Assouan, un barrage très controversé

« souan.

William Willcocks, di­ recteur général des réser­ voirs, parvient à la même conclusion : la meilleure im ­ plantation pour un barrage destiné à réguler le débit du fleuve est Assouan, en Hau ­ te-Égypte.

La topographie de la région se prête à un tel projet, et la population est peu nombreuse .

Déjà se po­ se la question de l'immer­ sion sous les eaux des monu­ ments de !'Antiquité.

Inau­ guré en 1902, le premier barrage d'Assouan retient une masse de 1 milliard de mètres cubes d'eau .

Quel ­ ques années d'exploitation suffisent pour constater que cette capacité est trop mo­ deste.

Rehaussé une premiè­ re fois en 1912, il subit un second lifting en 1934.

Pa­ rallèlement, l'explosion dé­ mographique pose un pro ­ blème crucial à l'Égypte , et de nouvelles solutions s'im­ posent.

Un chantier monumental E n 1954, le gouvernement égyptien décide l'édifica­ tion d'un nouveau barrage, qui doit constituer la pièce DES CHIFFRES 42,7 millions de mètres cubes de granit, de sable, d'argile, soit dix-sept fois le volume de la Grande Pyramide, sont déplacés, puis compressés pour former l'immense muraille artificielle qui retient 157 milliards de mètres cubes d'eau! Le barrage mesure 111 m de hauteur pour 3 600 m de longueur.

Présentant une épaisseur de près de 1 km (980m exactement) à la base, il mesure 40 m de largeur à son sommet.

Le barrage a créé un réservoir artificiel, le lac Nasser, long de 500 km, large de 10 à 30 km et profond en certains endroits de 90 m.

Une partie du lac se trouve en territoire soudanais.. »