Canada de 1920 à 1929 : Histoire
Publié le 06/01/2019
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L’engagement massif du Canada dans la guerre aux côtés de la Grande-Bretagne (700 000 hommes mobilisés), la participation du pays aux conférences de paix et la signature par Ottawa du traité de Versailles confirment son rôle de puissance internationale. La conférence impériale d octobre-novembre 1926 adopte, conformément au rapport Balfour, la formule du British Commonwealth of Nations qui reconnaît l’autonomie politique du Canada et des autres dominions, associés à la Grande-Bretagne. Peu de temps après, le Canada, qui a déjà manifesté une attitude d’indépendance à l’égard de la Grande-Bretagne en

«
Première
visite à Québec d'un
Premier ministre britannique en
exercice en juillet 1927.
De
gauche à droite, Stanley
Baldwin, chef du gouvernement
de Londres, et son homologue
canadien \Vi/liam Mackenzie
King.
© UPI- Bettmann Newsphotos ref
usant de signer les traités de
Lausanne et de Locarno, en
n'acceptant pas de suivre la politique
britannique en Turquie en 1922 et en
signant seul un traité de pêche avec les
États-Unis en 1923, obtient une
représentation diplomatique séparée
de celle de la Grande-Bretagne aux
États-Unis.
En 1927, le pays devient
membre non permanent du Conseil de
la SDN et établit des relations
diploma,tiques avec la France et le
Japon.
A l'intérieur, le Premier
ministre, Robert Laird Borden
présente en juin 1920 la démission de
son gouvernement de coalition
(conservateur et libéral) formé
pendant la guerre.
Arthur Meighen (conservateur)
lui succède jusqu'aux
élections du 6 décembre 1921.
Les
femmes sont de nouveau appelées à
voter (après 1917).
Le scrutin marque
l'affrontement entre le chef des
conservateurs, Arthur Meighen, et
celui des libéraux, William Mackenzie
King, qui a succédé en 1919 à Wilfrid
Laurier.
Avec 116 sièges, les libéraux
remportent les élections au détriment
des conservateurs (50 sièges).
Mackenzie King forme un cabinet
libéral qui bénéficie du soutien d'un
nouveau parti, le parti national
progressiste de Thomas Alexander
Crerar (représentant des fermiers des
plaines), qui fait une percée
remarquable avec 64 sièges.
Soucieux
de l'unité nationale, Mackenzie King
nomme aux postes ministériels des
représentants de différentes provinces.
En 1925, une enquête royale révèle
une affaire de contrebande de
spiritueux entre le Canada et les
Ëtats-Unis qui met en cause
l'administration des douanes, et fait
perdre à Mackenzie King l'appui
progressiste.
Les élections générales du
29 octobre 1925 permettent la victoire
des conservateurs (116 sièges).
Les
libéraux remportent 101 sièges et les
progressistes 24.
Le Premier ministre
Mackenzie King est battu dans sa
propre circonscription.
Mais le
conservateur Arthur Meighen, chargé
de former le nouveau gouvernement,
se voit refuser la confiance de la
Chambre dans la nuit du 1er au 2 juillet
1926.
Afin de dénouer la crise, les Chambres
sont dissoutes.
Le scrutin du
14 septembre 1926 permet le maintien
au pouvoir des libéraux (116 sièges)
jusqu'à la fin de la décennie.
Mackenzie King retrouve la direction
du gouvernement.
Les conservateurs,
avec 91 sièges, restent dans
l'opposition.
Arthur Meighen est
remplacé à la tête du parti par Richard
Bedford Bennett.
Les principales
préoccupations des gouvernants au
début des années vingt sont le passage
d'une économie de guerre à une
économie de paix et l'industrialisation
d'un pays traditionnellement agricole.
La politique économique, tournée vers
l'exportation, encourage l'immigration
européenne, elle-même favorisée par
la prospérité.
Ce n'est qu'au milieu de
la décennie que le pays sort de la crise
d'après-guerre.
Jusque-là, le taux de
chômage élevé (10% de la population
active) alimente l'agitation sociale.
Mais, par la suite, la richesse agricole
(blé) se conjugue avec l'accroissement
de la production minière, énergétique
et industrielle.
Jusqu'à la crise de 1929,
les capitaux américains arrivent
massivement dans le pays et
permettent la mise en place des
infra structures nécessaires à
l'expansion industrielle (chemins de fer
et barrages notamment).
La croissance
continue de la richesse nationale
pendant cette période assure au pays
un véritable âge d'or économique..
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