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Birmanie.

Publié le 15/04/2013

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Birmanie. 1 PRÉSENTATION Birmanie ou Myanmar, en birman Myanma, pays d'Asie du Sud-Est, situé dans la péninsule indochinoise. En 2005, le siège de sa capitale est transféré de Rangoun à Pyinmana. La Birmanie est limitée au nord par la région autonome du Tibet (Chine), à l'est par la Chine, le Laos et la Thaïlande, au sud par la mer des Andaman et à l'ouest par le golfe du Bengale, le Bangladesh et l'Inde. La Birmanie est une union fédérale composée de sept États peuplés de non-Birmans (Arakan, Chin, Kachin, Karen, Kayah, Shan et Môn) et de sept « divisions « habitées par des Birmans (Rangoun, Irrawaddy, Mandalay, Sagaing, Tenasserim, Magway et Pégou). La région côtière est connue sous le nom de basse Birmanie et la région de l'intérieur sous celui de haute Birmanie. 2 LE PAYS ET SES RESSOURCES 2.1 Relief et hydrographie La superficie totale du pays est de 676 552 km². La Birmanie présente trois régions naturelles distinctes. Deux ensembles de massifs montagneux à l'ouest, au nord et à l'est, encerclent une longue dépression centrale parcourue par l'Irrawaddy (2 100 km). À l'ouest, l'Arakan Yoma est un ensemble de reliefs qui s'étend jusqu'en Assam, d'altitude comprise entre 1 500 m et 2 000 m, culminant à 3 053 m dans les monts Chin et Naga. Le plateau Shan, à l'est de la dépression, est un immense canyon traversé par la Salouen, qui se jette dans l'océan Indien (golfe de Martaban). C'est une région de collines ménageant des vallées et des bassins favorables aux établissements humains. Entre le rebord du plateau Shan et les premiers contreforts de l'Arakan se trouve la région centrale, une plaine qui est le berceau historique de la Birmanie drainée par l'Irrawaddy, la Chindwin et la Sitang. Le pays est très étiré et sa partie la plus large ne dépasse pas 960 km. Dans l'extrême nord du pays, le Hkakabo Razi (5 881 m) est le plus haut sommet d'Asie du Sud-Est. Les côtes (1 930 km) sont très variées : rectilignes à l'ouest, jusqu'au delta de l'Irrawaddy qui avance de 50 m par an, elles forment un littoral de submersion au Tenasserim. 2.2 Climat La Birmanie, située sous le tropique du Cancer, est soumise à un climat tropical avec une période de mousson, de mai jusqu'en novembre, qui frappe surtout les régions de l'Arakan (4 000 mm d'eau par an) et du Tenasserim. Le bassin de haute Birmanie bénéficie, quant à lui, d'un climat plus sec, aux pluies irrégulières. Ainsi, les précipitations annuelles moyennes peuvent varier entre les deux régions de 2 000 mm à 800 mm. Les températures moyennes varient de 21 °C en hiver à près de 40 °C en été. 2.3 Flore et faune La forêt couvre près de 48 p. 100 du territoire (68 p. 100 il y a trente ans). Les régions très exposées à la mousson abritent ainsi de vastes réserves de tecks (70 p. 100 des réserves mondiales), de bois de fer ou d'hévéas. Mais le reste du pays compte également de nombreuses autres essences, comme l'acacia, le bambou, le palétuvier, le cocotier, le chêne ou le pin et plusieurs variétés de rhododendrons. Les agrumes, les bananes, les mangues et les goyaves poussent dans les régions côtières. Une faune sauvage habite les plateaux de haute Birmanie. On y trouve des éléphants (souvent domestiqués), des rhinocéros, des buffles sauvages, des sangliers et plusieurs espèces de cerfs et d'antilopes. Mais le pays possède également une multitude de singes, de tigres, de léopards, de chats sauvages et de tapirs, plus de 1 200 variétés d'oiseaux (perroquets, paons, faisans, corbeaux, hérons, etc.), de nombreuses espèces comestibles de poissons d'eau douce, sans oublier les crocodiles, les lézards, les cobras, les pythons et les tortues. 2.4 Ressources naturelles Les principales ressources naturelles sont agricoles et minières. La forêt, avec ses quelque 250 essences, présente un intérêt commercial certain, et la région de basse Birmanie offre des conditions climatiques exceptionnellement favorables à la culture du riz. Le sous-sol est riche et le pays compte d'importants gisements de plomb, zinc, argent, tungstène, charbon, pétrole, mais également rubis, jade et saphir. 3 POPULATION ET SOCIÉTÉ 3.1 Démographie La population de la Birmanie était estimée en 2008 à 47,8 millions d'habitants (soit une densité de 73 habitants au km2), le dernier recensement remontant à 1983. L'unité du pays est mal réalisée : les Birmans proprement dits représentent environ 80 p. 100 de la population, mais plusieurs minorités indigènes avec leur langue, leur culture et leur État propres revendiquent leurs différences. Il s'agit principalement des Chins (dans les montagnes du Nord-Ouest), des Kachins (à l'extrême nord), des Karens (en basse Birmanie), des Shans (le long de la frontière thaïlandaise) et des Môns (dans la région du delta de l'Irrawaddy). La Birmanie abrite également quelques centaines de milliers de Chinois, d'Indiens et de métis. La population est rurale à plus de 69 p. 100. 3.2 Villes principales Principal port de mer et ancienne capitale (1948-2005), Rangoun, appelée officiellement Yangon depuis 1989, compte 3 874 000 habitants. Mandalay (801 707 habitants), en Birmanie centrale, est un centre commercial essentiel et la capitale culturelle du pays. Moulmein, devenue officiellement Mawlamyne en 1989 (219 961 habitants), et Sittwe (107 621 habitants) sont deux ports importants. La ville de Pyinmana (environ 60 000 habitants), située dans le centre du pays, à environ 300 km au nord de Ran...

