Devoir de Philosophie

THEME 1 (INTRODUCTIF) : LE RAPPORT DES SCTES A LEUR PASSE LES HISTORIENS ET LES MEMOIRES DE LA GUERRE D’ALGERIE EN FRANCE ET EN ALGERIE « Un passé qui ne passe pas ».

Publié le 01/02/2017

Extrait du document

algerie
THEME 1 (INTRODUCTIF) : LE RAPPORT DES SCTES A LEUR PASSE LES HISTORIENS ET LES MEMOIRES DE LA GUERRE D’ALGERIE EN FRANCE ET EN ALGERIE « Un passé qui ne passe pas ». H. Rousso, à propos de la 2NDE GM, mais qui vaut pour la GA. La GA, tout comme la 2GM génère des mémoires particulièrement vives et conflictuelles, qui oppose des groupes en FR et en ALG et les 2 Etats mêmes. Mémoire : représentation subjective et affective du passé, fondée sur les souvenirs. Elle est sélective et déforme parfois la réalité. Elle peut évoluer dans le temps. Elle peut être individuelle ou collective (portée par un groupe plus ou moins large qui veut perpétuer une certaine vision du passé). Histoire : (historia, grec : enquête) représentation du passé qui se veut la plus rationnelle et objective possible. Elle est établie à partir d’analyses critiques de sources. « Devoir de mémoire », Primo Levi, 1980’, volonté de lutter contre l’oubli. Obligation morale de se souvenir pour rendre hommage aux victimes et éviter que ce drame ne se reproduise. Le devoir de mémoire est défendu par des associations ou par l’Etat, dans ce cas, il s’apparente à une politique mémorielle Lois mémorielles. « Je reste troublé par l’inquiétant spectacle que donnent le trop de mémoire ici, le trop d’oubli ailleurs ». P. Ricoeur, La Mémoire, l’histoire, l’oubli, 2000 Pourquoi les plaies ouvertes par la GA ont-elles tant de mal à cicatriser ? UNE MEMOIRE DE LA GUERRE REFOULEE EN FRANCE, MYTHIFIEE EN ALGERIE (1960’-1970’) Une politique de l’oubli en France. Politique de l’oublie pdt et après la GA : on parle des « évènements d’Algérie », d’ « opérations de maintien de l’ordre ». Les autorités se refusaient de l’évoquer comme une guerre jusqu’en 1999 où elle est nommée GA sous le gouvernement de Jospin. Les gouvernements se succédant dans les années 1960-70’ ont installé une politique d’amnésie : aucune commémoration officielle, absente des manuels d’H (jusque 1983). Les années 1960’ sont marquées par les lois d’amnistie dont profitent les membres de l’OAS. Pour la même raison que la 2GM, il s’agissait de favoriser la réconciliation nationale et donc l’unité et de plus, cacher les crimes de l’Etat (la torture). B. Stora, historien mettant en évidence l’amnésie officielle dans La Gangrène et l’Oubli, 1994. Ou La Mémoire de la Guerre d’Algérie. B.) L’instrumentalisation de la mémoire et de l’Histoire en Algérie. C’est l’exact inverse : la GA fait l’objet d’une « hypercommémoration » terme de G. Pervillé. Commémorations officielles, fêtes nationales. 3 fêtes nationales en Algérie : 5 juillet, fête de l’Indépendance et de la Jeunesse. Dans les programmes la GA a une place considérable. Dans les années 1960’-70’, les villes et villages se couvrent de monuments aux chouhada (martyrs), dont le maqam-al-chahid, (« flambeau des martyrs »), 1982 à Alger. Mémoire de la guerre instrumentalisée en Algérie, à des fins politiques. On distingue 2 grands objectifs : Cimenter la nation (132 colonie française, 1830-1962), favoriser l’unité nationale ; est construit un récit héroïque autour d’un mythe fonda...
algerie

« France pdt la 2GM) : pdt les premières années de la guerre, les militants pour l’Indépendance n’étaient qu’une petite minorité/ les plus nbx adoptaient une position d’attentistes.

Au sein de la pop° : 2 oppositions ; guerre entre mvmts nationalistes (FLN, MNA) poursuivant le même objectif mais lutte de pouvoir/ mais aussi entre les indépendantistes et les harkis : Histoire mythifiée.

+récit héroïque : sacrifice du peuple algérien amplifié.

Pour les historiens : 300-400 000 morts, pour le pouvoir algérien : 1M° de martyrs. - Légitimer le pouvoir du FLN, arrivé au pouvoir en 1962.

Pas de démocratie puisqu’il est ajd encore au pouvoir.

Pour légitimer son pouvoir, il utilise le rôle central joué pdt la GA en l’amplifiant, occultant le rôle joué par les autres mvmts nationalistes (comme celui de Messali Hadj, MNA).

1963 : date de la Constitution.

Le FLN impose une histoire officielle de la guerre, manuels scolaires contrôlés par le Ministère de l’éducation nationale et le travail des historiens contrôlé et entravé. En Algérien comme en France sont mises en place des mémoires officielles de la guerre qui, dans les deux cas, laissent dans l’ombre de très nbx groupes y aillant participer.

C.) Les mémoires occultées par les autorités des deux pays.

Tout d’abord, en France, des groupes mémoriels tentent successivement d’imposer leur mémoire (la faire sortir de l’oubli).

3 ppx groupes de mémoires : - Les partisans de l’Algérie française, (fr.

d’Algérie : « pieds noirs » et certains militaires de carrière), n’ont jamais accepté l’indépendance et ce qu’ils considèrent comme la « traîtrise » de De Gaulle.

Ils cultivent la « nostalgérie », cultivent le souvenir des morts pour l’Alg française.

Ils ont leurs propres lieux de mémoire (Stèle de l’Algérie française à Marignane érigée par l’OAS).

Dans certaines régions du midi, grâce à leur poids électoral, ils constituent des groupes de pression importants. - Les anciens combattants (les appelés du contingent) qui ne peuvent accéder au statut d’ancien combattant et aux offres qui vont avec (pension de retraire), parce que pas de guerre ! Ils manifestent pour l’obtenir et ne l’ont qu’en 1974.

- Les algériens rapatriés en France, en 1962 les « harkis », « traîtres » en arabe.

Environ 150 000 algériens ont combattu avec les français, seuls 20 000 ont pu être accueillis en France et dans des conditions lamentables (camps de fortune, camp de Rivesaltes, Pyrénées orientales), ils manifestent pour obtenir enfin, 14 ans après, la reconnaissance de leur rôle au sein de l’Armée française.

et de bonnes conditions de vie.

 mémoires de vaincus. Les oubliés de la mémoire officielle en Algérie : - Les harkis : absents manuels scolaires/ massacres - Autres partis nationalistes que le FLN (MNA) - Les kabyles (berbères) environ 15% de la pop° algérienne (en France les kabyles représentent 40% pop algérienne) , bien qu’ils aient joué un rôle essentiel dans la guerre de l’Indépendance/ Krim Belkacem, Abane Ramdane - Les femmes ont joué un rôle actif, mais retrouvent leur rôle de dominées au lendemain de la guerre. Quelle a été la place/ le rôle des historiens autour de cette période ? France : travaux d’historiens sur la GA sont rares, surtout en raison de « scrupules méthodologiques »/ il leur faut du recul + ils n’ont pas accès aux archives.

Mais quelques exceptions : Pierre Vidal Naquet : L’Affaire Audin , 1958/ La Raison d’Etat , 1962/ La torture dans la République , 1962.

Il dénonce son usage.

Mais ce sont surtout des journalistes qui écrivent.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles