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Campagne de Norvège

Publié le 27/02/2008

Extrait du document

Les Alliés coiffés au poteau. Lorsque les Anglais et les Français envahirent la Norvège, en avril 1940, ils s'aperçurent, à leur vif désappointement, qu'ils étaient coiffés au poteau. Les Allemands, débarqués par bateau ou parachutés le 9 avril, les avaient précédés de quelques jours, après avoir occupé le Danemark. Les troupes anglaises et françaises, rassemblées pour aider les Finlandais dans leur lutte contre la Russie, s'étaient trouvées dans l'impossibilité d'opérer lorsque les Suédois, à contrecoeur pourtant, avaient refusé de laisser des contingents étrangers traverser leur territoire. Aussi avait-on envoyé ces troupes en Norvège, où elles arrivèrent le 14 avril. Le but principal des adversaires en présence était de contrôler l'écoulement du fer suédois vers l'Allemagne, cette matière première capitale pour l'industrie lourde. Une des routes du fer, partant de Narvik et descendant le long de la côte ouest de la Norvège, était directement menacée par la Royal Navy. Ce danger, de même que l'incident de l'Altmark — le bateau mouillé dans un fjord norvégien et transportant des prisonniers britanniques qui furent délivrés par un destroyer anglais — convainquirent Hitler que l'Angleterre pouvait bloquer complètement la côte et compromettre les mouvements des bâtiments de guerre allemands en direction de l'Atlantique. Les Anglais avaient, bien entendu, l'intention d'agir de la sorte et précisément dans le but soupçonné par Hitler. Le premier lord de l'amirauté britannique, Winston Churchill, ordonna le mouillage de mines, dans les eaux territoriales norvégiennes, pour le 8 avril. A leur surprise, les destroyers britanniques chargés de l'opération se trouvèrent face à une flotte de débarquement allemande. Celle-ci, composée de transporteurs de troupes et de bâtiments de guerre, faisait route vers Kristiansund, Stavanger, Bergen, Trondheim et Narvik. Dans la bataille acharnée qui suivit, les Allemands essuyèrent des pertes considérables. Deux de leurs croiseurs, dont le nouveau Hipper, furent coulés, tandis que le croiseur de combat Gneisenau et le cuirassé de poche Lützow étaient sérieusement endommagés. L'intervention des Anglais ne put cependant contenir l'invasion allemande. Les convois de troupes parvinrent à passer et, vers le 9 avril, les parachutistes allemands atterrirent près d'Oslo où, en dépit des lourdes pertes qui leur furent infligées par une armée norvégienne forte et déterminée, ils s'emparèrent d'abord de l'aéroport puis de la ville.

« Un carrefour maritime stratégique convoité par le Reich et les Alliés 7 avril1940 10 avril1940 15·19 avril1940 30 avril1940 2-3 mai 1940 13 mai 1940 Victoire navale des Alliés devant Narvik Débarquement Évacuation des Alliés à Namsos de Dom bas par les Alliés Bjervik contrôlé par les Français 28 mai 1940 3· 7 juin 1940 Rembarquement des Alliés à Narvik 9 juin 1940 Capitulation de la Norvège 5 660 Les pertes allemandes , CONTRÔLER LA .......

I.E DtCUNCHEMENT DE ( AnAQUE dont 1 317 soldats tués dans les 1------ --- ~--,,----,-__..,- .....,..,...-- .....

..,...j combats terrestres OPOATIOIIS AU.EIIAIIIIE'S et 2 375 hommes cc ROUTE DU FER ,, Dès les premiers mois de la Seconde Guerre mondiale, la Norvège est l'objet de l'attention des belligérants .

Cela s 'explique par la situation particulière du pays , à proximité de deux routes maritimes importantes : d'une part celle qui va de l'Amérique du Nord à l'Allemagne en contournant les nes Britanniques ; d'autre part, celle qui aboutit au port soviétique de Mourmansk .

les fjords profonds et encaissés qui entaillent ses côtes sont propices à l'établissement de bases pour une flotte opérant dans l'Atlantique Nord.

Du point de vue allemand, il est important de contrôler Narvik, un port toujours libre de glaces, qui constitue le principal débouché du minerai de fer suédois dont l'Allemagne a le plus grand besoin pour son industrie de guerre .

Toutefois , la Norvège se prête très mal aux opérations terrestres .

Son territoire présente un grand nombre de petits massifs montagneux séparés par les fjords et son réseau routier est peu développé .

Ces contraintes sont encore aggravées par un dimat humide aux hivers rigoureux .

le contrôle de la Norvège est l'enjeu de combats entre les Alliés et les forces de l'Axe d'avril à juin 1940.

L'umMATUM ALUMAND • Au début du mois de mars 1940 , Berlin intercepte des renseignements relatifs à une prochaine intervention des Anglais et des Français en Norvège.

• l'Allemagne, qui a planifié depuis janvier une attaque visant à prendre le contrôle des bases situées sur les côtes norvégiennes , n 'entend pas être prise de vitesse .

Aussi décide-t-elle d'envoyer à Oslo un ultimatum invitant la Norvège à se placer sous administration militaire allemande.

Le roi Haakon VIl rejette cet ultimatum et engage son pays à se préparer à la lutte contre l'Allemagne.

• l'Allemagne tient désormais le prétexte qui va lui permettre de déclencher son offensive .