« La civilisation birmane a été fortement marquée par l’influence indienne, mais elle a su cependant développer une langue et une littérature originales.

L’éducation est libreet l’école primaire est obligatoire.

L’instruction se fait en birman, mais l’anglais est la seconde langue et on le pratique dans un grand nombre d’établissements secondaires.86,2 p.

100 de la population est alphabétisée.

Les principales universités de Birmanie sont l’université de Rangoun (fondée en 1920) et l’université de Mandalay (fondée en1925). 3.5 Culture La Birmanie est l’un des pays d’Asie où le bouddhisme est le plus profondément enraciné.

On compte par milliers les temples (ou pagodes) où sont conservés de nombreuxlivres et objets d’art religieux.

La gigantesque pagode dorée de Schwedagon à Rangoun, haute de 112 m, avec son sommet orné d’une boule en or incrusté de plus de2 500 pierres précieuses est, de loin, l’édifice le plus célèbre, avec le Bouddha couché (78 m de long) vénéré dans tout le pays.

Le pays est également empreint d’unelongue tradition de poésie historique et religieuse, alors que les œuvres en prose ne prirent de l’importance qu’à la fin du XIXe siècle.

Le premier écrit en langue birmane remonte à 1113 apr.

J.-C.

Le théâtre apparaît au début du XVIIIe siècle.

U Ponnya, dit Ponnya de Salé (1812-1866), est considéré comme le plus grand dramaturge birman. L’art profane est rare, et la sculpture et la peinture se pratiquent essentiellement dans le cadre du bouddhisme.

Les artisans sont réputés pour leurs laques et leurs tissagesde soie. 3.6 Institutions et vie politique La Constitution adoptée à l’accession à l’indépendance de la Birmanie en 1948 a été abolie lors du coup d’État de mars 1962.

À partir de 1974, une nouvelle Constitutionrégit le pays en tant que république socialiste, jusqu’au coup d’État militaire de septembre 1988.

Depuis cette date, le chef de l’État et du gouvernement exerce l’autoritélégislative et exécutive avec l’aide d’une Assemblée constituante de 485 membres élus.

Le tribunal le plus important est le Conseil des juges du peuple.

Tous les tribunauxcivils ont été suspendus à l’arrivée des militaires au pouvoir.

La Birmanie est administrée de façon centralisée depuis la capitale. Après le coup d’État de 1962, la Birmanie a été soumise au BSPP (Parti du programme socialiste birman), reconnu comme le seul parti politique légal.

Jusqu’en 1988, legroupe d’opposition dominant était le Parti pour l’unité nationale, remplacé aujourd’hui par la Ligue nationale pour la démocratie de Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paixen 1991. En 2004, les forces armées de Birmanie comptaient 350 000 hommes dans l’armée de terre, 13 000 hommes dans la marine et 12 000 hommes dans l’armée de l’air.

Lepays compte également deux unités paramilitaires : la force de police du peuple et la milice du peuple. 4 ÉCONOMIE La Birmanie est avant tout un pays agricole.

