Birmanie (myanmar) de 1995 à 1999 : Histoire

En janvier 1998, le Myanmar fête le cinquantenaire de son indépendance et, un an auparavant, malgré les sanctions occidentales, la junte au pouvoir brise son isolement en intégrant l’ANSEA (Association des nations de Sud-Est asiatique) et en retrouvant l’aide du Japon. Le Comité d’Etat pour la restauration de la loi et de l’ordre (SLORC, gouvernement militaire) est remplacé, le 15 novembre 1997, par un Conseil pour la paix et le développement (SPDC) sans que l’équipe dirigeante soit changée. Cette « recomposition » s’accompagne d'un remaniement ministériel (40 membres, dont 12 non militaires et 22 nouveaux ministres) et de la création de deux ministères (électricité et affaires militaires). Mais le véritable détenteur du pouvoir reste le SPDC. Ce dernier projette de développer le pays et d’édifier ce qu’il appelle un « système démocratique discipliné ». La pression exercée sur l’opposition est toujours forte. Alors que le congrès de la Ligue nationale pour la démocratie (NLD, opposition) est autorisé à se tenir au domicile de sa dirigeante, Aung San Suu Kyi (Prix Nobel de la paix 1991, et assignée à résidence), ce parti subit des entraves et scs militants sont emprisonnés. Devant le blocage du