Bulgarie de 1930 à 1939 : Histoire
Publié le 22/12/2018
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À l'instar des autres pays balkaniques, la Bulgarie évolue progressivement vers un régime autoritaire. Dès le début de la décennie, le pays connaît une instabilité ministérielle croissante, tandis que la classe politique corrompue perd tout crédit auprès de la population. De plus, la coalition du bloc populaire qui accède au pouvoir à la suite de la défaite électorale du chef de la coalition d'union démocratique, Andrij Ljapcev, ne parvient ni à faire face à la crise économique ni à endiguer la montée du terrorisme.
Depuis l'insurrection des communistes et des agrariens en 1923, la Bulgarie a été le terrain d'actions terroristes commanditées, pour la plupart, par l'organisation révolutionnaire de Macédoine intérieure, I'IMRO. une organisation paramilitaire autonomiste

«
bwuguration
par le roi Boris Ill
d'une IIOIII'elle ligne
de chemi11 de fer.
© SliddeuiSt:hu Ver/ag
constituée au lendemain de la
rétrocession de cette région à la
Yougoslavie.
Profitant du bref vide
politique à la suite de la démission du
chef du gouvernement Nikolaï
Musanov, les officiers nationalistes du
groupe Zreno (qui compte également
de nombreux intellectuels et des
hommes politiques ambitieux)
s'emparent du pouvoir le 19 mai 1934.
par un coup d'Etat militaire fomenté avec
l'aide de I'IMRO.
Aussitôt les
militaires suspendent le Parlement,
interdisent les partis et les syndicats,
auxquels ils substituent des institutions
corporatives.
Hostiles au
parlementarisme.
source, à leurs yeux,
de corruption, ils �spirent à la
constitution d'un Etat nouveau qui
serait dominé par une élite constituée
de militaires et de technocrates.
Soucieux d'en finir promptement avec
le terrorisme, le nouveau régime
noyaute I'IMRO.
Mais, sans le soutien
de la population et des élites
traditionnelles.
le nouveau régime
reste fragile.
Les luttes intestines entre
militaires et membres du Zreno
provoquent finalement la démission du
go�vernement.
En 1937, par un coup
d'Etat institutionnel.
le tsar Boris III
s'empare lui-même de l'ensemble des
pouvoi rs.
Après avoir évincé
l'oligarchie militaire, il constitue un
Parlement formé uniquement de
députés indépendants et nomme un
gouvernement d'experts à la dévotion
du palais.
En politique étrangère, la révision des
traités conclus au lendemain de la
Grande Guerre constitue l'objectif
principal de la Bulgarie qui veut
obtenir la rétrocession de la Dobroudja
du Sud.
de la Macédoine et de la Thrace
occidentale cédées
respectivement à la Roumanie, à la
Yougoslavie et à la Grèce.
Aussi la
Bulgarie entretient-elle de très
mauvaises relations avec ses voisins
grec et yougoslave.
Lors d'un voyage
du roi Boris de Bulgarie à Paris et à
Londres en septembre 1933,
l'opposition yougoslave empêche
l'adhésion de la Bulgarie au pacte
balkanique dont les membres
signataires -Grèce, Roumanie.
Turquie et Yougoslavie -se sont
engagés à garantir mutuellement leur
intégrité territoriale contre les
aspirations révisionnistes bulgare et
hongroise.
Dès lors, la Bulgarie,
attachée pourtant à l'idée de
neutralité, va nouer des liens
économiques et politiques avec
l'Allemagne nazie.
Soumise à des
pressions de plus en plus fortes de la
part de celle dernière, et abandonnée
par les puissances occidentales, elle
finira par se laisser entraîner aux côtés
du Reich dans la guerre..
»
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