Chapitre 3 : La Deuxième République et le Second Empire : La difficile entrée dans l’âge démocratique et l’industrialisation de la France Dates: 1846 : crise frumentaire 14 janvier 1848 : Répression d’un banquet provoquant le début de la Révolution en France 22 février 1848 : Début des émeutes à Paris 24 février 1848 : Louis-Philippe abdique puis fuit en Angleterre 25 février 1848 : Proclamation de la Deuxième République 27 février 1848 : Fondations des Ateliers Nationaux par Louis Blanc 5 mars 1848 : Suffrage universel masculin 23-24 avril 1848 : Victoire des républicains modérés à l’Assemblée constituante 21 juin 1848 : Suppression des Ateliers Nationaux 27 avril 1848 : Abolition de l’esclavage dans les colonies 10 décembre 1848 : Élections présidentielles 13 mai 1849 : Élections législatives 15 mars 1850 : Loi Falloux, les religieux ont une place importante dans l’enseignement 31 mai : restriction du suffrage universel à ceux vivant 3 ans au même endroit 2 décembre 1851 : Louis-Napoléon Bonaparte renverse la République 21 décembre 1851 : Plébiscite pour proclamer LNB au pouvoir pour six ans (officiellement) 14 janvier 1852 : Promulgation de la nouvelle Constitution 21-22 novembre 1852 : Plébiscite proposé aux français pour retourner à l’Empire 2 décembre 1852 : Louis-Napoléon Bonaparte –> Napoléon III, début du Second Empire 1853 : Haussmann devient le préfet de la Seine et lance la modernisation de Paris 1854-1856 : Guerre de Russie à Sébastopol avec le Royaume-Uni et l’Empire ottoman 1859 : Guerre d’Italie pour aider les Carbonari 1860 : Expédition de Syrie pour défendre les chrétiens d’Orient 1861-1867: Expédition du Mexique.Napoléon III veut placer l’archiduc d’Autriche sur le trône 1864 : Droit de grève par la loi Émile Olivier 2 septembre 1870 : Défaite de Sedan, Emprisonnement de Napoléon III 4 septembre 1870 : Proclamation de la Troisième République Introduction : Au début de l’année 1848, la France fait des banquets, l’opposition républicain s’organise.

Le gouvernement refuse une manifestation générale : Paris se soulève.

La République est proclamée par Lamartine, et semble répondre aux aspirations du peuple. Pourtant, dès juin, les premières répressions du Nouveau Régime contre les ouvriers ont lieu.

À la suite du vote de la nouvelle constitution, Louis-Napoléon Bonaparte remporte victorieusement les élections de décembre, la Seconde République est écourtée.

Dans la nuit du 1er au 2 décembre 1851, grâce au soutien de l’armée, de la police et de l’administration, Napoléon renverse la République, et demande aux français d’acquiescer son nouveau Régime, l’Empire par un plébiscite fin décembre.

Le Second Empire est à la fois un temps de blocage et dénaturation du processus démocratique, mais également l’entrée de la France dans l’ère industrielle entrainant la modernisation de la France et la transformation de la société française. Dans quelle mesure, la Deuxième République et le Second Empire sont-ils représentatifs d’une France qui peine à se démocratiser sur le plan politique, mais qui réussit à se moderniser et à se transformer sur le plan économique et social ? I // La Deuxième République : Une république écourtée (1848-1852) A // La Révolution de 1848 et le rôle de Lamartine dans l’instauration de la Deuxième République La monarchie de Juillet marque le triomphe de la bourgeoisie et inaugure un régime plus libéral.

Mais, dans l’esprit des Français, le roi citoyen a cédé la place à un roi bourgeois, symbole de l’indifférence à la misère sociale, symbole de la bourgeoisie consommatrice et industrielle.

En effet, à partir de 1846, la France, comme le reste de l’Europe, connaît une grave crise frumentaire qui s’accompagne d’une crise industrielle avec une hausse des prix de l’alimentation.

Le gouvernement est mis en accusation, notamment la politique conservatrice du ministre François Guizot, ministre de Louis-Philippe qui s’affirme comme un ennemi du suffrage universel.

Son gouvernement modernise le pays et contribue à la prospérité économique, mais l’absence de réformes politiques, l’impopularité du roi et certains scandales financiers vont discréditer le Régime.

L’opposition s’organise et la campagne des banquets qui permet de contourner l’interdiction de réunions politiques.

La répression d’un banquet le 14 janvier 1848 ouvre la Révolution de février. Le 22 février, des émeutes éclatent à Paris.

Guizot vient d’annoncer sa démission à la Chambre.

Dehors, c’est l’explosion de joie, mais les combats ne cessent pas.

Le 23 février, des fusillades boulevard des Capucines radicalisent les émeutes.

Le peuple de Paris ne se lève plus seulement pour la politique de Louis-Philippe et celle de ses ministres, mais contre la royauté elle-même.

