Blaise Pascal « invente » les probabilités
Publié le 26/08/2013
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Après s'être adonné avec brio à la physique, le jeune savant retourne à la géométrie : au cours de l'été 1654, il publie un Traité du triangle arithmétique, par lequel il pose les bases du calcul des probabilités. Tout en introduisant la notion de triangle caractéristique, il fait progresser les conceptions qui sont le pivot du calcul infinitésimal. Sa contribution porte en particulier sur l'intégration, domaine dans lequel, comme dans bien d'autres, en physique notamment, on lui doit une démonstration nouvelle et particulièrement claire. De plus, il est le premier à envisager le problème général de l'intégration d'une fonction quelconque.

«
Le triangle
arithmétique
Après s' être adonné avec brio à
la
physique, le jeune savant
retourne à la géométrie : au
cours de l'été 1654, il publie un
Traité du triangle arithmétique, par
lequel il pose les bases du cal
cul
des probabilités .
Tout en
introduisant la notion de tri
angle caractéristique, il fait pro
gresser les conceptions qui
sont le pivot du calcul infinité
simal.
Sa contribution porte en
particulier sur l'intégration,
domaine dans lequel, comme
dans bien d'autres , en physi
que notamment, on lui doit une
démonstration nouvelle et par
ticulièrement claire .
De plus, il
est le premier à envisager le
problème général de l'intégra
tion
d'une fonction quelconque.
Pascal se penche sur les pro
priétés des suites de nombres
entiers : rangées par lignes su
perposées, ces suites forment
le triangle arithmétique, qui
offre d'intéressantes perspec
tives.
S 'il n'a pas inventé ce tri
angle , qui occupe une place
centrale dans ses travaux,
il est
le premier à se livrer à son ana-
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lyse systématique, que l'on re
trouve dans plusieurs de ses
écrits.
Parmi les nombreuses
applications qu'il en tire, la
plus originale concerne le pro
blème des partis.
A travers dif
férentes démonstrations, parti
culièrement l'établissement de
la formule des combinaisons, il
est le pionnier de la méthode
de la démonstration dite « par
récurrence », qui jouera un rôle
majeur dans les mathémati
ques modernes.
Vénigme de
« VAnonyme »
Mais la question qui à cette
époque préoccupe la plupart
des mathématiciens est celle
de la « roulette » (aujourd'hui
appelée cycloïde) .
Pascal étu
die cette courbe en faisant
appel à la technique des indivi
sibles, qu'il a mise au point.
Une nuit de 1658, pour oublier
les maux de tête qui ne cessent
de le torturer, il résout l'un des
problèmes les plus difficiles de
toute l'histoire des mathéma
tiques : il trouve la valeur de la
surface
et du volume de la
courbe décrite par un point sur
la fameuse «roulette », c'est-à
dire,
explique-t-il, « le chemin
que fait en l'air le clou d'une
roue quand elle roule de son
mouvement ordinaire ».
Sur sa
lancée , il va encore plus loin et
trouve le centre de gravité de
la cycloïde, puis enchaîne sur
celui de la spirale d'Archimède
et sur le volume décrit par la
rotation
de la spirale autour
d'un axe et le centre de gravité
de ce volume !
En juin de cette même année
1658, il lance de Paris, sous
forme
de concours, un défi aux
grands
mathématiciens et géo
mètres de son temps .
Par circu
laires, sous
le pseudonyme de
« L'Anonyme », il leur soumet
successivement plusieurs pro
blèmes sur la cycloïde, dont il a
par avance trouvé la clé .
Alors
qu'aucun
de ses «concurrents »
EDITIONS ATLAS
PROBABILITÉS ET JEUX DE HASARD
Avant Blaise Pascal, qui pose
les bases du calcul des
probabilités, les jeux de
hasard ont donné lieu à une
amorce de théorie .
Mais
Pascal est le premier à les
envisager de façon générale
et mathématique à l'occasion du problème des partis qu'il
étudie dans son Traité du
triangle arithmétique, à partir
duquel il a établi des
formules combinatoires dont il se sert de manière
ingénieuse.
La thèse qu'il
propose pour résoudre ce
problème apparaît, en
matière de théorie de la
décision,
comme la première
prise en considération
rationnelle du parti à prendre
face à un avenir incertain.
Il donne pour exemple deux
joueurs interrompant une
partie et devant déterminer
comment l'enjeu sera réparti
entre eux.
Chaque joueur
prendra d'abord la somme
minimale qui, quoi qu'il
advienne , lui reviendrait.
La somme restante sera partagée par moitié : si la
partie continue , il y aura
« autant de hasards » que chacun des joueurs gagne.
Pascal détermine ainsi une
façon de faire « certaine » face à l'incertitude.
ne parvient à résoudre l'énig
me, L'Anonyme donne ses ré
ponses en des termes remar
quablement sobres, précis et
élégants dans son Histoire de la
roulette, ou cycloïde, qui sera com
plétée par Suite de l'liistoire de
la roulette.
Le jury du concours
valide ses solutions, et les
contemporains y reconnaissent
immédiatement le même style
et la même rigueur que dans
ses écrits sur ses expériences
en physique .
Blaise Pascal
mathématicien achèvera ses
travaux en
1660, « dans une
précipitation étrange )), comme
il le note lui-même, deux ans
avant
sa mort ..
»
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