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Arménie, d'une nostalgie l'autre...

Publié le 05/12/2018

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Surtout, les Arméniens ont été sensibles à la nostalgie nationaliste d’une Arménie victorieuse — sinon d’une « Grande Arménie » — qui, à l’aube du troisième millénaire, prendrait enfin sa revanche sur un siècle inauguré par le génocide. Kotcharian incarne cette volonté de puissance pour des Arméniens isolés sur la scène régionale et internationale. Alors que Ter Petrossian désignait le Karabakh comme un handicap insurmontable face à un Azerbaïdjan courtisé pour son pétrole, Kotcharian fonde le développement national sur la solidarité de l’Arménie et du Karabakh. Encore faut-il que la communauté internationale n’intensifie pas ces pressions auxquelles son prédécesseur affirmait ne plus pouvoir résister; cette ligne dure risque de détourner

Au 10e anniversaire de la «lutte de libération» du Haut-Karabakh, cette enclave arménienne en Azerbaïdjan domine toujours la vie politique d’Arménie. Le président Levon Ter Petrossian en fera les frais : critiqué pour son «défaitisme», il doit démissionner le 3 février. Vainqueur des présidentielles du 30 mars devant Karen Demirtchian, ex-chef du PC de l'Arménie soviétique, son Premier ministre Robert Kotcharian, ancien « président » du Karabakh, lui succède, lançant une politique résolument nationaliste.

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