COMMENTAIRE DE TEXTE ST MALO Introduction - extrait d’un mémoire « Mémoire concernant la province de Bretagne dressé par ordre du roi en 1698 », cité dans F.

« Province de Bretagne 1532 – 1789 modifier La province de Bretagne est une province française intégrée au royaume de France à la suite de l'acte d' union de la Bretagne à la France en 1532 , et dissoute lors de la Révolution française de 1789 . Elle connaît un âge d'or s'étalant du XVI e siècle au XVII e siècle favorisée par le retour de la paix, et par l'essor économique consécutif.

C'est à cette époque qu'apparaissent des signes de sa prospérité comme les enclos paroissiaux . L'avènement de Louis XIV et le retour des guerres amène sa ruine économique, et des révoltes de populations comme la Révolte du papier timbré en 1675 . La fin de la période est marquée par une usure du pouvoir royal dans la région.

C'est dans ce contexte favorable aux idées des lumières que s'illustrent parmi les premières figures de la révolution française , notamment lors des Journée des bricoles en janvier 1789 à Rennes , puis par la création du club des jacobins à Paris .  Comment le port de St Malo a su adapter l’importance et la nature de son trafic pour rester prospère sous l’Ancien Régime ?  Quel a été le rôle central de St Malo dans le commerce transatlantique du XVIIème siècle ?  Comment St Malo a-t-il contribué à enrichir le royaume de France ?  En quoi St mal fut-il l’un des touts premiers ports de France sous l‘Ancien Régime ? De part sa situation géographique, St Malo connu un important trafic portuaire dès la fin du XVème siècle.

Cet extrait du « Mémoire concernant la province de Bretagne dressé par ordre du roi en 1698 » met particulièrement en avant la pluralité des relations commerciales malouines à la fin du XVIIème siècle. a) Une zone de commerce rapprochée = bornage  Définition tonnage = Le tonnage est la mesure du volume d'un bateau (une image de la capacité de transport d'un navire de commerce ).

Il représente le volume intérieur, exprimé en tonneaux (le tonneau est équivalent à 2,83 m 3 ) pour les petits bateaux et en unités UMS (de l'anglais Universal Measurement System ) pour les navires de longueur supérieure à 24 mètres effectuant des voyages internationaux.

Sur les documents officiels, on porte Jauge brute : 7800 ou Jauge nette : 6600 , sans pouvoir y porter une unité puisqu'elle n'est pas expressément nommée. Le port de St Malo semble entretenir à une première échelle un commerce plutôt rapproché.

En effet, Béchameil de Nointel consacre le second paragraphe de cet extrait au « commerce que la dite ville de St Malo entretenait avec l’Angleterre ».

Dans le cadre du trafic transmanche, les commerçants malouins bénéficiaient d’échanges dynamiques avec la côte sud de l’Angleterre, depuis le port de Portsmouth (l’un des premiers ports militaires d’Angleterre, il était alors en plein essor) jusqu’aux Pays de Galles, en passant par les îles anglo-normandes (Jersey, Guernesey).

En 1681 par exemple, 7% du trafic total de St Malo se fit avec les îles britanniques tandis que 14% des navires malouins commerçaient avec les îles britanniques.

Le port de St Malo maintenait également des relations actives avec les ports français, soit avec Bordeaux où les matelots faisaient « ordinairement leur décharge » au retour de la pèche à Terre-Neuve, mais également avec de nombreux fiefs bretons tel que Caen, Saint Brieux, Morlaix, Brest, Quimper, Nantes ou encore particulièrement avec le port militaire de Lorient où Colbert avait créé en 1664 une Compagnie française pour le commerce des Indes Orientales.

Le petit cabotage, défini comme le transport de marchandises le long des côtes, était de vigueur au niveau du littoral breton et entre les îles manchoises.

D’après Béchameil de Nointel, les navires affectés à ce commerce rapproché pouvaient transporter de « 20 jusqu’à 100 tonneaux » en temps de paix.

Les marchandises échangées dans le cadre de ce trafic transmanche étaient en fait transportées par des « bâtiments » comme le précise l’extrait, terme utilisé afin de désigner des navires de commerce ayant un fort tonnage, qui ne dépassaient rarement les cinquante, voire quatre-vingt tonneaux à l’arrivé au port malouin.

L’intendant de Bretagne précise en effet que les Anglais « rapportaient. »