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Campagne de Syrie

Publié le 27/02/2008

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syrie
Les Alliés contre la France de Vichy, au Levant. L'occupation nazie en France, en 1940, divisa le pays entre collaborationnistes du régime de Vichy et Français libres du général de Gaulle, créant une situation de guerre civile qui se transforma en véritable conflit au Levant. En effet, le contrôle qu'exerça Vichy après l'armistice, en Syrie et au Liban, territoires sous mandat français, constituait une grave menace pour les Alliés au Moyen-Orient. Après la défaite des Britanniques en Grèce et le coup d'Etat en Iraq, désormais du côté de l'Axe (1941), la conjoncture devint plus inquiétante encore. C'est ainsi que de Gaulle, désireux de combattre l'emprise de Vichy en Syrie, rejoignit les Britanniques pour mener la brève et douloureuse campagne de Syrie, de juin à juillet 1941. Les envahisseurs alliés, forts de 20000 hommes des troupes britanniques, du Commonwealth et des Forces françaises libres, pénétrèrent en Syrie, la nuit du 8 juin 1941. Ils se trouvèrent face aux 35 000 soldats de Vichy, bien entraînés et bien équipés. Tandis que les premiers contingents alliés franchissaient la frontière, une lutte de propagande commença. D'un côté, le commandement anglais du Moyen-Orient annonçait que l'expédition avait pour but d'«éliminer l'influence ennemie», de l'autre, le général Catroux, à la tête des Forces françaises libres, informait la population de Syrie et du Liban qu'il venait pour «mettre un terme au régime de mandat et proclamer la libération et l'indépendance» des deux pays. Les agresseurs pensaient que de nombreux soldats déserteraient les rangs des forces de Vichy et que l'incursion se résumerait à une simple formalité. Pourtant, le général Wavell, commandant des armées britanniques au Moyen-Orient, n'entretenait guère de telles illusions. Cherchant à éviter les hostilités, il ordonna à certains de ses commandants de déployer le drapeau blanc et de tenter de négocier avec les armées de Vichy. Cette tentative ne fit que confirmer ses craintes. Les Français de Vichy en Syrie n'avaient nullement l'intention de céder sans combattre. Le 9 juin, au petit matin, lorsque le bataillon C et la «Spécial Service Brigade» des commandos de la Royal Navy débarquèrent sur la rive nord du Litani, ils perdirent un quart de leurs effectifs. La tâche des commandos étaient de s'emparer et de tenir un pont sur le fleuve, jusqu'à l'arrivée des troupes australiennes. Mais, lorsqu'elles arrivèrent et s'approchèrent du pont, alors qu'elles n'étaient qu'à une cinquantaine de mètres, celui-ci sauta.

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