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? Une journée révolutionnaire. Le 10 août 1792 (1h)

Publié le 25/03/2021

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? Une journée révolutionnaire. Le 10 août 1792 (1h) Thème de seconde : Révolution, libertés, nations, à l'aube de l'époque contemporaine Démarche du B.O : On met l?accent sur quelques journées révolutionnaires significatives, le rôle d?acteurs, individuels et collectifs Capacités mobilisées : Nommer et périodiser les continuités et ruptures chronologiques Situer et caractériser une date dans un contexte chronologique Situer un événement dans le temps court ou le temps long Identifier des documents (nature, auteur, date, conditions de production) Relever, hiérarchiser et confronter des informations selon des approches spécifiques en fonction du document ou du corpus documentaire Ressources : on garde les documents du manuel Nathan 2nde pp.264-265 qui comprennent -le tableau de Jacques Bertaux ( 1742-1818), La prise du palais des Tuileries dans la cours du Carrousel ( 10 août 192), peint en 1793. -le manifeste de Brunswick -le dessin de François Gérard (1770-1837), Le peuple français demandant la destitution du tyran à la journée du 10 août, peint en 1794 -le décret de suspension de la monarchie pris par l?Assemblée législative Place de la séance dans le thème : 4 heures 1. L'année 1789, comment passe-t-on du « sujet » au « citoyen » ? On insiste sur la politisation des Français (clubs, journaux, manifestations...) et la naissance d?un imaginaire révolutionnaire Deux moments clés : -les Etats généraux et la naissance de l?Assemblée nationale constituante à partir tableau de Jacques Louis David, qui voit l?affirmation d?une nouvelle souveraineté aux côtés du roi. - les journées de juillet et août avec l?étude de la Déclaration des Droits de l?Homme et du Citoyen ; la révolution prend alors toute sa dimension politique et sociale. 3 heures 2. La France à la recherche d'un régime politique (1791-1799) -pourquoi la monarchie constitutionnelle a-t-elle échoué ? On évoque de façon magistrale la divergence des révolutionnaires quant au contenu de la participation politique, de la réalisation concrète ou partielle des principes énoncés en 1789. L?année 1792 rompt avec la période antérieure. ...

« -pourquoi la monarchie constitutionnelle a-t-elle échoué ? On évoque de façon magistrale la divergence des révolutionnaires quant au contenu de la participation politique, de la réalisation concrète ou partielle des principes énoncés en 1789.

L’année 1792 rompt avec la période antérieure. La journée du 10 août 1792 intervient ici dans une séance d’une heure : Introduction ; c’est une journée inscrite dans une dynamique révolutionnaire, un processus de construction politique.

Il y a un rythme, un sens à l’évènement du 10 août.

Les acteurs s’y inscrivent dans une permanence, une mémoire et un horizon d’attente.

Ici, la démarche inductive n’est pas « les élèves partent des documents et remontent le fil de l’Histoire » pour en trouver le sens, mais les documents sont porteurs de sens car le professeur les inscrit dans un processus historique .

Une contextualisation préalable permet de déclencher le travail sur documents. Problématique : comment expliquer la radicalisation des révolutionnaires à partir de 1792 ? De façon magistrale, on insiste sur les tensions intérieures et extérieures depuis le début de 1792 et on montre le début de la division du camp révolutionnaire.

On inscrit le 10 août dans un contexte 1 pluriel.

Voir le diaporama Contextualisation La difficulté pour l’historien est qu’il existe des modes disparates d'explication de l’évènement.

Le professeur peut indiquer aux élèves qu’il n’existe aucune preuve que les acteurs agissent en fonction d'une mémoire de 1789 ou 1791 mais qu’il faut bien introduire un certain ordre, une certaine unité dans les faits qui se présentent.

Ceci relève aussi de choix théoriques et idéologiques et l’administration de la preuve n’est pas certaine.

Sophie Wahnich propose une lecture parmi d’autres de l’évènement.

L’originalité des documents est qu’ils sont des t races de l'évènement mais l'évènement devient lui-même aussi une trace, une trace signifiante, un résultat, un commencement.

Contrairement à une certaine historiographie révisionniste, on peut indiquer que la Terreur n’est pas inscrite dans la journée du 10 août comme on pouvait déjà ne pas souscrire à l'idée de Timothee Tackett pour qui la fuite à Varennes est la matrice de la politique de Terreur.

1 L’historien Jacques Revel a démontré la difficulté de contextualiser dans son ouvrage « Jeux d’échelles » paru en 1996, il relève son « usage commode et paresseux dans les sciences sociales », son " usage rhétorique ; le contexte produit « un effet de réel autour de l'objet de la recherche » son « usage argumentaire » ; « une réalité y trouve sa place, même si l'on ne va pas toujours au-delà d'une simple mise en regard de deux niveaux d'observation " et de son " usage représentatif ; du contexte, on tire parfois des raisons générales qui permettent de rendre compte de réalités particulières » or il n’y a pas de « contexte unifié, homogène ».

Il y a donc une pluralité de contextes qui puisent dans des chronologies différentes et dans des « expériences vécues » qui contiennent aussi une dimension inconsciente, d’où la nécessité de varier les échelles.. »

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