THEME 1 – LES MEMOIRES ; LECTURE HISTORIQUE.
Publié le 23/06/2018
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«
L’HISTORIEN ET LES MEMOIRES DE LA GUERRE D’ALGERIE.
↳ Les mémoires de quel groupe ?
- Côté français : partisans de l’Algérie française, anciens combattants (cadres militaires et appelés du
continent), rapatriés d’Algérie (Pieds noirs), Harkis et leur enfants rapatriés en France et 1962, groupes
engagés dans la lutte anticoloniale, population d’origine algérienne installé en France avant la guerre.
- Côté algérien : le FLN qui prend le pouvoir en 1962, impose une version officielle de l’Histoire.
↳ Implicite : les limites chronologiques du sujet → après la guerre → Historien et Mémoires jusqu’à aujourd’hui →
toujours des débats → évolution de l’histoire et des mémoires sur la période ou toujours les mêmes ?
↳ La Guerre d’Algérie (1954-1962) = évènement qui a marqué la mémoire collective des Français et des Algériens.
Plus de 50ans après le cessez-le-feu du 19 mars 1962 et la déclaration d’indépendance du 3 juillet , elle continue
d’agiter les esprits.
- L’historien = Etablie les faits, mais se heurte aux Etats + aux mémoires diverses forgées pendant et après
le conflit.
Les mémoires particulières, (portées par différents groupes engagés dans les éléments et
longtemps occultées par les Etats), entrent en concurrence et tâchent de faire valoir leur propre point de
vue.
Ces groupes ont cependant pour point commun de se cristalliser sur les faits trafiques du passé
colonial et/ou de la guerre et de se place en tant que victimes.
Ainsi, jusqu’aux années 2000, se sont
nouées des relations complexes entre les différents acteurs des mémoires sur lesquelles on peut
s’interroger, en différenciant très nettement les situations françaises et algériennes, sachant que du côté
algérien, l’Etat est au fondement même de la construction de la mémoire collective.
↳ Face aux poids des Etats et des mémoires particulières, comment, progressivement, les historiens se sont emparés
de la guerre d’Algérie pour en faire un objet d’histoire et non plus seulement un enjeu mémoriel ?
↳ On verra qu’ils se sont heurtés aux silences des Etats avant de se confronter au réveil des mémoires dans les
années 1970 et ç leur concurrence depuis les années 1990.
I.
L’HISTORIEN FACE AUX SILENCES (1962-1970).Chercheur qui mène l’enquête à l’aide des
témoignages et des indices que nous laissent le
passé pour établir une vérité, même si cette
dernière peut varier dans le temps en fonction des
sources disponibles ou de la posture de l’historien.
Démarche déterminée par une volonté
d’objectivité, cette dernière étant parfois relative :
l’Histoire peut être polémique.
Faire le lien entre les 2, établie le
rapport qu’il existe entre les deux.
Les mémoires : souvenirs que l’on garde de quelqu’un,
de quelque chose.
Elle produit un récit et se fait témoin
du passé.
Elle relève de la subjectivité : souvenir
personnels, récits de proches : une mémoire souvent
sélective, partielle.
Elle est individuelle ou collective.
Elle sert souvent les intérêts d’un groupe.
Ici les mémoires : celle de plusieurs groupes
concurrence entre les mémoires, des évolutions des
mémoires : des phases différentes/acceptations ou
occultation des mémoires liées à un contexte
particuliers.
Les mémoires sont au service des intérêts
de chacun des groupes.
Un point commun :
victimisation.
Terme employé pour désigner la
guerre d’indépendance entre les
nationalistes algériens menées par
le FLN et la métropole française de
1953 à 1962..
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