Canada de 1910 à 1919 : Histoire
Publié le 12/01/2019
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Le traditionnel conflit linguistique et religieux entre protestants anglo-saxons et catholiques francophones se trouve exacerbé au cours de la décennie par une controverse, rendue très aiguë par le conflit mondial. Elle concerne la participation du dominion à la défense de l’Empire britannique. En avril 1910, le ministère libéral de Wilfrid Laurier (chef du gouvernement fédéral depuis 1896) fait adopter la «loi navale» visant à créer une marine canadienne susceptible de se joindre à la flotte impériale en temps de guerre. Cette loi rencontre l'hostilité des conservateurs, qui préfèrent la formule d'une contribution financière aux dépenses de la marine britannique. «Une seule flotte, un seul drapeau, un seul trône» devient alors le mot d'ordre des Anglo-Saxons les plus attachés à une union étroite entre Ottawa et Londres. Mais la «loi navale» est également fort peu appréciée par les nationalistes québécois. Leur chef de file. Henri Bourassa, très lié au haut clergé catholique, fonde en 1910 le Devoir, journal qui milite pour les droits des Canadiens français et s’oppose à toute participation du dominion aux guerres impériales. Par ailleurs, en janvier 1911. Wilfrid Laurier conclut un arrangement avec les Etats-Unis pour supprimer certains droits de douane. La «loi navale» et cet accord de réciprocité commerciale deviennent les chevaux de bataille de l'opposition pendant la campagne électorale passionnée de l'été 1911. où l'on voit les conservateurs, défenseurs de l’Empire britannique, s’allier aux nationalistes francophones, antiimpérialistes, pour faire tomber le ministère Laurier. Protectionnistes, les conservateurs dénoncent le danger d'une annexion aux Etats-Unis que comporte, selon eux, le libre-échange avec le puissant pays voisin. Leur thèse est ctayée par les propos provocateurs de politiciens américains, le «speaker» de la Chambre des représentants déclarant qu'il espère «voir le jour où le drapeau étoile flottera sur toutes les possessions britanniques jusqu'au pôle Nord». Dans la province de Québec, le slogan «Pas de marine faite à Londres, pas de réciprocité faite à Washington» connaît un grand succès.
Victoire des conservateurs
Le 21 septembre 1911,
133 conservateurs contre 88 libéraux sont élus à l’Assemblée fédérale et Robert Laird Borden devient Premier ministre. Il amorce une réforme de la fonction publique et subvient aux

«
de
décembre 1917 assurent la majorité
aux conservateurs mais.
à l'exception
de trois circonscriptions montréalaises.
la province québécoise a voté en bloc
pour l'opposition.
Pour la première
fois, aucun Canadien français ne fait
partie du cabinet du dominion.
En mars-avril
l918.
dans la ville de
Québec.
la résistance à la cçnscription
prend la forme d'émeutes.
A la fin de
la guerre.
on peut estimer à plus de
60 000 le nombre de soldats canadiens
morts en Europe.
Alors que le pays
participe aux conférences de paix et gagne
une certaine reconnaissance
internationale.
la vie politique
intérieure est marquée par des grèves,
parfois violentes.
et par la mort de
Wilfrid Laurier en février 1919..
»
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