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Chapitre 2 : les régimes totalitaires

Publié le 17/04/2021

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Chapitre 2 : les régimes totalitaires I- La mise en place des régimes totalitaires Le stalinisme en URSS Lénine meurt en 1924 : Staline lui succède. Il élimine ses principaux opposants (Trotski, Zinoviev, Kamenev) au sein du PCUS (= Le Parti communiste de l'Union soviétique) qui était le seul parti politique autorisé l’URSS entre 1925 et 1989. Il s’impose comme l’homme fort du parti et de l’État en 1929 et met en place un régime totalitaire. L’idéal soviétique est le communisme (idéologie cherchant à instaurer une société égalitaire sans classes sociales, sans état, et sans propriété privée, elle est fondée sur la propriété collective des moyens de production). Staline s’est inspiré du philosophe allemand Marx qui prévoyait qu’une société communiste, c’est-à-dire sans classes sociales et sans État, serait mise en place après une révolution anti-bourgeoise et une période de dictature du prolétariat. Après la révolution d’octobre 1917, les bolcheviks abolissent la propriété privée mais cela suscite l’hostilité des paysans et désorganise l’économie. En 1928, Staline décide d’accélérer la collectivisation (prise de possession des moyens de production par l’État) et la planification (définition d’objectifs de production) de la production industrielle. Le fascisme en Italie En Italie, le parti fasciste, créé par Mussolini en 1919, apparaît comme le seul rempart à ces troubles. Le 28 octobre 1922, il organise la « marche sur Rome » : bien que menaçant de faire un coup d’État, ses troupes ne font que défiler dans Rome, ce qui suffit à effrayer le roi Victor-Emmanuel III, qui le nomme alors Premier ministre. L’arrivée des fascistes au pouvoir est légale. Son parti organise des violences politiques, comme l’assassinat du député socialiste Matteotti en 1924. Le PNF en profite pour faire adopter les lois fascistissimes (1925-1926) qui établissent une dictature : les libertés publiques sont suspendues et Mussolini reçoit les pleins pouvoirs. Le projet du fascisme (idéologie nationaliste antidémocratique et impérialiste qui cherche à restaurer la grandeur de l’Italie) souhaite créer un peuple de guerriers, soumis à l’autorité de Mussolini, afin de permettre au pays de retrouver la grandeur de l’Empire romain. Initialement, cette doctrine n’est pas raciste mais elle le devient en 1938, lorsque l’Italie s’allie à l’Allemagne : dès lors, un antisémitisme d’État est mis en place (les juifs sont recensés et les juifs étrangers sont expulsés du pays). Le nazisme allemand En Allemagne, dans un contexte de crise économique, le parti nazi apparaît comme le seul rempart efficace. Après une tentative ratée de coup d’état en 1923 (qui mène Hitler en prison où il rédige Mein Kampf), le parti nazi est majoritaire au Reichstag (parlement allemand), Hitler est alors nommé chancelier par le président Hindenburg le 30 janvier 1933. Son accession au pouvoir est démocratique. Après le décès du Président Hindenburg en août 1934, Hitler cumule les fonctions de Président et celles de Chancelier. Le nazisme (idéologie fondée sur le racisme, l’antisémitisme et le rejet de la démocratie prônant l’inégalité des races et la supériorité de la race aryenne) apparaît dans un livre rédigé en prison entre 1924 et 1925, intitulé Mein Kampf, où Hitler théorise la supériorité de la race aryenne (nom donné par les nazis à la prétendue race germanique supérieure d’origine nordique). Au nom de cette idéologie, une politique antisémite est mise en place : les magasins juifs sont boycottés et les juifs sont marginalisés par les lois de Nuremberg (1935). Par ailleurs, Hitler souhaite conquérir un vaste

« territoire, appelé « espace vital » pour assurer la prospérité d’un État réunissant toutes les populations germanophones. II- Les caractéristiques des régimes totalitaires Des régimes anti démocratiques - Les régimes totalitaires suppriment les libertés individuelles : liberté d’expression, liberté de la presse, liberté de réunion, confidentialité des communications, droit à la propriété.

D’autre part, le parti au pouvoir devient le seul parti autorisé : c’est le cas en URSS avec le PC depuis 1917, en Italie avec le parti fasciste depuis 1924 et en Allemagne avec le parti nazi depuis 1933.

Même si le droit de vote n’est pas supprimé, le fait que le pluralisme politique ait été supprimé enlève toute possibilité de choix au citoyen. - La quasi-totalité des pouvoirs est concentrée entre les mains du chef : à la mort du président Hindenburg en 1934, Hitler cumule les fonctions de chancelier et de président du Reich ; en URSS, Staline est Premier secrétaire du PC et à la tête du Politburo (=premier conseil (organe suprême) du Comité central du Parti communiste de l'Union soviétique) dès 1925.

En Italie, les fascistes maintiennent le roi Victor-Emmanuel III sur le trône mais le dépossèdent d’une partie de ses attributions.

Les parlements russes (la Douma) et allemands (le Reichstag) sont dissous : les régimes totalitaires mettent donc à mort les structures démocratiques existantes. - Enfin, un véritable culte de la personnalité est organisé : le chef est mis en avant par la propagande d’État, présenté comme le guide du peuple, qu’il ne faut pas contester : d’ailleurs, les termes de Führer, de Duce ou de Vodj, surnoms donnés à Hitler, Mussolini et Staline, signifient « guide ». Des régimes encadrant leur société - Les régimes totalitaires visent à encadrer totalement leur population, ce dès le plus jeune âge.

Des organisations d’encadrement de la jeunesse (Balillas en Italie, Jeunesses hitlériennes en Allemagne et Komsomols en URSS) sont mises en place afin de prendre en charge les enfants afin de leur inculquer l’idéologie du régime (qui leur est enseignée en classes avec des manuels scolaires spécialement édités), de les faire travailler au service de la nation (en URSS, ils ont aidé à la construction de la première ligne de métro de Moscou au début des années 1930) et de les former militairement dans l’armée (en Allemagne, on cherche à ce qu’ils s’engagent dans les organes militaires du parti nazi, la SS ou la SA).

- Dans les régimes totalitaires, la population est en permanence confrontée à une propagande (= diffusion de l’idéologie d’un parti ou d’un régime politique afin de la faire intégrer et accepter par la population) intense.

Cette propagande passe par plusieurs moyens : soit des discours du chef, soit par des affiches.

Les artistes doivent appartenir à des organisations contrôlées par l’État pour pouvoir publier (« Union des écrivains » en URSS), sinon leurs œuvres sont censurées (du fait qu’elles peuvent être contraires à l’idéologie du régime). C.

Des régimes recourant à la violence - La violence est exercée directement par l’État (ou par les organes du parti).

On procède à des arrestations, souvent arbitraires, puis les suspects sont soit déportés dans des camps de travaux forcés (les camps du Goulag en URSS, le camp de prisonniers politiques de Lipari en Italie et les camps de concentration en Allemagne) soit exécutés par la police politique (le NKVD en URSS, la Gestapo en Allemagne, l’OVRA en Italie).

La plupart du temps, il s’agit d’exécutions sommaires, organisées juste après des simulacres de procès (qui sont de toute façon truqués et où l’accusé n’a pas les moyens de se défendre).

Lors des purges de Moscou menées entre 1937 et 1939 (=Élimination des personnes jugées indésirables dans un groupe),. »

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