Soigneusement préparée , l ' attaque de la Wehrmach~ qui prend le nom de code d 'opération « Weserübung », repose sur la simultanéité des diverses attaques amphibies qui la constituent de façon à garantir un effet de surprise totale.

Le départ des flottilles d'assaut est échelonné en conséquence .

• Sur le plan politique, les Allemands comptent sur le concours de Vidkun Quisling, un politicien norvégien acquis au national-socialisme .

• l'attaque allemande coïncide avec l'opération programmée par les Alliés.

Celle-ci est destinée à interdire aux Allemands le passage à travers les eaux territoriales norvégiennes .

Réalisée dans la nuit du 7 au 8 avril, cette opération consiste à mouiller des mines à l'entrée du Vestfjord qui commande l'accès au port de Narvik.

"' DMu; •nts perdus en mer.

....

~··•161111 ~-1611111•1 •1111 ·C'est par ce port, point de départ 1------------' de la fameuse « route du fer » que sont exportées chaque année , principalement vers l'Allemagne, près de 7 millions de tonnes du minerai des gisements suédois de Kiruna et de Gellivare .

• Le gouvernement d'Oslo proteste aussitôt , exigeant le dragage immédiat des mines.

• Quarante-huit heures plus tô~ dans la nuit du 6 au 7 avril, le navire de ligne SdHinr­IIOI'St trois croiseurs et une douzaine de contre­ torpilleurs ont quitté le port allemand de Wilhelmshaven pour Narvik et Trondheim .

LA PIISE DES PIINCIPAUX rom NOMGIENS se présente sans encombre à l'entrée du fjord .

Dépourvue 1335 Nombre de Norvéqiens tués ou bfessés.

1 869 Nombre de Britanniques tués ou blessés.

533 Nombre de Français et de Polonais tués, blessés ou disparus en mer.

Pertes matérielles allemandes 3 aoiseurs , 10 contre­torpilleurs , 2torpilleurs, 1 sous-marin , 1 cuirassé de poche.

Pertes matérielles alliées 1 porte-avions , 2aoiseurs, 8 destror.ers , 12 patrouilleurs.

• Guidès par l'aviation et par les f------------1------------i trente-trois U-Boote disposés depuis de défense , la ville de Trondheim tombe sans résistance significative aux mains des Allemands.

LES FOICES EN PUsENCE su• LE THilARE NDIIVKIEN •Lesfwas.,..._.es sont insignifiantes.

le pays ne possède pas d'une réelle armée aciM! en raison d'un service militaire de trois mois .

la mobilisation ne fournit pas plus de 25 000 hommes.

• Confrontès à de sérieuses difficultés de transport.

les Alliés apportent à la Norvège le concours de quatre brigades britanniques et d'un corps expéditionnaire français comprenant une brigade polonaise.

Leur aviation de bombardement ne peut intervenir que de façon sporadique en raison de l'éloignement des bases, qui exdut l'emploi de l'aviation de chasse.

leurs forces navales, en revanche, sont de taille à leur assurer la maltrise de la mer.

• Les Allemands mènent campagne avec cinq divisions .

Leur marine est surclassée par celle des Alliés, mais leur aviation est incontestablement supérieure, powant assurer bombardements, chasse, ravitail ­ lement, ,.,..

dllllrfer et trans· ports de troupes à partir des aéro­ dromes norvégiens qu'lis ont rapidement occupés.

le 3 avril en cordon de surveillance au large des côtes norvégiennes, les premiers batiments allemands parviennent à l'entrée du Vestfjord le 9 avril à l 'aube.

Après avoir d étruit les deux garde-côtes norv égiens mouillés dans le port les Allemands réussis sent à mettre à terre les détachements transportés par les contre-torpilleur s.

Sachant sa position précaire, le général allemand Eduard Dietl , qui dirige l'opération « Weserübung », établit une zone de défense autour de Narvik .

• Le même scénario se répéte à 7iviHIIIfla À la faveur de l'obscurité, la flotte de transports de troupes • Dans le même temps, une troisième escadre allemande se présente devant Bergen et débarque des troupes dans des conditions similaires , tandis que d 'autres formations, parties de Kiel, se postent devant Kristiansand, Stavanger et Oslo , qui est défendue par des batteries côtières et quelques patrouilleurs .

• La résistance opposée par les forces norvègiennes empêche les Allemands de s 'enfoncer plus avant à l'Intérieur du fjord d 'accès à la capitale, les forçant à débarquer au nord de celui-ci et à investir Oslo à revers .

Les dernières installatio ns militaires norvégiennes tombent le 13 avril.

• À Kristiansand , les Allemands se heurtent également à une farouche résistance.

Ils ne parviennent à se rendre maîtres des défenses du port qu'à la troisième tentative, le 9 avril.

• À Stavanger , les Allemands ont recours à des troupes aéroportées pour conquérir la ville.

·À B~n, les unités navales chargées de prendre la ville réduisent les batteries côtières et atteignent le port dont elles prennent le contrOle.

• la flotte britannique qui, le 9 avril, tente de pénétrer dans le fjord de Bergen , est repoussée par les attaques de l'aviation allemande.

LA RÉACTION DES ALLIÉS LA IJPOM SUl MEl • En vingt-quatre heures, les Allemands contrôlent la plupart des ports norvègiens qui offrent un intérêt stratégique, ainsi que les aérodromes et les bases militaires.

La quasi­ totalité de l'aviation et de la marine norvégiennes est hors service .

Les Allemands occupent également les principales stations de radio et de communication télégraphique du pays .. »

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