Australie de 1995 à 1999 : Histoire
Publié le 24/12/2018
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Le Premier ministre conservateur John Howard arrive au pouvoir en mars 1996. Depuis, son gouvernement conservateur, coalition entre le Parti libéral et le Parti national, affronte de sérieuses difficultés. Les nombreuses réformes qu’il veut engager n’aboutissent pas.
Les principaux débats politiques concernent essentiellement le statut futur de l’Australie : il est envisagé que le pays devienne une république en 2001, d’une part, et que soient reconnus les droits fonciers des Aborigènes, d’autre part. Conformément à ses engagements électoraux, et malgré ses profondes convictions d’attachement à la couronne, John Howard procède en février 1998 à la tenue d’une convention constitutionnelle pour choisir entre deux modèles d’institutions républicaines. L’un préconise la désignation du président par une majorité des deux tiers du
Parlement et l’autre son élection au suffrage universel direct. Ce dernier modèle a le soutien de l’opinion publique, mais les représentants de la classe politique craignent qu’un président élu ne se pose en rival politique du Premier ministre. Au terme de débats houleux, la Convention adopte un compromis : tout citoyen pourra élire le candidat de son choix, puis un comité effectuera une sélection, et le Premier ministre et le chef de l’opposition s’accorderont sur un seul nom, qui devra recueillir les deux tiers des suffrages du Parlement. Mais en novembre 1999, une majorité d’Australiens se prononce par référendum contre l’instauration de la République. L’autre débat porte sur la reconnaissance des droits fonciers des Aborigènes sur leurs terres ancestrales (loi Wik). Sur ce sujet brûlant, la Haute Cour de justice décide, en 1996, que l’octroi de baux aux éleveurs ne
peut nullement impliquer l’extinction des droits fonciers des Aborigènes. Face à la pression des milieux agricoles pour limiter les droits des tribus, le Premier ministre élabore un plan qui, tout en ne donnant pas entière satisfaction aux éleveurs, mécontente profondément les populations intéressées et l’opinion publique, révoltée par les spoliations dont furent victimes les indigènes depuis la conquête de l’Australie. Le Sénat amende, à deux reprises, ce plan. Sur ce projet de loi important, le gouvernement de coalition n’a pu obtenir une majorité. Les

«
Hanson
(La Nation unique, One
Nation) ami-Aborigènes et anti
Asiatiques, n'obtient aucun siège
malgré le succès qu'il avait emporté
dans l'État de Queensland.
Le gouvernement se fixe alors pour
principal objectif l'amélioration de
la situation économique.
Dans ce
domaine, il obtient un certain succès,
mais c'était sans compter sur les
retombées de la crise financière
asiatique.
Les effets négatifs de la crise
sont certes tempérés par
1 'accroissement substantiel des
exportations australiennes vers le
Japon, mais les indicateurs
économiques sont contrastés : déficit
des comptes courants, importance de
la dette extérieure ; si l'inflation est
négligeable, le taux de chômage atteint
8 % de la population active.
Ces
résultats économiques vont influer sur
le niveau des dépenses publiques et le
rythme des réformes (privatisations,
notamment).
La réduction des dépenses
de 1 'État entraîne la suppression,
pendant deux ans, de toute prestation
sociale (assurance maladie, allocation
chômage) aux candidats à
l'immigration.
Ces derniers doivent
faire la preuve de détenir des
ressources financières substantielles.
Les mesures d'austérité frappent
également les Australiens et suscitent
nombre d'hostilités.
Devant le
mécontentement des personnes âgées,
le gouvernement revient sur sa décision
d'augmenter les frais d'admission et de
séjour en maison de retraite.
D'autres
mesures, telle l'obligation pour les
jeunes chômeurs d'accepter des travaux
d'intérêt général pour prétendre à des
indemnités, ne donnent pas le résultats
escomptés.
Le désengagement de
l'État, en matière de financement
de l'enseignement supérieur, suscite
également un vif mécontentement.
Les risques de déstabilisation
économique, et parfois politique,
que fait courir la crise asiatique à toute
la région Asie-Pacifique, inquiètent
l'Australie.
Elle offre, dès le début, son
assistance aux pays les plus
durement touchés, en contribuant
substantiellement au financement des
plans de sauvetage de la Thaïlande, de
la Corée du Sud et de l'Indonésie.
En
effet, 1 'Australie a tissé des liens
commerciaux très forts avec les
économies de ces pays, où le flux de
ses expotations est très soutenu.
Tout
appauvrissement de ses partenaires
peut lui être préjudiciable.
Déjà, dans
le domaine du tourisme, les effets sont
sensibles : 800 millions de dollars de
recettes en moins, en 1998.
De plus,
les effets de sa politique économique
intérieure accentuent les inégalités
sociales déjà fortes : un tiers environ
de la population vit dans des
conditions précaires, la proportion des
catégories vulnérables (chômeurs et
familles monoparentales) ne cessant
d'augmenter.
Le système de protection
sociale (assurance maladie, en
particulier) est en crise et coûte
toujours de plus en plus cher à la
nation (les dépenses de santé
constituent 9 % du PIB) sans pour
autant que le gouvernement réussisse
DO�NÉES DÉMOGRAPHIQUES
ET ECONOMIQUES
Nombre d"habitants (en milliers)
Produit national brut (en dollars US/habitant)
PID en volume (en %de vari ati on par rapport à
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