? Une journée révolutionnaire. Le 10 août 1792 (1h)
Publié le 25/03/2021
Extrait du document
«
-pourquoi la monarchie constitutionnelle a-t-elle échoué ? On évoque de façon magistrale la divergence
des révolutionnaires quant au contenu de la participation politique, de la réalisation concrète ou partielle
des principes énoncés en 1789.
L’année 1792 rompt avec la période antérieure.
La journée du 10 août 1792 intervient ici dans une séance d’une heure :
Introduction ; c’est une journée inscrite dans une dynamique révolutionnaire, un processus de
construction politique.
Il y a un rythme, un sens à l’évènement du 10 août.
Les acteurs s’y inscrivent dans
une permanence, une mémoire et un horizon d’attente.
Ici, la démarche inductive n’est pas « les élèves
partent des documents et remontent le fil de l’Histoire » pour en trouver le sens, mais les documents sont
porteurs de sens car le professeur les inscrit dans un processus historique .
Une contextualisation préalable
permet de déclencher le travail sur documents.
Problématique : comment expliquer la radicalisation des révolutionnaires à partir de 1792 ?
De façon magistrale, on insiste sur les tensions intérieures et extérieures depuis le début de 1792 et on
montre le début de la division du camp révolutionnaire.
On inscrit le 10 août dans un contexte 1
pluriel.
Voir le diaporama
Contextualisation
La difficulté pour l’historien est qu’il existe des modes disparates d'explication de l’évènement.
Le
professeur peut indiquer aux élèves qu’il n’existe aucune preuve que les acteurs agissent en fonction
d'une mémoire de 1789 ou 1791 mais qu’il faut bien introduire un certain ordre, une certaine unité dans
les faits qui se présentent.
Ceci relève aussi de choix théoriques et idéologiques et l’administration de la
preuve n’est pas certaine.
Sophie Wahnich propose une lecture parmi d’autres de l’évènement.
L’originalité des documents est qu’ils sont des t races de l'évènement mais l'évènement devient lui-même
aussi une trace, une trace signifiante, un résultat, un commencement.
Contrairement à une certaine historiographie révisionniste, on peut indiquer que la Terreur n’est pas
inscrite dans la journée du 10 août comme on pouvait déjà ne pas souscrire à l'idée de Timothee Tackett
pour qui la fuite à Varennes est la matrice de la politique de Terreur.
1 L’historien Jacques Revel a démontré la difficulté de contextualiser dans son ouvrage « Jeux d’échelles » paru en
1996, il relève son « usage commode et paresseux dans les sciences sociales », son " usage rhétorique ; le contexte
produit « un effet de réel autour de l'objet de la recherche » son « usage argumentaire » ; « une réalité y trouve sa
place, même si l'on ne va pas toujours au-delà d'une simple mise en regard de deux niveaux d'observation " et de
son " usage représentatif ; du contexte, on tire parfois des raisons générales qui permettent de rendre compte de
réalités particulières » or il n’y a pas de « contexte unifié, homogène ».
Il y a donc une pluralité de contextes qui
puisent dans des chronologies différentes et dans des « expériences vécues » qui contiennent aussi une dimension
inconsciente, d’où la nécessité de varier les échelles..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- août 1792 (journée du 10), journée d'insurrection parisienne qui entraîna la chute de la monarchie.
- Danton : Pour la levée en masse (2 septembre 1792) Sur la situation politique (10 mars 1793) Comment sauver la France ? (27 mars 1793) Sur l'impôt sur les riches (27 avril 1793) Sur l'érection du Comité de salut public (1er août 1793) Séance du Tribunal révolutionnaire ( 14 germinal an II - 3 avril 1794) - Discours
- journée du 10 août 1792 (histoire)
- Comité de sûreté générale Organe de la Terreur, créé en octobre 1792, les députés qui le composent traquent les personnalités, contrôlent les arrestations et déferrent les suspects au Tribunal révolutionnaire.
- juin 1792 (journée du 20).