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Athènes et Sparte au Vème Siècle

Publié le 05/11/2012

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Les hostilités reprennent complètement avec l’expédition de Sicile en 415, dans laquelle Athènes perd des

milliers de combattants et deux de ses importants stratèges, Démosthène et Nicias. Au cours de cette

expédition, Alcibiade échappe à son escorte qui doit le ramener à Athènes, où il est mis en accusation pour

la parodie des mystères et la mutilation des Hermès. Il trouve refuge à Sparte et conseil aux Lacédémoniens

d’occuper le fort de Décélie. Cela permet à Sparte une présence permanente sur le territoire Athénien et

leurs permet de ravager l’Attique hiver comme été. Ainsi les Athéniens sont obligés d’importer de quoi

subsister. Les Spartiates font appel au roi Perse, Darius II, qui apporte son soutien financier pour la

construction d’une flotte spartiate en 412.

« Mardonios, commandant l’armée perse, envahit de nouveau l’Attique et incendie Athènes, les Spartiates retardent le plus possible leur intervention, dans l’espoir de terminer un mur qui barre l’isthme péloponnésien.

Puis, ils envoient finalement une armée qui combat au côté des alliés dans la bataille victorieuse de Platée. Dès 478, les Spartiates se retirent de la coalition et se recentrent sur les affaires strictement péloponnésienne, poussés par les alliés qui se plaignent de la conduite de Pausanias et le soupçonnent de traiter avec les Perses.

Spontanément, selon Thucydide, les alliés se tournent vers Athènes et lui demandent d’être le nouvel hégémon.

Une nouvelle ligue est ainsi formée en 478/477, la ligue de Délos, dont Athènes prend la tête et continue le combat contre les Perses.

Cette ligue donne à Athènes les moyens d’accroître sa puissance et lui donne également la reconnaissance comme seconde puissance grecque, derrière Sparte. Très vite, Athènes transforme son hégémonie sur la ligue en archè.

En effet, dès 470/469, Naxos se révolte, suivit de Thasos vers 465.

A chaque fois, la répression athénienne est très forte.

Aussi, Sparte promet son soutien à Thasos, mais n’intervient pas encore.

En 464, a lieu un tremblement de terre en Laconie et l’état lacédémonien doit faire face à une révolte des hilotes et des Messéniens.

Cimon, fils de Miltiade, au pouvoir à Athènes, vient en aide aux aristocrates spartiates avec des hoplites.

Après plusieurs échecs des Athéniens à déloger les hilotes, réfugiés sur le mont Ithome, les Spartiates renvoient sans ménagement les Athéniens.

Ceci est vu comme une grave offense par Athènes.

Le prestige de Cimon en est gravement atteint et Ephialtès et Périclès peuvent le mettre une nouvelle fois en accusation.

Il est ostracisé en 461 pour laconisme. Cela constitue un changement radical dans les relations entre Sparte et Athènes.

De fait, l’aristocratie athénienne, dont Cimon est l’un des illustres représentants, perd ainsi le pouvoir au profit des démocrates (Ephialtès, Périclès).

Or les aristocrates sont naturellement favorables à l’oligarchie spartiate, à la différence des démocrates.

Cette rupture est consommée par l’alliance entre Athènes et Argos, ennemie de Sparte en 461, qui s’allie de son côté avec Egine, ennemie d’Athènes.

En 459, les Athéniens installent les Messéniens à Naupacte et s’allie à Mégare, en conflit avec Corinthe.

Mégare quitte donc la ligue du Péloponnèse et adhère à celle de Délos.

Après deux ans de siège, en 456, Egine est prise par les Athéniens, ses fortifications sont abattues et sa population est déportée.

Cimon est rappelé en 451 et peu ainsi négocier une trêve de cinq ans entre Athènes et Sparte.

Cette trêve n’empêche pas la poursuite de la politique impérialiste. »

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