Castelo Branco
Publié le 27/02/2008
Extrait du document
«
L'inflation galopante qui menaçait d'atteindre 144 % en 1964 est enrayée.
Priorité absolue est donnée à un plan dedéveloppement qui vaudra au Brésil dans les années suivantes des taux de croissance annuels de l'ordre de 11 %.Autour de ce plan s'ordonne, parallèlement, une vaste rénovation des structures politiques, économiques,administratives et sociales codifiée par un acte institutionnel, dix-sept actes complémentaires et quelque centquatre-vingt-onze décrets et lois.
Cet édifice législatif impressionnant est couronné, au début de 1967, par unenouvelle Constitution.
Rétrospectivement, malgré les tensions suscitées par les options choisies, il est indéniable que le régime instauré parCastelo Branco a cherché sa justification historique dans la nécessité d'implanter au Brésil un programmesystématique de modernisation économique.
A cette fin, toute l'activité politique a été placée au service du Plan, renversant ainsi l'ordre traditionnel desfacteurs qui veut que le Plan soit mis au service de la politique.
En fait, la planification est devenue le programme dugouvernement militaire.
Alors que, pour ses adversaires, le modèle castelien est un “ colonial-fascisme ”, l'étude de la période met en relief“ un indice élevé de cohérence ” grâce auquel une minorité de technocrates a réalisé “ pour la première fois unensemble de changements dans une perspective idéologique rigide de la réalité brésilienne ” visant à “ l'implantationd'un modèle économique cohérent et rigoureux ”.
Certes, le prix payé pour ce renouveau aura été élevé par rapport à une certaine conception de la démocratie,puisqu'il ne saurait y avoir de développement accéléré sans une certaine forme de contrainte.
Mais nul ne pourraitnier les résultats qui permettent au Brésil, dès 1975, d'aspirer au rôle du “ plus jeune des géants ”.
Le 15 mars 1967, Castelo Branco remet à son successeur, le maréchal Arthur da Costa e Silva, un paysirrévocablement engagé sur la voie de la modernisation.
Quatre mois plus tard, le 18 juillet, l'ancien président meurtdans un accident d'avion près de son lieu de naissance.
Paradoxalement, cette fin dramatique consolidera le régimemilitaire en renforçant la cohésion des forces armées, outrées par certains articles publiés par la presse d'oppositionau sujet de celui qu'elle nomme “ le petit Dieu mesquin ”.
Un de ces détracteurs va jusqu'à écrire : “ L'humanité apeu perdu, ou mieux encore, n'a rien perdu par la mort de Castelo Branco.
Avec l'ex-président, un homme froid,insensible, vindicatif, implacable, inhumain, calculateur, cruel, frustré, a disparu sans grandeur ni noblesse.
Un êtresec à l'intérieur comme à l'extérieur, au cœur semblable au désert du Sahara.
Tout au long de sa vie il n'a jamais niaimé, ni été aimé.
Le décès d'un tel homme ne peut susciter qu'indifférence.
” Injuste épitaphe pour celui qui, ayant choisi d'accomplir un travail de titan, dont le Brésil apprendra à lui être reconnaissant, disparaîtra incompriset impopulaire pour avoir accepté d'être “ le curateur de la faillite brésilienne ”, mission qu'il n'avait jamais désirée..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Castelo Branco par Georges A.
- Eanes (António Dos Santos Ramalho), né en 1935 à Castelo Branco, militaire et homme d'État portugais.
- Castelo Branco, Camilo - écrivain.
- Castelo Branco ( Humberto de Alencar), 1900-1967, n? ? Mecejana, mar?chal et homme d'?tat br?silien.
- Viana do Castelo.