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Aspects du marché du blé : commentaire de documents

Publié le 17/01/2022

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• L'Inde, jadis grande importatrice, a pu, grâce à l'introduction de variétés des blés à hauts rendements de la « révolution verte «, accéder à l'auto-suffisance voire à dégager un léger excédent exportable. Mais il s'agit en réalité d'un équilibre trompeur quand on sait dans quel état de sous-nutrition vit une grande partie de sa population.
 
 • Le Japon, également, constitue un cas à part. Il est devenu le quatrième importateur mondial. Il faut voir là un autre exemple du succès du blé dans un pays de riz. Mais c'est aussi le résultat des limites imposées aux cultures par la constante réduction des superficies cultivées, amputées par l'extension urbaine et industrielle.
  

« progrès, trop lents, de leur propre agriculture ne suffisant pas à assurer le ravitaillement de populations en trèsrapide accroissement.

En outre, la consommation de blé se développe au détriment de la consommation des céréalestraditionnelles (riz, mil) ; il faut y voir la conséquence d'un certain mimétisme par rapport à l'Occident mais aussi leseffets pervers des dons « humanitaires » des pays excédentaires riches qui ont, par ce biais, introduit « leur » blé etcréé des nouveaux besoins en partie artificiels et en tout cas onéreux. • L'Inde, jadis grande importatrice, a pu, grâce à l'introduction de variétés des blés à hauts rendements de la «révolution verte », accéder à l'auto-suffisance voire à dégager un léger excédent exportable.

Mais il s'agit en réalitéd'un équilibre trompeur quand on sait dans quel état de sous-nutrition vit une grande partie de sa population. • Le Japon, également, constitue un cas à part.

Il est devenu le quatrième importateur mondial.

Il faut voir là unautre exemple du succès du blé dans un pays de riz.

Mais c'est aussi le résultat des limites imposées aux culturespar la constante réduction des superficies cultivées, amputées par l'extension urbaine et industrielle. II.

Les fluctuations du marché 1.

L'organisation du marché du blé Il est caractérisé par une forte concentration. • Les « géants du grain ».

Cinq compagnies internationales contrôlent 87 % du commerce du blé.

Deux sociétésaméricaines, Cargill et Continental en assurent près de 50 % ; la société française Louis-Dreyfus intervient pour 15% du marché. • Chicago et quelques autres places commerciales, comme Winni-peg, abritent les bourses du grain.

C'est là quesont offertes les immenses récoltes des grandes plaines proches.

Les cours qui s'y établissent chaque jour oriententles prix mondiaux.

• De grands ports remarquablement équipés en installations particulières servent de points de départ des grandes voies maritimes d'exportation, traversant Atlantique etPacifique.

La Nouvelle-Orléans est le premier port exportateur de blé du monde. 2.

Les fortes variations des cours Mis à part quelques accords internationaux qui fixent des prix déterminés par contrats annuels, les cours mondiauxs'établissent selon les lois du marché, en fonction de l'offre et de la demande. • Une forte augmentation depuis 1972.

Relativement stables et à un bas niveau depuis les années qui ont suivi lareconstruction de l'Europe, dans les années cinquante, (environ 60 dollars la tonne), les prix mondiaux se sontbrusquement « envolés » en 1972 pour culminer à 210 dollars la tonne.

Par la suite, le marché fut extrêmementirrégulier, les cours variant, d'une année sur l'autre, d'une centaine de dollars, soit près du simple au double.Cependant ils demeurent nettement plus élevés qu'avant 1972 d'autant plus qu'ils sont établis en une monnaie quis'est fortement revalorisée ces dernières années. • Les variations de la demande dépendent avant tout des aléas climatiques.

Mais le volume des achats soviétiquesest déterminant pour l'établissement des cours mondiaux : la flambée des cours, en 1972, est d'ailleurs liée à lasignature des accords commerciaux entre l'U.R.S.S.

et les États-Unis.• Le volume de l'offre obéit à des mécanismes plus complexes. Aux conditions climatiques propres des pays exportateurs s'ajoutent en effet l'état des stocks et les calculsspéculatifs des producteurs, notamment des farmers américains, qui, dans une certaine mesure, peuventprogrammer leurs emblavures en fonction des perspectives du marché découlant des stocks existants et desrenseignements que leur fournissent les satellites d'observation sur les prévisions de récoltes dans les diversesparties du monde.

Le document 4 souligne le rapport existant entre les cours et les stocks américains : le coursmaximum de 210 dollars, en 1974, correspond au plus bas niveau des stocks ; au contraire, en 1977, les États-Unisdisposent de stocks dépassant 30 millions de tonnes (donc près du tiers du volume annuel du marché) et les prixs'abaissent aux environs de 110 dollars la tonne.

III.

Le blé, instrument de puissance 1.

Une arme de l'Ouest contre l'U.R.S.S. • Les États-Unis ont cherché à utiliser leur « food power » pour faire pression sur leur principal adversaire, l'U.R.S.S.: le blé fait donc partie, au même titre que les armes nucléaires ou que la subversion, de la vaste panoplie quebrandissent les grandes puissances qui s'affrontent.

En 1980, le président Carter, en guise de protestation contrel'intervention soviétique en Afghanistan, décide l'embargo sur les exportations américaines de céréales à destinationde l'U.R.S.S.. »

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