Brunehaut et Frédégonde: Destins de femmes
Publié le 01/09/2013
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Assurée de la victoire, Brune¬haut est accompagnée de ses deux filles et de son fils, le fu¬tur Childebert H, âgé de quatre ans. Ses chariots de ba¬gages contiennent ses plus belles parures et des coffres emplis de trésors. Les Pari-siens se portent en foule pour l'accueillir. L'évêque Saint-Germain ne se présente pas mais lui adresse des prières en faveur de la paix par écrit. «C'est une victoire sans hon¬neur que de vaincre son frère, que de faire tomber dans l'hu¬miliation une famille de pa¬rents et de ruiner la propriété fondée par nos ancêtres... Faites éclater votre prudence et la sincérité de votre foi en détournant le seigneur roi Sigebert d'une entreprise condamnée par la loi divine«, l'exhorte-il. Mais Brunehaut n'est pas prête au pardon. Avant de porter le coup de grâce à son frère, Sigebert est élevé roi de Neustrie lors d'une cérémonie qui se dé¬roule à Vitry-en-Artois, près d'Arras. Mais son triomphe est de courte durée car il est poi¬gnardé par deux émissaires de Frédégonde.
«
messe et Frédégonde ne tar
de pas à retrouver sa place
dans la couche royale .
Une
nuit, quelques mois après le
mariage , Galswinthe est étran
glée .
Bientôt Frédégonde,
coupable présumée, devient
reine en titre par mariage offi
ciel.
Brunehaut n'aura de cesse
que de venger la mort de sa
sœur .
Son mari, Sigebert, en
treprend de châtier les meur
triers.
Mais pour éviter la guer
re, Chilpéric accepte de payer
le prix du sang.
li cède à son
frère
le douaire domanial im
portant qu'il a offert à Gals
winthe - à savoir les villes de
Bordeaux, Limoges et Cahors,
le Béarn et la Bigorre dont il a
hérité, en 567, à la mort de son
frère
Caribert , fils aîné de Clo
taire I°' et roi de Paris .
La réconciliation entre les
deux frères ne dure pas.
En
57 3, Chilpéric attaque Tours,
ville de !'Austrasie .
C'est le
début d'une guerre sanglante
à laquelle prend part leur troi
sième frère, Gontran, roi de
Bourgogne , qui s'allie tantôt à
l'un, tantôt à l'autre au gré de
ses intérêts .
En 575, Sigebert
finit par avoir la victoire sur
Chilpéric qu'il accule à se réfu-
gier à Tournai avec sa femme ,
ses
enfant s et ses de rnier s fi
dèles .
Sigebert établ it ses
quartiers à Paris , bien que la
ville ait été déclarée neutre
en 56 7, aux termes d 'un accord
conclu entre les trois frères
lors du partage du royaume
de Caribert.
Aussitôt , la plu
part des seigneurs de Neus
trie lui offre la royauté .
Brunehaut quitte Metz pour le
rejoindre .
Est-ce pour s'assu
rer que son mari ne se mon
trera pas magnanime à l'égard
de son frère, comme il l'a déjà
été à plusieurs reprises par le
passé ? C'est possible .
Un triomphe
de courte durée
Assurée de la victoire , Brune
haut est accompagnée de ses
deux filles et de son fils, le fu
tur Childebert li, âgé de
quatre ans .
Ses chariots de ba
gages
contiennent ses plus
belles parures et des coffres
emplis de trésors.
Les Pari
siens se portent en foule pour
l'accueillir .
L' évêque Saint
Germain ne se présente pas
mais
lui adresse des prières
en faveur de la paix par écrit.
« C'est une victoire sans hon
neur que de vaincre son frère ,
que de faire tomber dans l'hu
miliation une famille de pa
rents et de ruiner la propriété
fondée par nos ancêtres ...
Faites
éclater votre prudence
et la sincérité de votre foi en
détournant le seigneur roi
Sigebert d'une entreprise
condamnée par la loi divine »,
l'exhorte-il.
Mais Brunehaut
n'est pas prête au pardon .
Avant de porter le coup de
grâce à son frère, Sigebert est
élevé roi de Neustrie lors
d'une cérémonie qui se dé
roule à Vitry-en-Artois, près
d'Arras .
Mais son triomphe est
de courte durée car il est poi
gnardé par deux émissaires
de Frédégonde.
Celle-ci a el-
ÉPOUSES
ET CONCUBINES
La polygamie est une pratique
bien ancrée chez les Francs.
Le plus souvent , les parents
choisissent pour leur fils une
épouse officielle, en général
proche du lignage.
On préfère se marier entre
membres d 'une même
parentèle pour renforcer
la solidarité du clan et éviter
de disperser le
patrimoine .
La fille rejoint
son époux en emportant
ses biens personnels.
Mais le mari a la possibilité
de prendre des épouses de second rang, de statut libre.
Elles sont appelés "friedlehe",
"gages de paix".
Si elles sont
répudiées, elles partent sans dot.
L'homme peut enfin
prendre des esclaves
comme concubines.
Seuls les enfants de l'épouse
en titre peuvent hériter.
Mais si celle-ci est stérile, les petits bâtards peuvent
prétendre à la succession.
Ce système assure la
descendance mais provoque
également jalousies et
intrigues, voire assassinats .
Dans
les familles royales, ces
querelles féminines peuvent avoir des conséquences
politiques catastrophiques ...
le-même remis aux assassins
les deu x Scrama saxes, de
longs couteaux dont elle a, de
surcroît , enduit la lame de
poison .
A
l'annonce de la nouvelle,
les chefs francs n' ont qu'une
idée en tête : rentrer chez
eux , en prev1s1on des
désordres que la mort du roi
risque d'engendrer .
A Paris,
Brunehaut se retrouve bruta
lement isolée.
Chilpéric re
trouve sans peine le contrôle
de son royaume et commence
à prendre possession de celui
de Sigebert .
Brunehaut est à
sa merci , mais elle parvient à
faire évader de Paris son fils,
Childebert..
»
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