Le 24 février, le roi Louis-Philippe abdique en faveur de son petit-fils de neuf ans ; mais devant l’insistance de la foule à la Chambre des députés, la famille royale fuit en Angleterre.

Alphonse de Lamartine proclame la République place de l’Hôtel de Ville et la formation d’un gouvernement provisoire républicain auquel participe Ledru-Rollin, le socialiste Louis Blanc, Lamartine et le savant Arago.

Du 27 au 29 février, le nouveau gouvernement proclame le droit du travail pour tous les ouvriers ; ce sont les ateliers nationaux pour donner du travail à tous.

Le 23-24 avril, victoire des républicains modérés à l’Assemblée constituante, la IIe République est proclamée.

Le suffrage universel masculin et le droit d’association est rétabli et l’esclavage aboli.

La France connaît alors une courte expérience des républiques démocratiques et sociales. La Révolution de 1848 est un mouvement d’illusion lyrique collective.

Charles Baudelaire décrit ce moment unique dans l’histoire, un “moment où les sentiments de tant d’individus ne font qu’une immense espérance”.

Cette révolution est marquée par le retour des symboles comme Marianne (Cambon et Daumier), le drapeau tricolore, qui a fait le tour du monde selon Lamartine.

Cette révolution est aussi un moment de fraternité.

On plante des arbres de la liberté bénis par les prêtres.

L’Église s’associe à la République avec l’apparition d’un socialisme chrétien qu’incarne Frederick Ozanam.

Le gouvernement est pris de court par cette révolte inattendue. Alphonse de Lamartine est un personnage central de la mise en œuvre de la Deuxième République.

Homme de lettres et politique depuis la monarchie de Juillet, il va jouer un rôle très important dans la Seconde République.

Dans les journées de février, grâce à son éloquence, il va prononcer le discours devant l’hôtel de Ville de Paris pour annoncer l’établissement d’un nouveau Régime.

Il va occuper une place importante dans le gouvernement provisoire puisqu'il occupe le poste de ministre des Affaires Étrangères (il était diplomate).

Il regroupe les différentes tendances républicaines (républicains modérés comme Arago, républicains radicaux comme Ledru-Rollin et Louis Blanc, théoricien du socialisme et créateur des ateliers nationaux). Les premières élections législatives ont lieu le 23-24 avril au suffrage universel masculin et donnent une assemblée constituante avec une majorité de modérés et ¼ de royalistes surnommés les “républicains du lendemain”.

Lamartine est élu triomphalement dans 10 départements et fait partie d’une commission exécutive de cinq républicains libéraux et va participer activement à la rédaction de la nouvelle constitution.

Il sera pourtant évincé de la politique lors des élections présidentielles où Louis-Napoléon Bonaparte est élu.

Ainsi Alphonse de Lamartine incarne l’euphorie de février, la tradition girondine et une volonté d’ordre et de continuité avec le début de la Révolution et se retire de la vie politique à l’issue des élections présidentielles de 1848. Durant l’année 1848, de nombreux clubs politiques fleurissent surtout chez les radicaux et les socialistes comme le club des “Amis du peuple” de Raspail et le “club de la Révolution” fondé par Armand Barbès.

Il y a une forte effervescence politique qui traduit une forte demande sociale avec de nombreux journaux qui naissent : L’Ami du peuple ou La cause du peuple. B // L’expérimentation de la démocratie : la mise en place des idéaux démocratiques de la Révolution Au lendemain de la Révolution de février 1848, le gouvernement provisoire de la Deuxième République réalise un projet politique et social ambitieux. - Instaurer le suffrage universel masculin (240 000 votants à 9 millions) le 5 mars 1848 - Abolition de la peine de mort Abolition de l’esclavage dans les colonies le 27 avril 1848 Création des ateliers nationaux et proclamation du droit du travail pour tous avec 100 000 chômeurs. Journée de travail baissée à 10 h La commission du travail est dirigée par Louis Blanc pour réorganiser le travail.

Il s’agit d’une politique très favorable aux ouvriers.

Toutefois, le 18 juin 1848 sont supprimés les ateliers nationaux.

Les ouvriers sont en colère, et, plus généralement insatisfait des réformes sociales, se révoltent du 23 au 26 janvier (journées de juin).

20 000 à 50 000 manifestants à Paris où la répression est très violente menée par le ministère de la Guerre. En effet, 4000 sont tués durant la manifestation, 15 000 sont fusillés sur le champ, 400 envoyés en Algérie et 1 200 sont arrêtés.

La France connaît une courte expérience de la République démocratique et sociale.

Deux modèles de Républiques vont s’ffronter à partir de juin 1848 : - République sociale prônée par les ouvriers République de la loi et des bourgeois C // La mise en place d’une République d’ordre et de conservation En juillet.... »

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