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Bosnie-herzégovine de 1990 à 1994 : Histoire

Publié le 15/01/2019

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De l’indépendance à la guerre Conquise par les Turcs au XVe siècle, la Bosnie-Herzégovine fut d’abord l’enjeu, entre l’Autriche-Hongrie et FEmpire ottoman, d’un long conflit, qui s’exprima principalement sous la forme d’une lutte religieuse entre la chrétienté et l’islam, auquel sc convertit une part importante de la population. A partir de 1878, l’intégration progressive de la Bosnie à l’Autriche-Hongrie se heurta à l’hostilité des Serbes, qui culmina avec l’attentat de Sarajevo, prélude à la Première Guerre mondiale. Enfin, la Bosnie-Herzégovine fut également au centre des rivalités entre Croates et Serbes, qui s’exacerbèrent entre 1941 et 1944. C’est pour tenter de mettre un terme à ces tensions que Tito en fit une des six Républiques fédérales de Yougoslavie et reconnut la nation musulmane comme l’une des six nations de la Fédération. Principalement composée de Musulmans (44 %), de Serbes (31 %), de Croates (17 %), la Bosnie-Herzégovine apparaît, à la veille de l’éclatement de la Yougoslavie, comme une République multiethnique où les trois communautés se partagent équitablement l’ensemble des fonctions publiques. Mais, si cette situation a permis une réelle cohabitation, elle a également contribué au renforcement des différences, comme en témoignent les élections de décembre 1990, à l’issue desquelles les partis ayant pour base électorale une des trois communautés remportent 80 % des voix. Le SDA (Parti d’action démocratique, musulman), le SDS (Parti démocratique serbe) et le HDZ (Communauté démocratique croate) se partagent alors le pouvoir : le Musulman Alija Izctbegovic devient président de la République, le Serbe Momcilo Krajisnik, président du

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« C'est en toute impunité que la • purification ethnique" a pu ilre pratiquée sur le territoire bosniaque.

Ci-dessus: des prisonniers dans le camp d'Omarska, dans ft nord du pays.

© !TNIFSP · Gamma Vers un partage ? Dès lors, une fois le plan Vance-Owen abandonné, de nouveUes négociations s'ouvrent en septembre sur la base de l'accord signé entre les présidents croate et serbe, Fran jo Tudjmao et Slobodan Milosevic, qui instaure une Confédération de trois Républiques « ethniques ».

Les Musulmans, pour qui ces propositions, reprises par le plan Owen·Stoltenberg, apparaissent comme le prélude à un éclatement de la Bosnie.

en raison du rattachement prévisible des Républiques croate et serbe de Bosnie à la Croatie et à la Serbie, rejettent ce plan, mais ils se .

voient contraints peu après de l'accepter.

Une fois de plus, cependant, les négociations achoppent sur le projet de partition.

Dans le but de faire plier les Musulmans, les Serbes intensifient leur pression sur Sarajevo.

Mais la mort de soixante-huit personnes, due à un tir de mortier sur un marché de la ville en février 1994, force la communauté internationale à agir avec plus de fermeté.

Un ultimatum de l'OTAN oblige alors les Serbes à retirer leurs troupes dans un rayon de 20 kilomètres du centre-ville.

Peu après, quatre avions serbes sont abattus par les forces de l'OTAN pour avoir violé la zone d'exclusion décidée par l'ONU.

Mais l'attaque des Serbes contre Gorazde, pourtant décrétée zone de sécurité sous la protection de l'ONU, en avril, illustre à nouveau les limites de la fermeté occidentale.

Entre-temps, les Croates bosniaques, faisant passer leur crainte de l'expansionnisme serbe avant leur désir d'étendre leur conquête en Bosnie, signent le 13 mars, sous l'impulsion des États-Unis, un accord avec les Musulmans, qui établit une Fédération croato-musulmane en Bosnie et prévoit également la création d'une confédération entre cette Fédération et la Croatie.

Puis, affichant pour la première fois une volonté politique commune, les grandes puissances, réunies en un groupe de contact, présentent en juillet un nouveau plan préservant l'intégrité de la Bosnie et accordant 51 % du pays à la Fédération croato-musulmane et 49 % aux Serbes, qui rejettent ce plan en aoOt.

Les forces gouvernementales bosniaques lancent alors plusieurs offensives fin octobre, infligeant quelques revers aux Serbes.

Mais ces derniers passent à la contre-attaque, notamment à Bihac, l'enclave musulmaue au nord-ouest du pays.

Cette zoue de sécurité subit ainsi un bombardement intensif ainsi qu'un siège très meurtrier qui marque à la fois la défaite militaire des Musulmans et l'impuissance du groupe de contact qui, comme l'OTAN, entend ne s'en tenir qu'au seul process us diplomatique.

Toutefois, grâce à la médiation de l'ancien président Jimmy Carter, un accord de cessez-le-feu entre en vigueur le 24 décembre.

(arJ ADERHOLD. »

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