Devoir de Philosophie

Bataille du cap Matapan

Publié le 27/02/2008

Extrait du document

La flotte italienne doit passer à l'action. Benito Mussolini, le dictateur fasciste de l'Italie, aimait à se vanter de ce que la Méditerranée était «mare nostrum» (notre mer). Ses officiers de marine, malgré une flotte si vantée, magnifiquement équipée et très moderne, savaient bien que les Anglais étaient les vrais maîtres de la Méditerranée. Bien que leur domination fût parfois modeste et, ce que les Italiens ignoraient, reposant sur de vieux navires, en mauvais état et souvent inutilisables, l'issue de la bataille de Matapan, en mars 1941, confirma brutalement les Italiens dans leurs convictions et leurs craintes. Lorsque les Allemands tentèrent pour la première fois de persuader la flotte italienne de risquer le combat, celle-ci tergiversa, invoquant mille excuses. Toutefois, l'arrivée en Grèce des troupes anglaises venant d'Egypte compromit la campagne de conquête des Allemands; aussi ces derniers exercèrent-ils de sérieuses pressions sur les Italiens, tout en cherchant à amadouer ceux qui hésitaient. Les Allemands certifièrent à l'amiral Angelo Iachino, commandant en chef de la flotte italienne, que les bâtiments de guerre anglais n'étaient pas présents en force en Méditerranée (ce qui était faux), promirent qu'ils bénéficieraient d'une couverture aérienne allemande (ce qui ne se produisit jamais) et affirmèrent d'autre part que deux cuirassés anglais avaient été récemment désemparés par des torpilles aériennes (ce qui était un pur mensonge). Malgré ces belles promesses, Iachino se sentait d'une humeur sombre lorsque, le 26 mars 1941 à 21 heures, il fit sortir de Naples son cuirassé de 35 000 tonnes, aux canons de 40 cm, le Vittorio Veneto. Accompagné de six croiseurs, deux croiseurs légers et d'une escorte de destroyers, il mit le cap sur l'île de Gavdhos, au sud de la Crète.

Liens utiles