Assignats et biens nationaux
Publié le 27/02/2008
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La situation financière devenant chaque jour plus critique, la Constituante décida de «mettre à la disposition de la nation» l'ensemble des biens de l'Eglise, évalués à quelque 3 milliards de livres (2 novembre 1789). En échange, la nation prendrait à sa charge les frais du culte et l'entretien de ses ministres. Une première tranche de 400 millions de biens ecclésiastiques, devenus «biens nationaux», fut mise en vente. Pour faciliter les opérations, l'Assemblée fit émettre pour 400 millions de bons hypothécaires en billets de 1000 livres et portant un intérêt de 5%: on appela ces bons assignats parce qu'ils étaient assignés, ou gagés, sur les biens nationaux. L'euphorie régnait à la Constituante: «Dans six mois, les assignats seront plus recherchés que les écus», annonçait un mauvais prophète. En août 1790, les députés décidèrent le cours forcé de l'assignat. Puis, l'argent faisant toujours défaut, une émission supplémentaire de 800 millions fut décidée, mais les billets ne portaient plus intérêt: l'assignat était devenu un simple papier-monnaie (octobre 1790).
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