Le développement de l’industrie, presque inexistante avant la Seconde Guerre mondiale, s’est accéléré dans les années 1960-1970, et beaucoup d’entreprises privées ont été nationalisées.

Dans les années 1990, le pays a radicalement orienté son économie vers une ouverture aux investissementsdes voisins asiatiques (Chine, Thaïlande, Singapour) et des États-Unis. 4.1 Agriculture La Birmanie est l’un des premiers producteurs mondiaux de riz : en 2006, on en récoltait près de 25,2 millions de tonnes (provenant essentiellement du delta del’Irrawaddy).

Les autres cultures importantes, pratiquées majoritairement dans de petites exploitations des plaines centrales, sont le maïs (950 000 t), le blé (148 000 t), lemillet (163 000 t), le sésame, la canne à sucre (7,3 millions de tonnes), l’arachide (910 000 t), le coton (59 000 t), le tabac (33 000 t), les fruits et les légumes.

Le pavotest cultivé dans le Triangle d’Or, dans l’État Shan, et permettrait la production d’environ 2 200 t d’opium, soit 220 t d’héroïne par an. Les forêts de Birmanie sont une importante source de richesse, en particulier pour le teck et le caoutchouc naturel sans oublier la production de quinine et de cachou (utilisépour la teinture). Les poissons d’eau douce sont principalement pêchés pour la consommation locale et offrent une importante source de protéines.

Le gouvernement encourage aujourd’hui lapêche en mer. 4.2 Mines et industries La plupart des gisements minéraux sont situés dans les régions montagneuses de l’ouest et le long de la côte du Tenasserim.

On y exploite des pierres précieuses (jade,rubis, saphirs), ainsi que le cuivre, le nickel, l’argent, le plomb et le zinc.

La production minérale comprend également de l’argent, du plomb raffiné, des concentrés de zinc,de cuivre, du gaz naturel et du minerai de fer.

L’exploitation des gisements de pétrole est freinée par la pauvreté des moyens de communication et les réserves nedépasseraient pas 7 millions de tonnes. L’industrie du pays concerne essentiellement le traitement des produits agricoles (riz, sucre, céréales) et du bois (scieries, contreplaqué), le textile (filatures de coton), leciment et le raffinage du pétrole. La Birmanie a un important potentiel de production d’hydroélectricité, notamment grâce au barrage de Kinda.

En 2003, près de 37 p.

100 de son électricité provenaitd’installations hydroélectriques, le reste étant généré par des centrales thermiques fonctionnant au charbon ou au pétrole raffiné (en tout 7,4 milliards de kilowattheures). 4.3 Échanges L’ensemble du commerce extérieur est contrôlé par le gouvernement mais une participation directe des entreprises est possible depuis 1990.

Les principales exportations(d’une valeur totale de 1,39 milliard de dollars en 2000) sont le bois (surtout le teck), les produits de l’agriculture (riz, légumes secs, coton) et les minéraux et pierresprécieuses.

Les importations (2,37 milliards de dollars en 2000) comprennent surtout les biens d’équipement industriel, les matériels de transport, les produits chimiques,les textiles et les denrées alimentaires.

Les principaux partenaires commerciaux de la Birmanie sont le Japon, la Chine, Singapour, l’Indonésie, l’Allemagne, la Grande-Bretagne et les États-Unis.

Il est à noter que la contrebande est importante et le trafic de drogue particulièrement actif (Triangle d’Or). Le réseau ferré (3 955 km de voies), détenu et exploité par le gouvernement, relie toutes les villes importantes du pays mais n’offre aucune connexion avec l’étranger.

Lanavigation fluviale, avec 5 800 km de fleuves et de canaux navigables, reste un moyen de transport privilégié.

Le réseau routier représente 27 966 km, dont un sixièmeseulement est goudronné.

Plusieurs routes traversent la frontière, en particulier la route de Birmanie, qui mène en Chine.

Une compagnie aérienne gouvernementale offredes liaisons intérieures et internationales. En Birmanie, la poste, le télégraphe, le téléphone et la radio sont contrôlés par le gouvernement.

L’unité monétaire est le kyat, divisé en 100 pyas.

Toutes les banques ontété nationalisées en 1963, puis fusionnées pour former l’Union des Banques de Birmanie, qui gère les opérations bancaires, contrôle la monnaie et sert d’agent bancaire augouvernement. 5 HISTOIRE. »

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